Un décryptage PwC.
Alors que les débats
sur l’accélération de la sortie des énergies fossiles s’intensifient à la
COP30, un signal positif émerge : en 2024, les émissions de CO2eq des 27
principaux producteurs d’électricité européens poursuivent leur baisse, avec un
recul de 13% par rapport à 2023.
L’intensité carbone a
également baissé de -14% passant de 211 kg CO2/MWh en 2023 à 181 kg CO2/MWh en
2024. C’est ce que révèle l’étude Facteur Carbone européen 2025 du cabinet PwC
France et Maghreb, qui compare les émissions de CO2 des 27 principaux électriciens
européens.
Principaux
enseignements de l’étude Facteur Carbone européen 2025 de PwC France et Maghreb
• L’éolien, l’hydraulique et le solaire
continuent de gagner du terrain dans le mix électrique
(40% en Europe, 34% à
l'échelle du panel) : avec 18% d’éolien, 15% d’hydraulique et 10% de solaire,
soit une hausse de 22% depuis 2020. En 2024, la production solaire dépasse pour
la première fois celle du charbon, et 66 GW de capacités solaires et éoliennes
supplémentaires ont été installées en Europe.
• Un recul marqué du fossile : la production
d’électricité en Europe issue des énergies fossiles chute de 16% à l'échelle de
notre panel, renforçant la trajectoire de décarbonation. Mais des défis majeurs
demeurent : gestion de l’intermittence, développement d’infrastructures de stockage,
modernisation des réseaux…
• Une Europe plus alignée sur la taxonomie
européenne dans un contexte de recul du Green Deal. Malgré le contexte
politique, les entreprises européennes accélèrent : 50% des CapEx du secteur
énergétique sont désormais alignés sur la transition climatique, un taux qui
pourrait atteindre 55% en 2030.
• Biodiversité et énergies renouvelables, un équilibre à construire : si les énergies renouvelables sont essentielles pour réduire les émissions, leur développement n’est pas sans impact sur les écosystèmes. Extraction minière, transformation des milieux naturels, barrages, nuisances sonores ou lumineuses… autant de pressions sur la biodiversité. Certaines entreprises s’engagent toutefois, via des initiatives telles que « Net Positive Biodiversity Impact » ou « Biodiversity Net Gain », qui visent à générer davantage de bénéfices que de pertes pour la biodiversité.


