La
semaine dernière s’est achevée sur l’annonce de l’agence de notation Fitch
d’abaisser la note de la dette française. Cette évaluation intervient dans une
semaine chahutée, marquée par la démission de François Bayrou mardi, ainsi que
par le maintien des taux directeurs de la Banque centrale européenne ce jeudi.
Alors que l’OAT 10 ans avait reflué autour de 3,40%, instaurant une accalmie
passagère, la dégradation de la note par Fitch devrait relancer la pression à
la hausse sur l’OAT et, par ricochet, sur les taux des crédits immobiliers.
« Depuis le vote de
confiance déclenché par François Bayrou, qui s’est soldé par sa démission, nous
savions que le risque financier était présent. Mais les marchés l’avaient déjà
anticipé, ainsi que la dégradation de la note française par Fitch, il n’y a
donc pas de surprise sur les mouvements en cours, rappelle Caroline
Arnould, directrice générale de CAFPI. La décision de Fitch pourrait
accroître la tension sur les taux. Toutefois, la décision de la BCE de
maintenir ses taux inchangés constitue un facteur d’équilibre, au moins
temporaire. Tout dépendra désormais de la réaction des marchés après la
formation du nouveau gouvernement et la reprise des discussions budgétaires
autour de la loi de finances 2026, qui pourraient à nouveau raviver les
incertitudes. »
En conclusion : l’impact sur les taux de crédit immobilier devrait rester relatif pour les prochaines semaines. Cependant, les incertitudes continuent d’obscurcir l’horizon et les marchés ne sont pas à l’abri de soubresaut. Dans ces conditions, sécuriser son taux de crédit rapidement reste un point essentiel pour les candidats à l’accession.


