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[Expertises] Fraude numérique en France : 7,6 milliards d’euros envolés en un an

Un fléau qui touche plus d’un Français sur deux.

 

•   54% des Français déclarent avoir été victimes d’une arnaque

•  1 parent sur 5 affirme que ses enfants ont également été visés par une arnaque cette année

•   81% des escroqueries passent par des plateformes de messagerie directe

 

Les Français sont confrontés à une explosion des fraudes en ligne : plus d’un adulte sur deux (54%) déclare avoir été victime d’une arnaque au cours des 12 derniers mois, selon la nouvelle étude menée par la Global Anti-Scam Alliance (GASA) en partenariat avec BioCatch, spécialiste de la prévention de la fraude financière. Le préjudice est colossal : 7,6 milliards d’euros envolés, soit plus de 750 euros de perte moyenne par victime.

 

Loin d’épargner les plus jeunes ou les plus connectés, cette fraude s’ancre dans tous les profils sociaux. Près d’un tiers des victimes sont issues de la génération Z, et 17% possèdent un haut niveau de diplôme. Plus inquiétant encore, les arnaques ne s’arrêtent pas aux adultes : un parent sur cinq affirme que leurs enfants ont également été ciblés cette année. « Contrairement aux idées reçues, les victimes d’arnaques ne sont pas forcément les plus âgées ou les moins éduquées », souligne Matthew Platten, Responsable Avant-Vente de BioCatch. « Ce phénomène s’observe dans toute l’Europe continentale : personne n’est à l’abri. »

 

Un terrain propice aux escroqueries : nos plateformes du quotidien

 

La majorité des fraudes identifiées en France (81%) s’appuient sur des services de messagerie directe, des canaux familiers utilisés au quotidien. Gmail (45%), WhatsApp (37%) et Facebook (36%) figurent parmi les environnements les plus fréquemment exploités par les arnaqueurs. Les formes les plus courantes d’escroquerie concernent les achats en ligne, les faux remboursements, ou encore les usurpations d’identité via des emails ou SMS bien ficelés.

 

Pourtant, les Français sont loin d’être passifs : 93% affirment prendre des mesures pour se protéger. Mais ces réflexes sont souvent inefficaces face à la sophistication croissante des escrocs. « Beaucoup se reposent encore sur des signaux dépassés, comme les fautes d’orthographe », souligne Jorij Abraham, Directeur Général de GASA. « La lutte contre la fraude ne peut pas reposer uniquement sur les individus : il est urgent que plateformes, institutions financières et autorités agissent ensemble pour mieux protéger les consommateurs.»

 

Des conséquences lourdes, peu de recours

 

Au-delà du coût purement financier, les impacts psychologiques sont significatifs. Deux tiers des victimes rapportent un stress émotionnel important, et 40% évoquent une dégradation de leur santé mentale. L’arnaque devient une expérience marquante, parfois traumatisante, qui affecte durablement la confiance numérique.

 

Sur le plan des recours, le bilan est préoccupant : plus de 80% des victimes ont signalé l’arnaque à leur prestataire de paiement, mais 35% n’ont jamais récupéré leurs fonds. Parmi celles ayant obtenu un remboursement, moins de la moitié (46%) n’ont pu récupérer qu’une partie de la somme perdue.

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