L’analyse d’Alexandre Dalibot, co-fondateur
d’a-gO.
Les maladies
neurodégénératives, comme Alzheimer ou Parkinson, représentent un défi de santé
publique majeur. Chaque année, des millions de personnes sont confrontées à ces
pathologies, souvent diagnostiquées trop tard pour permettre une prise en
charge efficace. Au-delà du drame individuel, c’est un enjeu sociétal et
économique : le coût des soins aux stades avancés, la charge pour les familles
et les systèmes de santé, et la perte de qualité de vie des patients sont
colossaux.
Aujourd’hui, il existe
des solutions qui permettent d’agir en amont, dès les premiers signes de
troubles cognitifs légers. La détection précoce ouvre des perspectives inédites
: adaptation des traitements, meilleure préparation des patients et de leurs proches,
réduction de la progression de la maladie et anticipation des besoins futurs.
Pourtant, ces solutions innovantes restent encore trop peu soutenues et
diffusées.
C’est ici que les fondations ont un rôle déterminant à jouer. Leur capacité à financer la recherche, soutenir l’innovation et mobiliser les acteurs du changement peut transformer le paysage médical et social.
En investissant dans des technologies
capables de repérer les signes précoces de maladies neurodégénératives, les
fondations ne se contentent pas de soutenir des projets scientifiques : elles
permettent de créer un impact concret et durable sur la vie des patients et sur
le fonctionnement du système de santé.
J’ai constaté qu’une approche simple, comme l’analyse précise de la marche, pouvait révéler des signaux précurseurs de maladies neurodégénératives des années avant l’apparition des symptômes visibles.
Ces innovations sont le fruit d’un travail
scientifique rigoureux, mais elles nécessitent également un soutien sociétal et
philanthropique pour être accessibles au plus grand nombre.
L’expérience montre que
les initiatives les plus impactantes ne naissent pas seulement dans les
laboratoires. Elles émergent lorsque les acteurs de la recherche, de
l’innovation et de la philanthropie se rencontrent et collaborent. Les
fondations ont le pouvoir de favoriser ces rencontres et de transformer des
avancées scientifiques prometteuses en véritables leviers de changement pour la
société.
Investir dans la
détection précoce des maladies neurodégénératives, c’est investir dans la santé
et l’autonomie des patients, dans la réduction des coûts futurs et dans la
prévention sociale. C’est aussi rappeler que la philanthropie ne se limite pas
à soulager les conséquences des maladies : elle peut agir en amont, là où
l’innovation et la recherche permettent de prévenir, anticiper et transformer
le quotidien des individus.
Les fondations ont aujourd’hui une opportunité unique : contribuer à faire de la prévention précoce un standard, et non une exception. Dans un contexte où l’innovation médicale progresse plus vite que jamais, leur rôle est clé pour transformer l’espoir en résultats tangibles, et les avancées scientifiques en impact concret pour les patients et la société.


