Kyndryl,
l'un des principaux fournisseurs de services technologiques pour les
entreprises, publie les résultats d’une étude réalisée avec le
cabinet d’analystes PAC. Celle-ci met en lumière les priorités technologiques
des institutions financières face aux nouveaux défis de résilience, de
cybersécurité et d’innovation.
Dans un secteur soumis
à une pression réglementaire croissante (notamment avec DORA), freiné par une
dette technologique persistante et confrontée à une montée des cybermenaces, la
modernisation des systèmes IT devient une priorité. Pourtant, seules 29% des
institutions financières estiment que leur système d'information répond
pleinement à leurs exigences en matière de sécurité et de conformité. Face à ce
décalage, les banques accélèrent : 72% considèrent l’adoption rapide de
technologies comme l’IA générative et le cloud comme déterminante pour leur
transformation.
Principaux
enseignements de l’étude
1. Modernisation IT :
une priorité affirmée
La modernisation des
systèmes d’information s’impose comme une réponse à la montée en puissance des
néo-banques, à la complexification réglementaire et à l’obsolescence des
infrastructures existantes. Le secteur bancaire reste l’un des plus dynamiques
en matière de dépenses IT (9,5 Md€ en 2024), mais seuls 29% des établissements
jugent leur SI à la hauteur des enjeux de sécurité et de conformité. Un tiers
d’entre eux le considèrent même comme insuffisant sur ces aspects.
2. Résilience : la
sécurité redevient un socle fondamental
Les cybermenaces
redéfinissent les priorités. Pour 79% des répondants, la sécurité est désormais
au cœur des projets IT. Le règlement européen DORA impose de nouveaux
standards, notamment en matière de plans de reprise et de tests de résilience.
Mais la technologie ne suffit pas : 40% des banques considèrent la formation
des collaborateurs comme un levier essentiel. Le principal frein reste le coût,
cité par 72% des répondants.
3. Cloud hybride : un
levier de performance et de souveraineté
Le cloud est perçu
comme un facteur clé de résilience par 76% des établissements interrogés. Sa
capacité à offrir haute disponibilité, redondance et élasticité en fait un
atout stratégique. Les modèles hybrides s’imposent, conciliant sécurité,
innovation et conformité. Aujourd’hui, 39% des workloads bancaires sont
hébergés sur des clouds privés, une proportion qui atteindra 43% d’ici trois
ans.
4. IA générative : une
adoption rapide et structurée
L’IA générative
s’impose comme moteur de modernisation. Quatre-vingt-neuf pour cent des banques
testent déjà des preuves de concept, et 45% ont industrialisé des cas d’usage.
Les applications sont multiples : rédaction réglementaire, génération de code,
détection de fraude, amélioration de l’expérience client. BNP Paribas compte
déjà plus de 750 cas d’usage en production, la Société Générale plus de 300,
dont un quart dédié à l’UX client. Pour 72% des répondants, ces technologies
sont désormais essentielles à la transformation du secteur.
5. Les ESN : de
fournisseurs à partenaires d’innovation
La tension sur les
compétences pousse les banques à s’appuyer davantage sur les entreprises de
services numériques (ESN). Pour 45% des répondants, elles sont la principale
source d’expertise, devant l’acquisition de talents ou la formation interne.
Leur rôle dépasse désormais les services managés : elles accompagnent
l’innovation, la transformation ESG et apportent une forte valeur métier. La
proximité géographique cède la place à la capacité à co-innover.
Conclusion de Karim Touma, Directeur Général de Kyndryl France : « Accompagner les banques dans la construction de SI résilients, agiles et prêts pour l’IA est notre mission. Cela exige une transformation complète, tant des modèles IT que des compétences humaines. Nous mettons l’accent sur la sécurité, la conformité et l’industrialisation rapide des cas d’usage IA. »


