Commentaire
d’Antoine Martin, CTO d’iSupplier.
Trouver le bon
fournisseur au bon moment, tel est le défi que l’automatisation est en train de
redéfinir. Grâce à la donnée et au matching intelligent, les directions achats
gagnent en rapidité, en visibilité et en performance économique. Un atout
stratégique dans un environnement sous tension.
Le paradoxe du sourcing
de fournisseurs
Identifier rapidement
le bon fournisseur reste l’un des plus grands défis des directions achats. Dans
les processus traditionnels, chaque étape prend du temps : recherche
d’entreprises répondant aux besoins, vérification des spécialités, négociation
contractuelle, validation interne… Autant de tâches chronophages qui peuvent
retarder la mise en place d’un projet critique. Résultat : des délais de
sourcing qui se comptent parfois en semaines, alors que les besoins métiers
exigent une réponse quasi immédiate.
Ce décalage entre
l’urgence opérationnelle et la lenteur administrative fragilise la performance
globale des organisations. Pour les directions achats, la question n’est plus
seulement de trouver le bon fournisseur, mais de le faire vite, en toute sécurité
et à un coût maîtrisé.
L’automatisation,
levier de performance globale
L’automatisation change
la donne. En combinant données et matching sémantique, elle permet d’analyser
les besoins, d’extraire les mots-clés pertinents et d’identifier les
fournisseurs adaptés en quelques heures seulement, là où il fallait autrefois
plusieurs jours.
Ces technologies
rendent le sourcing plus intelligent en élargissant considérablement le champ
de recherche. Elles font émerger des fournisseurs que l’entreprise n’aurait
jamais identifiés seule, notamment dans les achats “tail spend”, ces dépenses
non stratégiques mais nombreuses et dispersées. De quoi révéler des partenaires
plus compétitifs, plus spécialisés, parfois même plus agiles que les
fournisseurs habituels.
En parallèle, la
digitalisation simplifie la contractualisation et le suivi administratif.
Conformité, vérification documentaire, délais de paiement, traçabilité… autant
d’étapes désormais plus rapides, plus sûres et plus économiques. Chaque jour
gagné sur un sourcing améliore la productivité interne et réduit les coûts
cachés. En raccourcissant le cycle complet de sourcing, d’évaluation et de
contractualisation, l’automatisation optimise le TCO (total cost of ownership)
et libère des ressources pour des activités à plus forte valeur ajoutée.
Vers un modèle hybride,
entre technologie et expertise humaine
L’automatisation n’a
pas vocation à remplacer les acheteurs, mais à les épauler. En leur permettant
de se défaire des tâches répétitives et administratives, elle leur redonne du
temps pour se concentrer sur leur rôle stratégique : piloter la performance,
négocier, construire des relations durables avec les fournisseurs.
L’avenir du sourcing de
fournisseurs repose sur ce modèle hybride : une technologie au service de la
réactivité, de la fiabilité et de l’efficacité économique, combinée à
l’intelligence humaine pour l’arbitrage, le discernement et la décision finale.
« L’automatisation appliquée aux achats repose avant tout sur la fiabilité des données et la qualité des algorithmes. L’enjeu n’est pas seulement d’aller plus vite, mais d’anticiper les besoins, de fiabiliser les décisions et de réduire les risques opérationnels. La technologie devient réellement stratégique lorsqu’elle crée un cadre robuste qui amplifie la capacité d’analyse humaine au lieu de la remplacer. », déclare Antoine Martin, CTO d’iSupplier.


