Connexion
/ Inscription
Mon espace
Culture & Société
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

La relève managériale insuffisamment préparée par les entreprises françaises : un enjeu majeur de déstabilisation

Eurosearch & Associés, société spécialisée dans le Conseil en Ressources de Management, publie la 5ème édition de son Baromètre semestriel consacré à la stratégie des entreprises en matière de ressources de management. Extrait du Baromètre.


1/ La relève managériale majoritairement absente de l’agenda des dirigeants de PME ETI

Elle est un enjeu identifié par seulement 4 dirigeants de PME et ETI sur 10, avec une anticipation légèrement supérieure dans les ETI à 44% et les entreprises détenues par des investisseurs à 42%. La relève managériale, provoquée par le départ volontaire ou involontaire du dirigeant, est ainsi appréhendée par les entreprises sur un mode réactif plus qu’anticipatif et la majorité d’entre elles n’y sont pas préparées.

Peu d’actions sont prévues pour préparer cette relève de leur équipe exécutive, y compris dans les entreprises familiales ou patrimoniales. Dans l’attente de la relève pérenne, il n’est prévu :
- ni cartographie des compétences à 61%
- ni plan de succession à 74%
- ni plan de recrutement à 78%
- ni mission de transition à 79%
Cependant, la cartographie des compétences vient en tête des actions de préparation de la relève. Elle est déjà réalisée pour 9% des répondants et elle est prévue pour 29% d’entre eux. Les ETI, plus en avance sur ce sujet, sont 36% à l'envisager.


2/ Le départ du dirigeant : une causalité multiple de plus en plus difficile à anticiper

La relève managériale est une notion qui a évolué avec l’accélération du cycle de vie des entreprises et l’entrée d’actionnaires à leur capital. Si le départ volontaire ou involontaire du dirigeant reste la cause la plus évoquée par les dirigeants eux-mêmes comme pouvant mener à leur remplacement, pour 33% il peut venir d’un événement extérieur : fusion/acquisition 17%, ou arrivée d’un nouvel actionnaire 16%.
Cette notion de départ, volontaire ou non, recouvre plusieurs réalités et le turn over s'accélère à la tête des exécutifs et des CA par l'effet conjugué de plusieurs phénomènes : l'arrivée à la retraite de la génération du baby-boom, la détention de tout ou partie du capital par des investisseurs financiers, mais surtout l’accélération du rythme du business liée à la mondialisation et à la transformation digitale.


3/ Une relève managériale mal préparée au niveau de la gouvernance non exécutive (conseil d’administration, conseil de surveillance)

74% des dirigeants interrogés disent ne rien avoir mis en place ou prévoir dans les 3 ans. Le taux de réponse est proche tant que pour les ETI que pour les entreprises détenues par des investisseurs.
46% des entreprises patrimoniales sont celles qui ont le plus avancé dans cette préparation :
- 3% d’entre elles - contre 13% en général - ont mis en place un pacte d‘actionnaires.
- 21% - contre 8 % en général - ont mis en place un comité de rémunérations et de nomination.
Le taux d’équipement en matière de pacte d’actionnaires reste faible pour les entreprises familiales (10%) leur faisant courir un risque élevé au moment du changement des générations. Outre les aspects fiscaux, c’est probablement une des raisons de la difficulté d’avoir en France des ETI familiales et de constater leur cession à des groupes plus importants ou des investisseurs financiers.


4/ Les dirigeants encore réticents à faire venir des profils nouveaux

Pour les dirigeants de PME-ETI, leur successeur gagnerait à être issu du même secteur d’activité pour 35%, voire de leur entreprise pour 33%. Ils envisagent moins une personne ayant fait ses preuves dans la fonction (24%). Ce qui démontre que les entreprises réussissent mieux la plupart du temps en recrutant des personnes ayant une forte proximité avec leurs enjeux.
Cependant, les dirigeants des ETI sont 31% à envisager de se tourner vers des profils managériaux ayant fait leurs preuves dans des fonctions similaires et pas forcément dans l’entreprise ou le secteur d’activité, pour seulement 22% dans les PME. Ce peut être le cas par exemple d’entreprises en changement de phase où la qualité managériale, l’expérience du business et parfois la capacité de penser « out of the box » prendront le pas.

http://eurosearch-associes.com/

 

Lectures du moment, tribunes d'experts, management et entrepreneuriat...

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

Lire la suite...


Articles en relation