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[Expertises] Les notations des assureurs français largement épargnées par la dégradation de la note souveraine

Les notations des assureurs français ne sont globalement pas affectées par la récente dégradation de la note de la France à « A+ »/Stable.  CNP Assurances fait exception en raison de considérations liées à son actionnariat.


Fitch a abaissé la note de solidité financière de CNP à « A »/Stable afin d'aligner sa note de défaut émetteur sur celle de sa société mère, La Banque Postale, en raison de leur forte intégration.
La qualité de crédit autonome de CNP reste inchangée à « aa- ».


Notre évaluation du profil sectoriel et de l'environnement opérationnel (IPOE) des compagnies d'assurance françaises reste inchangée à « aa+ à a- », avec une perspective IPOE stable. En effet, les principaux facteurs à l'origine de la dégradation de la note souveraine – un ratio d'endettement élevé et en hausse, un déficit budgétaire important associé à un parcours d'assainissement budgétaire incertain – n'ont pas d'incidence significative sur les conditions d'exploitation des assureurs français et ne les affaiblissent pas immédiatement. L'IPOE reste soutenu par une économie diversifiée et à haut revenu, une surveillance réglementaire stricte, une grande sophistication technique, des marchés financiers profonds et un profil concurrentiel sain.

 

Toutefois, les incertitudes politiques, budgétaires et macroéconomiques croissantes pourraient peser sur notre évaluation. Les risques pesant sur l'environnement opérationnel des assureurs français comprennent des changements législatifs ou réglementaires défavorables, tels que des hausses d'impôts, ou des chocs sociaux affectant la confiance des consommateurs et des investisseurs. Cela affecte alors les volumes d'activité, les flux et les bénéfices. Nous considérons que les segments de la santé et de la protection sont les plus exposés aux changements défavorables, suivis par l'assurance vie et l'épargne, tandis que l'assurance dommages est la moins exposée.

 

Les assureurs français sont exposés au risque souverain par le biais de leurs investissements dans les obligations souveraines françaises. Cependant, notre notation du risque d'investissement et d'actif n'est pas directement affectée par la dégradation de la note de la France. En effet, les assureurs français ont une exposition aux obligations souveraines moins importante que certains de leurs homologues européens, et leurs notes de risque d'investissement et d'actif ne dépassent généralement pas « a+ », reflétant une exposition plus importante aux actions.

 

L'élargissement des spreads a eu un effet limité sur la capitalisation, conformément aux sensibilités Solvabilité II publiées par les assureurs. La hausse des rendements des obligations souveraines, due à l'élargissement des spreads, contribue à l'augmentation des taux d'actualisation dans le cadre de Solvabilité II et de la norme IFRS 17. Combinée à un risque de duration globalement faible, cette hausse atténue l'impact négatif de la baisse de la valeur des actifs sur le capital. Une part importante des obligations d'État françaises est également détenue dans des portefeuilles d'épargne-vie « participatifs », où le risque d'investissement est partagé avec les assurés.

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