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[Expertises] L'impôt sur la fortune improductive, une mauvaise nouvelle pour les détenteurs de cryptomonnaies

Expertise des cofondateurs du Groupe Blockchain Process Security.

 

Le gouvernement prépare la création d’un impôt sur la fortune improductive, censée moderniser l’actuel IFI en taxant les actifs jugés “non générateurs de revenus”.

Derrière cette appellation, une réalité : les crypto-actifs sont explicitement visés, au même titre que l’or, les métaux précieux ou les œuvres d’art.

 

Si cette réforme est validée dans le cadre du budget 2026, elle marquera un tournant fiscal majeur pour les gros détenteurs de cryptomonnaies. Ces derniers se retrouveraient à payer une taxe annuelle d’environ 1% sur la valeur de leurs portefeuilles, en plus de la flat tax à 30% déjà applicable lors des reventes. Autrement dit : une double peine fiscale pour un secteur encore jeune, déjà encadré et fortement volatil.

 

Une conjonction de réformes à l’horizon 2026

 

Cette évolution intervient alors qu’une autre réforme structurante entrera en vigueur au 1er janvier 2026 : la directive européenne DAC8, qui impose aux plateformes d’échange de déclarer automatiquement aux administrations fiscales les transactions de leurs clients.

 

Pour les investisseurs, cela signifie la fin de toute zone grise : la transparence deviendra totale.

 

« En 2026, deux dynamiques vont converger : la mise en œuvre de DAC8 et l’éventuelle création d’un impôt sur la fortune improductive, explique Chloé Desenfans, cofondatrice du Groupe BPS (Blockchain Process Security). D’un côté, l’Europe généralise la transparence ; de l’autre, la France envisage de taxer la détention. Cela pourrait profondément modifier la manière dont les investisseurs structurent et déclarent leurs portefeuilles d’actifs numériques. ».

 

Un signal défavorable pour la compétitivité française

 

Pour Nicolas Marchesse, cofondateur du Groupe BPS, cette approche envoie un signal négatif à un moment où la France ambitionne de devenir une place forte des actifs numériques : « Le risque n’est pas la régulation, elle est nécessaire, mais l’impréparation. Si cette réforme fiscale n’est pas accompagnée, elle pourrait pousser les capitaux et les talents vers des pays plus accueillants, alors même que l’Europe tente de bâtir un cadre harmonisé. Il faut une fiscalité lisible, prévisible et incitative, pas punitive. ».

 

Pour les fondateurs de BPS, cette réforme fiscale pourrait également freiner l’adoption des crypto-actifs en France et pousser les capitaux vers des juridictions plus attractives, au moment même où l’Europe cherche à encadrer le secteur sans l’étouffer.

 

Une expertise reconnue dans l’écosystème crypto

 

Chloé Desenfans et Nicolas Marchesse sont reconnus pour leur expertise dans l’écosystème crypto et des actifs numériques. À la tête du Groupe BPS, une société française spécialisée dans les solutions d’investissement en crypto-actifs, ils accompagnent aussi bien les particuliers que les investisseurs professionnels dans la structuration et la sécurisation de leurs placements.

 

Ils observent déjà un changement de comportement chez les épargnants : davantage de structuration, plus de reporting, mais aussi plus d’incertitudes sur la fiscalité applicable à moyen terme.

 

Selon eux, 2026 sera une année charnière :

 

•   Fiscalement, avec la possible extension de l’impôt sur la fortune aux crypto-actifs ;

•   Administrativement, avec DAC8 et la fin de l’anonymat fiscal ;

•   Stratégiquement, avec la nécessité pour les investisseurs de cartographier et documenter leurs portefeuilles pour anticiper les nouvelles obligations.

 

En clair, la combinaison d’un impôt sur la fortune improductive et de la déclaration automatique des transactions risque d’alourdir significativement la fiscalité des gros portefeuilles de crypto-actifs français. Sans accompagnement adapté, cette politique pourrait affaiblir la compétitivité de la France et contrarier ses ambitions de souveraineté numérique, alors même que le pays dispose d’acteurs solides et innovants capables de porter la croissance des actifs numériques sur son territoire.

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