David
Brauman (Brauman & K) propose une nouvelle lecture de l’investissement
locatif pour mieux préparer l’après-vie active.
Face à la montée des
incertitudes autour des régimes de retraite et au manque de visibilité
politique sur l’avenir du système, les Français continuent de chercher des
solutions concrètes pour préserver leur niveau de vie une fois leur carrière
achevée. L’immobilier locatif revient souvent comme un choix refuge.
Mais selon David
Brauman, fondateur du cabinet de conseil patrimonial Brauman & K, il est
temps de repenser les usages traditionnels de cet outil, car comme il le dit
souvent : « Ta retraite, c’est pas dans la rue, c’est dans la pierre ».
« L’immobilier est trop
souvent présenté comme un substitut de salaire à la retraite. En réalité, c’est
une stratégie à double détente, qui peut aussi servir à constituer un capital à
mobiliser en toute liberté au bon moment », poursuit David Brauman.
Loyers ou capital : une
décision stratégique
Au moment de la
retraite, disposer d’un bien générant des revenus réguliers semble idéal : le
crédit est souvent remboursé, les loyers tombent, et le patrimoine paraît
sécurisé. Mais faut-il nécessairement garder ce bien jusqu’à la fin de ses
jours ? Pas forcément, estime David Brauman.
« Arrivé à la retraite,
il faut aussi se poser la question : ai-je besoin d’un revenu mensuel ou d’un
capital disponible immédiatement pour réaliser des projets, voyager, aider mes
proches ? Le vrai luxe, c’est le choix », souligne-t-il.
Une stratégie en deux
temps
David Brauman propose
une approche en deux phases, mieux adaptée aux besoins réels des investisseurs
tout au long de leur vie :
• Phase 1 : Vie active. L’investisseur
constitue un patrimoine locatif, financé par l’effort d’épargne et les loyers.
L’objectif : bâtir une assise patrimoniale solide, à l’abri des aléas boursiers
ou réglementaires.
• Phase 2 : Retraite. Selon ses priorités,
le retraité arbitre. Il peut conserver tout ou partie de son patrimoine pour
les loyers, ou céder le bien pour récupérer un capital liquide, sans contrainte
de gestion.
Investir dans la durée,
capitaliser pour demain
Alors que les
investissements locatifs offrent aujourd’hui des rendements compris
approximativement entre 3 et 7% la logique de détention longue doit aussi
s’inscrire dans une stratégie de sortie. À mesure que la retraite approche, les
besoins évoluent : préférer un capital à réinvestir ou à consommer, plutôt
qu’une rente parfois rigide et contraignante.
« La retraite, c’est aussi l’âge des projets de vie. Ce serait dommage que le patrimoine immobilisé empêche de les réaliser », conclut David Brauman.


