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[Expertises] Profil type du fraudeur

À l’occasion de la Semaine internationale de sensibilisation à la fraude, KPMG a publié les résultats de son étude mondiale « Global profiles of the fraudster ».
Cette analyse repose sur 256 cas de fraudes impliquant au moins 669 individus à travers le monde au cours des cinq dernières années.

 

L’étude mondiale de KPMG dresse le portrait du fraudeur en entreprise pour l’année 2025. Il s’agit d’un homme, âgé de 36 à 55 ans, occupant un poste à responsabilité (cadre, manager ou fonction exécutive), en poste depuis plus de 6 ans au sein de l’organisation.

 

C’est un individu souvent perçu comme « respecté », « extraverti » et « loyal », jouissant d’une réputation professionnelle solide. Il ne présente généralement pas de signes de difficultés personnelles ou professionnelles, ni de grief manifeste envers son employeur. Il agit principalement par appât du gain et par opportunisme.

 

Tendances et ampleur des fraudes à travers le monde

• Le détournement d’actifs reste la fraude la plus courante (52 % des cas), suivi par la falsification de documents (29 %) et le vol d’actifs (24 %).

• La moitié des détournements d’actifs sont des cas de malversations (emplois de fonds à des fins personnelles), 38 % relèvent de fraudes aux achats.

• 78 % des fraudes étudiées portent sur des montants inférieurs à 200 000 USD, mais les fraudes transfrontalières, bien que rares (13 %), sont souvent de grande ampleur (près de la moitié dépassent

5 millions USD).

 

Départements concernés au sein de l‘entreprise

• Les fraudes touchent principalement les opérations (32 %), la finance (25 %), la direction générale

(25 %) et les achats (23 %).

• La concentration des fraudes dans le périmètre du CEO s’explique par le niveau d’autorité, sans impliquer nécessairement la direction elle-même.

 

Quels sont les facteurs qui favorisent la survenance d’une fraude ?

• Dans 76 % des cas, la faiblesse des contrôles internes est identifiée comme la cause principale, en hausse par rapport à la précédente édition de l’étude.

• Dans 51 % des cas, les organisations visées n’avaient aucun dispositif anti-fraude en place au moment des faits.

• Le manque de supervision accroît le risque : dans 49 % des cas où le fraudeur opérait sans contrôle effectif, les pertes dépassent 1 million USD.

 

Quelles sont les modes de détection ?

Le principal mode de détection reste l’alerte interne (45 %), qu’elle provienne d’un outil dédié (ligne éthique) ou d’une source informelle.


Les audits internes et l’analyse proactive des données complètent les dispositifs de détection, mais la culture du « speakup » demeure essentielle.

 

Le fraudeur agit-il seul ?

55 % des fraudes sont commises en collusion, généralement entre 2 à 5 personnes, souvent tous salariés de l’entreprise. 

Les méthodes d’enquête les plus efficaces pour reconstituer les faits reposent sur l’analyse des données électroniques (dont emails), les entretiens et l’examen des flux financiers.

 

Cyberfraude et nouvelles technologies

Seuls 5 % des cas étudiés relèvent de la cyberfraude (phishing, compromission de mails, ransomware, etc.), mais l’essor de l’IA et des cryptomonnaies laisse présager une évolution rapide des menaces.


Malgré la digitalisation, près de la moitié des fraudes sont commises sans recours à la technologie, soulignant l’importance des contrôles fondamentaux.


Investiguer les alertes reçues, en s’appuyant si nécessaire sur un cabinet externe afin de garantir l’indépendance de l’analyse et bénéficier d’une expertise spécialisée.

 

Comment se prémunir et réagir ?

- Renforcer les contrôles internes et le dispositif anti-fraude.

- Promouvoir une culture éthique et encourager la remontée d‘alertes

- Investir dans la cybersécurité et la formation

- Utiliser l’analyse de données pour détecter les signaux faibles

- Mener des vérifications régulières sur les tiers et les collaborateurs à risque

- Investiguer les alertes reçues, en s’appuyant si nécessaire sur un cabinet externe afin de garantir

- l’indépendance de l’analyse et bénéficier d’une expertise spécialisée

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