• La
Direction générale de l’armement (DGA) a entrepris depuis trois ans des efforts
pour adapter notre outil de défense au nouveau contexte géopolitique, plaçant
ainsi notre pays à l’avant-garde du réarmement européen. Cette maturité permet
à la France de contribuer de manière essentielle à la consolidation d’une
défense européenne autonome.
• En tant que 2e exportateur d’armement
au monde en 2024, la France s’appuie sur le savoir-faire reconnu de ses
industriels et une politique de coopération capacitaire équilibrée avec ses
partenaires européens, au service de son autonomie stratégique.
Depuis trois ans, la
France a engagé un effort soutenu de développement de ses capacités de défense.
Portée par la loi de programmation militaire 2024-2030, elle s’affirme
aujourd’hui comme un acteur clé du réarmement européen et joue un rôle central
dans le renforcement d’une base industrielle et technologique de défense
européenne (BITDE) crédible, autonome et souveraine.
Ainsi, la DGA a
organisé en mai 2025, dans le cadre du plan « Rearm Europe 2030 », le premier
symposium des directeurs nationaux d’armement. Cet évènement a visé l'émergence
de coalitions d’intérêt autour de projets industriels concrets, comme le
satellite Galiléo ou le programme de missile de défense sol-air Mistral.
La France participe
activement à la mise en œuvre d'instruments européens tels que le mécanisme de
prêt SAFE (Support Act for European Defence Industry), actuellement doté de 150
milliards d'euros, facilitant le financement d'achats conjoints d'équipements
militaires.
Ces deux dernières
années, la France a apporté un soutien significatif à l'Ukraine, notamment dans
les domaines de l'artillerie et de la défense sol-air. Parallèlement, elle a
établi de nombreux partenariats avec ses alliés européens, qui ont choisi des équipements
français pour moderniser leurs forces armées.
Cette coopération s'est
étendue dans tous les domaines :
• Naval : livraison de Frégates de défense et
d'intervention (FDI) à la Grèce et de sous-marins Barracuda aux Pays-Bas ;
• Défense aérienne : acquisition conjointe
de missiles Mistral 3 par sept pays européens, adoption du système sol-air
moyenne portée de nouvelle génération (SAMP-T/NG) par le Danemark et de radars
multi-missions de surveillance aérienne par la Bulgarie ;
• Combat aérien : livraison d’avions
Rafale à la Croatie et à la Grèce et d’hélicoptères militaires (dont des
Caracal) à la Hongrie et aux Pays-Bas ;
• Armement terrestre : acquisition conjointe
de canons Caesar par cinq pays européens.
Cette réussite témoigne
de la qualité du savoir-faire industriel français qui s'impose comme une
référence européenne dans un large spectre capacitaire.
La France promeut également les coopérations avec ses partenaires européens, dans une logique d’efficacité opérationnelle au service des armées.
Parmi eux, on peut
citer :
• l’avion de transport A400M
• le programme spatial Multinational
Space-based Imaging System for Surveillance, Reconnaissance and Observation
(MUSIS) et la Composante spatiale optique (CSO)
• le programme franco-belge de capacité
motorisée dit « CaMo ».
Enfin, dans une logique d’équilibre et de réciprocité, la France investit aussi dans les capacités de ses partenaires européens. Le choix du système suédois GlobalEye pour la surveillance aérienne longue portée, fondé sur la performance et l’interopérabilité, renforce concrètement le pilier européen au sein
de l'OTAN.


