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Forte hausse des créations d’entreprises artisanales

L’édition 2019 du baromètre ISM-MAAF de l’artisanat évalue l’implication des entreprises artisanales dans la création et la reprise d’entreprises. Elle met en exergue une forte hausse des créations d’entreprises à +13%, tout particulièrement dans les métropoles.

Autre fait saillant : 95% des créateurs se lancent dans l’aventure entrepreneuriale sans salarié, v/80% en 2007. Seuls les repreneurs s’inscrivent à contre-courant de cette tendance : les 2/3 des entreprises reprises emploient en moyenne 2,3 salariés.

177 500 entrepreneurs ont créé une entreprise artisanale en 2018, soit un nombre en hausse de 13% par rapport à l’année précédente. L’artisanat qui représente 26% des nouvelles installations continue de soutenir fortement la création d’entreprises. Ce taux atteint 39% en Corse et 31% en Bourgogne-Franche-Comté.

Les créations d’entreprises artisanales ont progressé dans toutes les régions malgré des disparités. La hausse des immatriculations a été plus forte que la moyenne dans les régions Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Grand Est et Ile-de-France : +15%. La dynamique est un peu moins soutenue en Corse avec +6%, Occitanie, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire avec +10%.

À l’échelon des territoires, les métropoles affichent la plus forte progression avec +15% et des scores dépassant 20% pour les métropoles du Grand-Nancy, de Metz, de Rouen-Normandie et de Bordeaux. Au total, les métropoles représentent 32% de la part des créations d’entreprises.

Les autres territoires témoignent également d’une bonne dynamique, notamment les communes rurales qui enregistrent une hausse de 13% et représentent 20% de la part des créations.


Une
bonne dynamique tous secteurs confondus stimulée par les plateformes du numérique

En 2018, tous les secteurs d’activité bénéficient d’une bonne dynamique grâce à une meilleure conjoncture économique, mais aussi au développement des plateformes du numérique.
« L’Edition 2019 du baromètre ISM-MAAF de la création d’entreprises montre que le palmarès a fortement évolué depuis 2010, en lien avec le développement des plateformes du numérique. L’activité de taxi / VTC est, pour la seconde année consécutive, la première activité d’installation artisanale en 2018, avec 13 800 installations, soit une hausse de 21% par rapport à 2016. Elle est suivie par celle de nettoyage des bâtiments qui compte 11 500 créations. Ces évolutions témoignent du fait que l’artisanat s’inscrit pleinement dans la transformation profonde de notre économie et la mutation des modèles économiques qui en découle », souligne Bruno Lacoste-Badie, directeur Marketing et Communication de MAAF.


Le nombre de créations repart à la hausse notamment dans les activités du BTP
(+11%) où elles avaient chuté depuis 2015. Elles progressent par ailleurs fortement, comme les années précédentes, dans les activités de service à +17%, mais aussi de manière plus inattendue dans les activités de l’artisanat de fabrication (+17%).


Des entrepreneurs de plus en plus nombreux à se lancer « en solo 

Phénomène préoccupant selon l’étude : seules 5% des entreprises créées emploient des salariés lors du démarrage de l’activité, v/20% en 2007. 95% des entrepreneurs se lancent donc sans salarié : 68% d’entre eux ont opté pour l’entreprise individuelle en 2018, soit +4 points v/2017, que ce soit sous sa forme classique (42%), ou sous le régime micro-entrepreneur (26%).

Ce phénomène s’explique d’une part par la mise en place du régime micro-entrepreneur et d’autre part, par la baisse des créations par reprise d’entreprises, plus pourvoyeuses d’emplois.

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FOCUS REPRISE ENTREPRISES

L’installation par reprise est en baisse depuis une dizaine d’années et représente aujourd’hui moins d’une installation sur 10, soit 9% des installations, hors micro-entrepreneurs.

« Cette nouvelle édition du baromètre ISM-MAAF de la création d’entreprise permet d’observer que la part des entreprises employeuses est de plus en plus restreinte. La création d’entreprise se fait de plus en plus en solitaire, une évolution qui concerne l’artisanat comme les autres secteurs d’activité. En 2018, 95% des entrepreneurs de l’artisanat se sont installés seuls, sans salarié, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’emploi. Cette tendance est également un symptôme de la baisse des créations par reprise. Ce mode d’installation permet ainsi de maintenir des emplois, les entreprises reprises étant majoritairement employeuses et structurées sous forme de société. Les statistiques montrent en outre que les entreprises reprises sont globalement plus pérennes même si certains écueils sont à éviter : au bout de 2 ans d’activité, 60% d’entre elles ont un chiffre d’affaires en hausse », précise Catherine Elie, Directrice des études et du développement économique de l’ISM.

Ce mode d’installation de moins en moins répandu est pourtant beaucoup plus porteur sur le plan de l’emploi : les 2/3 des entreprises reprises emploient en moyenne 2,3 salariés dès le démarrage de l’activité. L’artisanat commercial, que ce soit dans les métiers de l’alimentation ou des services, concentre 80% de ces opérations de reprises.


Le coût moyen d’une reprise d’entreprise est de 151 000€
. Corrélé à la taille des entreprises, il varie selon les secteurs.

Il est moins élevé dans les activités de service (les deux tiers des coûts de reprise sont compris entre 10 000 et 100 000€). À l’inverse, les reprises sont plus capitalistiques dans l’alimentation (31% des coûts de reprises sont supérieurs à 200 000€) et les activités de fabrication (37% des coûts de reprises sont supérieurs à 200 000€).


Les repreneurs sont en majorité d’anciens ouvriers ou techniciens externes à l’entreprise rachetée

53% sont étrangers à l’entreprise qu’ils ont rachetée, alors que l’autre moitié est en lien avec celle-ci : 25% y sont salariés, 12% sont membres de la famille du cédant et 11% proviennent du réseau professionnel du cédant. Leur âge moyen est de 41 ans.

70% des repreneurs étaient auparavant ouvriers ou techniciens. Pour le tiers restant il s’agit d’anciens dirigeants d’entreprise (14%) ou d’anciens cadres d’entreprise en reconversion (12%). Ce dernier profil est plus présent parmi les repreneurs du BTP (19%) et les repreneurs d’entreprises de 3 salariés et plus (20%).

 

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