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Etude de la Gestion responsable de la chaîne d'approvisionnement et de sous-traitance

 La prévention des risques de dumping social et environnemental dans les chaînes internationales d'approvisionnement : le maillon faible de la responsabilité sociale des entreprises .

Publiée par Vigeo Eiris l’étude porte sur près de 1300 grandes entreprises cotées dans les pays industrialisés : Amérique du Nord, Asie-Pacifique et Europe. Ces entreprises ont été évaluées au regard des engagements affichés par leurs directions, des processus managériaux qu'elles mettent en place et des indicateurs au moyen desquels elles rendent compte de leur volonté et de leur capacité à prévenir les situations de violation ou de complicité de violation des conventions et des normes sociales et environnementales internationales dans la sélection de leurs fournisseurs et la gestion de leurs chaînes de sous-traitance.

L'étude rapporte plusieurs exemples de controverses dont les entreprises ont été l'objet sur ces sujets et les mesures correctives auxquelles elles ont donné lieu. L'agence publie la liste des entreprises dont les engagements en faveur de la prévention du dumping social et environnemental peuvent être considérés comme les plus avancés à l'échelle mondiale, ainsi que les bonnes pratiquesobservées au niveau international.

Cette recherche, issue de la méthode que Vigeo Eiris a développée depuis 2002 sous la marque Equitics, montre que les marges de progrès restent très importantes à combler pour que les dimensions sociales et environnementales soient  mieux prises en compte dans le commerce mondial :

- Malgré la médiatisation d'événements tragiques, tels que l'effondrement du Rana Plaza, la performance moyenne en matière de gestion responsable de la chaîne d'approvisionnement reste faible, et ce, dans toutes les régions et tous les pays. Seule une minorité d'entreprises parvient à démontrer qu'elle assume une gestion responsable de sa chaîne d'approvisionnement (score moyen d'intégration des facteurs sociaux et environnementaux dans la chaîne d'approvisionnement : respectivement de 33,8/100 et de 31,5/100).

- L'intégration des critères sociaux et environnementaux dans les décisions d'achats et dans le pilotage des chaînes d'approvisionnement est un des thèmes au sujet desquels les entreprises cotées communiquent le moins et fournissent le moins d'indicateurs. Mais c'est aussi un des sujets sur lesquels elles sont le moins controversées.

- Même si les chiffres semblent suggérer que les enjeux sociaux et environnementaux de la chaîne d'approvisionnement demeurent marginaux parmi les facteurs de responsabilité sociale soulevés par les parties prenantes, les cas rapportés dans cette étude montrent des  mises en cause retentissantes (déforestation liées à la récolte d'huile de palme, régime esclavagiste dans le textile et traite des êtres humains sur des navires de pêche, traitements dégradants des travailleurs dans la production de biens alimentaires de grande consommation, travail des enfants, harcèlement sexuel et violences contre les ouvrières).

- L'étude montre que pourcertains secteurs, les controverses sur le thème desachats et de la gestion de la chaîne internationale d'approvisionnement ont déjà atteintla cote d'alerte pour, notamment, les secteurs dela distribution spécialisée et de la grande distribution (24 et 13% des controverses sociales), du secteur alimentaire, des produits de luxe et cosmétiques et de l'énergie (31, 26 et 22% des controverses environnementales).

- Quand elles rendent compte de leurs engagements en faveur d'une gestion responsable de leur chaîne d'approvisionnement, les entreprises semblent se concentrer davantage sur la sélection et le contrôle des fournisseurs que sur le développement de relations justes et équilibrées avec eux.


- Peu d'entreprises fournissent des preuves qu'elles s'engagent avec les parties prenantes (ONG, syndicats) pour promouvoir la prise en compte ou contrôler le respect des standards sociaux et environnementaux dans leurs politiques d'achats (3% des entreprises déclarent cet engagement).

- Environ 1/3 des entreprises déclare avoir mis en œuvre des audits mais l'information demeure très pauvre sur les facteurs de risques audités, les méthodes utilisées et sur l'indépendance des auditeurs ou le suivi des incidents et des non-conformités. La majorité ne signale pas si elles ont mis ou non en oeuvre des mesures correctives pour les incidents sociaux ou environnementaux, ce qui mine l'utilité des audits et autres mesures.

Selon Fouad Benseddik, Directeur des Méthodes et des Relations Institutionnelles de Vigeo Eiris : « La plupart des secteurs ont encore un long chemin à parcourir pour une gestion responsable de leur chaîne d'approvisionnement. L'achat responsable ne doit pas être que défensif. Les acheteurs et les donneurs d'ordre peuvent également exercer une responsabilité positive qui doit consister à faire progresser leurs sous-traitants et contribuer au développement humain de leurs territoires d'activité ».

En savoir plus : www.vigeo.com et www.eiris.org

 

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