Des dirigeants qui peinent à se
démarquer, faute de contenus officiels solides pour nourrir l’IA.
Après le CAC 40 au
printemps, JIN dévoile la deuxième édition de son baromètre de la réputation
IA, étendue cette fois aux dirigeants du SBF 120. L’étude révèle une tendance
nette : les dirigeants apparaissent solides sur les critères de performance et
gouvernance, mais peinent à se distinguer aux yeux des intelligences
artificielles.
Des notes élevées mais
un paysage trop lisse
Avec une moyenne de
7,1/10, portée par la performance financière et une gouvernance maîtrisée, les
dirigeants bénéficient d’une perception positive par les IA. Ces critères,
désormais considérés comme des pré-requis réputationnels, ne suffisent
néanmoins pas à créer la différence : les scores de communication, d’éthique et
de relation employés, plus émotionnels, restent en retrait, et les écarts entre
profils sont faibles.
Cette homogénéité
nourrit une réputation peu polarisée, sans pic ni creux marquant. L’IA peine
ainsi à identifier des profils vraiment distinctifs, ce qui expose les
dirigeants à une forme de banalisation.
Des contenus officiels,
clef stratégique pour exister auprès de l’IA
Le baromètre montre que
près d’un dirigeant sur deux est mal identifié ou insuffisamment documenté dans
les résultats fournis par les IA génératives, alors même que leurs réponses
inspirent une confiance quasi automatique.
Cette donnée est
décisive :
les trois dirigeants en tête du classement – Estelle Brachlianoff (Veolia
Environnement), Tim Albertsen (Ayvens) et Benoît Bazin (Saint-Gobain) –
disposent tous de pages issues du site officiel de leur entreprise dans les
sources IA, contrairement aux trois derniers – Cyrille Bolloré (Groupe
Bolloré), Philippe Salle (Atos) et Yves Guillemot (Ubisoft), qui n’en ont
aucune.
Cette différence
souligne la nécessité d’une communication maîtrisée sur l’ensemble des canaux –
grande presse, médias digitaux, réseaux sociaux mais aussi plateformes
communautaires comme Reddit – en s’appuyant sur des contenus institutionnels
afin de renforcer la précision, la cohérence globale et la légitimité des
informations.
Sur les IA, maîtriser
ces sources et les articuler avec une communication incarnée devient un levier
stratégique pour se démarquer.
Pour Augustin Leclerc,
Directeur général de JIN : "Les résultats de ce baromètre illustrent chez l’IA
une nouvelle ère de la e-réputation où les contenus officiels, maîtrisés, sont
clés pour bien figurer sur les moteurs de recherche IA. Les formats innovants,
sur des plateformes variées, permettant de démarquer, sont le petit plus qui
permettront aux dirigeants de sortir du lot par rapport à leurs homologues,
tout en respectant leur personnalité”.
Visibilité et risques,
clefs de la différenciation
Une fois les bases
posées, la différenciation passe par une communication plus audacieuse, à
condition qu’elle soit en phase avec la stratégie de l’entreprise et la
personnalité du dirigeant. Prendre position sur des enjeux sociétaux et
environnementaux, varier les formats et multiplier les canaux pour nourrir
l’écosystème IA de contenus riches et diversifiés. Lorsque ces prises de parole
reflètent réellement les valeurs portées, elles deviennent déterminantes pour
créer une réputation singulière et durable.
Certains secteurs
montrent déjà la voie : l'hôtellerie-restauration bénéficie d’une perception
éthique positive et d’une expérience client tangible, offrant ainsi un modèle
de différenciation dont d’autres industries peuvent s’inspirer.
L’exemple de Veolia est
emblématique : en ouvrant les portes de son quotidien à un influenceur pour une
immersion de deux jours, sa dirigeante a su créer un contenu nourrissant à la
fois le site officiel et les réseaux sociaux, renforçant ainsi la crédibilité
et la portée de sa réputation IA.
L’initiative a permis de produire un contenu riche, nourrissant à la fois le site officiel et les réseaux sociaux, qui renforce la crédibilité et la portée de sa réputation IA.


