Après la trêve estivale, et si c’était le moment de créer son entreprise ? Par où commencer ?
Sophie Vannier,
Présidente de La Ruche, qui facilite l’accès de toutes et tous à la création
d’entreprise, publie ici ses 5 conseils aux entrepreneurs aspirants et
entrepreneurs en devenir
1 - Les premiers pas
entrepreneuriaux ne sont pas (toujours) ceux que l’on croit !
« Bien souvent déposés
trop en amont, le dépôt des statuts ne constitue pas le point de départ de la
“création d’entreprise”. Avant cette étape, toute aussi charnière qu’elle soit,
existe en effet tout un processus d’idéation, de test, d’apprentissage, de son
territoire, de son écosystème… Ce qui implique que l’aventure, l’idée et la
posture entrepreneuriale doivent être construites bien avant la « création »,
qui constitue, elle, la toute première manifestation concrète de l’entreprise.
Les porteurs de projet doivent en être conscients ! »
2 - Toujours mettre son
idée à l’épreuve de la réalité.
« En moyenne, 42% des
entreprises échouent dans leurs premières années faute de répondre à un besoin
clairement identifié et exprimé. Une fois l’envie d’entreprendre manifestée,
les porteurs de projet doivent donc veiller à la solidité de leur idée et
suivre une méthode précise pour l’assurer : étude terrain, co-conception,
prototypage, itération… Ces étapes sont cruciales ! »
3 - Financer un projet
ET un besoin.
« À raison, les
néophytes peuvent rapidement se sentir perdus face à la multitude des aides et
dispositifs existants pour accompagner le lancement de leur entreprise.
Subventions, prêts bancaires, financements non-bancaires, appui des
collectivités… les leviers de financement sont nombreux ! Pour s’y retrouver,
les porteurs de projet ont plusieurs solutions à leur disposition. Notamment :
partir d’un besoin et d’un objectif – démarrage, amorçage, accélération – pour
identifier le bon mode de financement à privilégier. Et non l’inverse ! »
4 - Choisissez bien
votre statut !
« Là aussi, les alternatives qui se présentent
au néo-entrepreneur sont multiples et il peut être facile de perdre pied face à
la complexité de notre administration. Impossible pour autant de faire
l’impasse sur le choix du statut juridique de l’entreprise : il constitue,
contrairement aux idées reçues, un outil à part entière et une étape
fondamentale dans la mise en œuvre du projet. Il est donc important de
travailler d’abord sur les contours de son projet avant de le choisir ! Et
également ne pas négliger l’écosystème d’accompagnement de son territoire -
couveuses, coopératives d’activité, pépinières et même France Travail qui sont
des alliés précieux. »
5 - Tester ses
capacités entrepreneuriales.
« La création d’entreprise doit être à la portée de toutes et de tous, mais tout le monde n’est pas nécessairement fait pour être entrepreneur ! Et il vaut mieux s’en rendre compte dès les premières velléités entrepreneuriales, plutôt qu’une fois l’entreprise lancée. Des « simulateurs » existent donc pour mesurer ses capacités à entreprendre. Attention tout de même à ne pas prendre au pied de la lettre les conclusions d’un calculateur dépourvu de toute sensibilité. Le tout est surtout de s’interroger sans cesse et, encore mieux, de s’entourer, de se laisser accompagner par des experts de la création d’entreprise ! »


