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[Expertises] Taux inchangés : la BCE fait une pause, CAFPI observe les premiers effets sur le crédit immobilier

Alors que la Banque centrale européenne marque une pause dans son cycle de baisse des taux, CAFPI constate une stabilisation sur le terrain du crédit immobilier.

Sa directrice générale, Caroline Arnould, appelle à une nouvelle impulsion dès la rentrée pour consolider la reprise naissante.

 

Une pause dans un contexte de désinflation maîtrisée

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé ce jour de maintenir ses taux directeurs inchangés, interrompant, pour un temps, le cycle de baisse engagé au printemps. Si cette décision était attendue, elle intervient dans un contexte économique marqué par une inflation contenue, une croissance affaiblie et une forte attente de détente sur les marchés du crédit.


En juin, l’inflation annuelle en zone euro est revenue à 2%, soit l’objectif visé par la BCE. L’inflation sous-jacente, stable à 2,3%, retrouve son plus bas niveau depuis plus de trois ans. « La dynamique salariale s’est nettement calmée : +1,7% au deuxième trimestre contre +5,4% un an plus tôt. Tous les signaux convergent vers une désinflation maîtrisée, et donc vers un environnement propice à une poursuite de la baisse des taux », observe Caroline Arnould, directrice générale de CAFPI.

 

Un marché du crédit en reprise lente, mais tangible

Les effets de la baisse des taux de juin commencent à se faire sentir. Chez CAFPI, les courtiers constatent une stabilisation des barèmes : les prêts sur 20 ans se négocient en moyenne à 3,15%, avec des conditions parfois inférieures à 3% pour les meilleurs profils. Un reflux notable par rapport aux

4,2% observés fin 2023.

 

« La stabilisation des taux redonne un peu d’oxygène au marché, mais les banques restent prudentes. Les marges de négociation se resserrent, et les comités de crédit sont encore très sélectifs, note Caroline Arnould. Nous voyons réapparaître des profils primo-accédants ou investisseurs qui avaient disparu fin 2023. Mais le rebond reste fragile. »

 

Les chiffres confirment cette reprise progressive : 7,6 milliards d’euros de crédits immobiliers neufs ont été accordés en juin, selon la Banque de France – loin des niveaux d’avant-crise. Les transactions, elles, stagnent autour de 840 000 ventes sur 12 mois, selon les notaires.

 

Une rentrée décisive pour la BCE… et pour le marché

 

Pour CAFPI, la prochaine réunion de la BCE, en septembre, sera décisive. « Si une nouvelle baisse des taux était annoncée à l’automne, cela pourrait véritablement relancer la machine. Aujourd’hui, nous sommes à un point d’équilibre : les taux ne montent plus, les banques réétudient des profils, et les acheteurs reviennent. Mais il manque encore un déclencheur. »

 

Et de conclure : « La pause de la BCE est une parenthèse stratégique. Mais elle ne doit pas devenir une pause d’attentisme. Les acteurs du financement sont prêts, les emprunteurs aussi. Il faut maintenant des signaux clairs pour redonner du souffle à un marché immobilier qui reste fragile. »

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