Les résultats du dernier appel à projet du Fonds pour l’innovation ont été publiés par la Commission européenne le 3 novembre.
La France se démarque en tête du classement avec 14 projets lauréats, devant l’Espagne
(6 lauréats), la Finlande, la Norvège et la Belgique, chacune avec 5 projets retenus.
Le Fonds pour
l’innovation de l’Union européenne est un instrument majeur de soutien aux
technologies de rupture favorisant la transition écologique. Alimenté par les
recettes issues de la vente des quotas de CO₂ dans le cadre du
système d’échange de quotas d’émission de l’Union Européenne (SEQE-UE), il
permet à la Commission européenne de lancer chaque année plusieurs appels à
projets.
En France, la Direction
générale de l’énergie et du climat (DGEC), assure le rôle de point de contact
national pour accompagner les porteurs de projets, en étroite collaboration
avec la Direction générale des entreprises (DGE).
Dans le cadre du
dernier appel à projets sur le soutien au développement de technologies bas
carbone, 14 projets lauréats retenus sont portés par des entreprises françaises
ou sont localisés en France, représentant un montant total de plus de 650
millions d’€, à conventionner avec la Commission européenne :
• Le projet AirvaultGoCO2, porté par Heidelgerg
Materials, vise à décarboner une cimenterie, avec l’utilisation d’un système de
capture de carbone (CCUS) ;
• Les 2 projets ReStart et DEZiR, portés par Verso
Energy, visent à développer 2 usines de production de carburants
électro-durables ;
• Le projet VAIA, porté par Vicat, vise
à décarboner la cimenterie MONTALIEU en réduisant la teneur en clinker et
l'utilisation d'un système capture de stockage de carbone ;
• Le projet GREENFIELD BIOGAZ, porté par la société
éponyme, vise à réduire les émissions de carbone dans le process de recyclage
de papier sur le site WEPA Greenfield à Château-Thierry ;
• Le projet W2BIOFUEL, porté par Idex Infra,
vise à produire du biocarbone et de la biohuile aux propriétés adaptées au
remplacement du charbon et du pétrole pour les industries difficiles à
dépolluer, en utilisant la pyrolyse des déchets de bois ;
• Le projet ENGINEUS PULL, porté par Safran
Electrical & Power, vise à industrialiser un moteur électrique pour
aéronefs de catégorie CS-23 délivrant jusqu'à 125 kW ;
• Le projet LEYMEL, porté Tenergie, vise à
développer un système énergétique hybride associant une station de transfert
d’énergie par pompage avec le photovoltaïque flottant, permettant d'apporter du
stockage d’énergie au service de la robustesse du réseau électrique ;
• Le projet LCSCM, porté par Neocem
Holding, a pour objectif de déployer un procédé de fabrication d’ajouts
cimentaires alternatifs au clinker, fortement émetteur de CO2 lors de sa
production, afin de produire un ciment bas-carbone ;
• Le projet WATTRAXIS, porté par Soleil
Elements 26, vise à développer une ferme de photovoltaïque flottant ;
• Le projet Fos3F, porté par Ideol, a
pour objectif de développer sur le site de Fos une ligne de production de
flotteurs en béton destinés à l’éolien flottant ;
• Le projet REC2pCAM, porté par Orano Hydro
Recycling, vise à développer un procédé de production de PCAM (composants de
batteries lithium-ion) sur le site de Dunkerque ;
• Le projet TakeKair, porté Hynamics, vise à
exploiter une usine de production de carburants électro-durables pour
l’aviation sur le site de Donges ;
• Le projet DEMONSTR8, porté par Mecaware, vise à développer un démonstrateur de recyclage de batteries Li-ion NMC.
Roland Lescure,
ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle,
énergétique et numérique, se félicite de cette reconnaissance européenne : « Cette distinction de
la France sur la première marche du podium du dernier appel à projet du Fonds
pour l’innovation témoigne de la capacité de notre industrie à innover et à
relever les défis de la transition écologique.
Elle montre que la
France est pleinement engagée dans le développement de technologies bas carbone
d’avenir, compétitives et exportables.Je salue l’engagement des lauréats, qui
participent activement à renforcer notre souveraineté industrielle tout en
contribuant à l’atteinte de nos objectifs climatiques. »
Sébastien Martin, ministre délégué chargé de l’Industrie, conclut : « La sélection de 14 projets français par le Fonds européen pour l’innovation confirme la place de la France parmi les nations industrielles capables d’allier indépendance stratégique, compétitivité, innovation et transition écologique. Ces projets illustrent la force de notre tissu industriel et la qualité de nos filières, qui développent des solutions concrètes pour décarboner l’économie européenne et sécuriser nos approvisionnements en matières premières. À travers cet engagement, la France contribue pleinement à l’ambition climatique de l’Union européenne et démontre que l’industrie est un moteur de progrès, de croissance et de cohésion sociale au service de l’intérêt général. »