Réponse de CAFPI, l
La démission de
François Bayrou occupe le devant de la scène politique, mais elle n’a pas, à ce
stade, de conséquence directe sur les conditions de crédit. Les marchés avaient
déjà largement anticipé le risque de tensions : le pic à 3,50% sur l’OAT 10 ans
correspondait à une réaction préventive avant le vote de censure, et le reflux
à 3,40%, avec un spread revenu à 71 points de base, – c’est-à-dire l’écart de
taux entre l’emprunt d’État français et le Bund allemand, valeur refuge de la
zone euro – traduit une stabilisation temporaire.
« Aujourd’hui, les
véritables catalyseurs pour les taux de crédit ne sont pas politiques, mais
financiers,
souligne Caroline Arnould, directrice générale de CAFPI. La décision
de Fitch, attendue vendredi, sera déterminante : un abaissement de la note de
la France pourrait relancer la tension sur les taux. La réunion de la BCE jeudi
est également clé : si les taux directeurs restent inchangés, cela conforterait
la détente observée ces derniers jours. Enfin, la nomination d’un nouveau
gouvernement – ou une dissolution – constituerait le principal déclencheur d’un
éventuel mouvement de marché. »
En conclusion : pas d’impact majeur immédiat sur les taux de crédit, mais une incertitude latente qui pourrait ressurgir au gré des décisions politiques et financières de cette fin de semaine.


