La réponse de
Synergiec intermédiaire en opération de banque et en service de paiement dédié
à la rénovation énergétique.
Isolation médiocre,
exposition propice aux surchauffes estivales, environnement trop minéral :
certains bâtiments se transforment en bouilloires thermiques aux beaux jours.
Ce sont généralement les mêmes qui entrent dans la catégorie des passoires
énergétiques en raison de leur consommation élevée quand les températures
baissent. Si le confort thermique d’hiver est de plus en plus encadré par la
réglementation, ce n’est pas – encore- le cas de celui d’été. Des solutions
isolées existent, mais pour être efficaces et permettre la perception d’aides
publiques, elles doivent généralement s’inscrire dans le cadre d’une rénovation
plus ambitieuse.
L’été, des bâtiments
piègent la chaleur
Faible inertie, fenêtres sans protections solaires, absence de végétation : en ville, dans certains appartements, la température intérieure peut dépasser les 30°C en journée…et ne pas redescendre la nuit, transformant les logements en véritables pièges thermiques. « Dans ces conditions, un appartement peut devenir invivable en moins de 48 heures lors d’un épisode caniculaire », alerte Pierre Evrard, directeur associé de Synergiec.
Les immeubles les plus
touchés cumulent les facteurs aggravants : isolation déficiente, ventilation
mal conçue, cours bétonnées, toitures noires, manque d’ombrage. Un phénomène
qui concerne particulièrement les copropriétés des années 60 à 80, construites
à une époque où le confort d’été ne faisait pas partie des critères de
conception. Résultat : ces bâtiments, énergivores en hiver, deviennent
invivables durant les périodes de fortes chaleurs.
Peindre la toiture en
blanc ou poser une climatisation ne suffira pas
Face à ces difficultés,
les tentatives de rafraîchissement se multiplient : repeindre une toiture,
végétaliser une cour, poser quelques brise-soleil… Des actions utiles mais
insuffisantes lorsqu’elles sont menées isolément car elles n’améliorent presque
jamais le résultat du DPE. Or, c’est ce critère qui conditionne l’accès aux
aides financières. Peindre un toit ou planter quelques arbres peut rendre un
espace plus agréable, mais ne fera pas gagner une lettre au classement
énergétique. « La clé pour débloquer des financements, c’est le gain
énergétique : sans lui, pas d’aides significatives », insiste Sylvain
Lefevre, président de Synergiec.
Pour améliorer
réellement le confort, il faut actionner simultanément plusieurs leviers : ITE,
isolants avec un déphasage thermique long, protections solaires, ventilation et
végétalisation.
Agir durablement sur l’inconfort estival suppose de concilier confort d’été et performance énergétique.
Ce double objectif ouvre la porte aux aides publiques rendant
ainsi les travaux finançables. « C’est en conciliant résilience climatique
et efficacité énergétique qu’on parvient à mobiliser MaPrimeRénov’, dont,
rappelons-le, le périmètre est inchangé pour les copropriétés, ainsi que les
CEE et l’éco-PTZ, à condition toutefois d’atteindre un gain énergétique d’au
moins 35%. », explique Pierre Evrard.
Les solutions les plus
efficaces (et les mieux soutenues financièrement) s’inscrivent dans le cadre
d’une rénovation globale :
• Isolation thermique
par l’extérieur. Dans le cas d’une ITE, les murs, et avec eux toute l’inertie
thermique du bâtiment, sont en effet isolés et ainsi à l’abri des variations de
température.
• Isolation de la
toiture et des combles ;
• Remplacement des
menuiseries ;
• Protections solaires
passives (volets, brise-soleil, stores) ;
• Ventilation adaptée
et performante.
Travaux de résilience
estivale : des aides encore timides
En revanche, les
dispositifs ciblés sur le confort d’été (végétalisation, désimperméabilisation,
îlots de fraîcheur…) bénéficient encore peu de soutiens nationaux. Quelques
collectivités locales ouvrent la voie, à l’instar de Paris avec le dispositif
CoprOasis qui finance jusqu’à 80% des travaux de végétalisation d’une cour,
façade ou toiture dans la limite de 30 000€. La transformation d’une cour
intégralement bétonnée va apporter de l’ombre en été et créer des îlots de
fraicheur tout en facilitant la gestion des eaux pluviales mais elle
n’améliorera pas l’étiquette DPE.
La stratégie gagnante
consiste à articuler performance énergétique et résilience climatique, plutôt
que de les opposer. « Le bâtiment de demain sera à la fois économe en énergie
et résilient face aux canicules », résume Sylvain Lefevre.
L’isolation et
l’inertie thermique réduisent les besoins en climatisation, la végétalisation
et les protections solaires optimisent le confort d’été et une ventilation
performante préserve la qualité de l’air intérieur. Ensemble, ces leviers
créent des bâtiments plus agréables à vivre, moins coûteux à chauffer ou à
refroidir et mieux valorisés sur le marché immobilier.
« Il ne s’agit pas d’empiler des solutions, mais de concevoir une stratégie cohérente », conclut Sylvain Lefevre.


