La
pollution plastique est une problématique mondiale aux conséquences néfastes
pour l’environnement et pour la santé humaine. Chaque année, environ 460
millions de tonnes de plastiques sont produites. Si nous ne faisons rien, cette
quantité est appelée à tripler d’ici 2060.
C’est pourquoi, lors de
la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) organisée par la France et
le Costa Rica du 9 au 13 juin 2025 à Nice, une déclaration commune signée par
96 pays réaffirme notre ambition commune et mondiale de mettre fin au fléau de
la pollution plastique.
Conformément au mandat
de la résolution 5/14 de l'Assemblée des Nations unies pour l’environnement,
les pays de l’ensemble des régions du monde ont ainsi pu proclamer leur volonté
de conclure un traité international ambitieux et efficace prenant en compte
l'ensemble du cycle de vie des plastiques.
Cette déclaration
commune s’articule autour de cinq points pour parvenir à un accord à la hauteur
de ce que la science nous dit et de ce que nos citoyens réclament :
1. Appeler à l’adoption d’un objectif mondial de réduction de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires ;
2. Mettre en place une obligation juridiquement contraignante pour éliminer progressivement les produits plastiques les plus problématiques et les substances chimiques préoccupantes, en soutenant l’élaboration d’une liste mondiale de ces produits et substances ;
3. Améliorer la conception des produits plastiques par une obligation contraignante, et s’assurer d’un impact environnemental minimal et qui protège la santé humaine ;
4. Se doter d’un mécanisme financier à la hauteur de l'ambition du traité et soutenant sa mise en œuvre efficace ;
5. S’engager en faveur
d’un traité efficace et ambitieux qui peut évoluer dans le temps et réagir aux
changements des preuves et connaissances émergentes.
Ils ont dit :
Agnès Pannier-Runacher,
ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la
Mer et de la Pêche :
« Je me réjouis de voir autant de pays réaffirmer le besoin d'un traité
ambitieux pour mettre fin à la pollution plastique. C'est un signal fort que
nous envoyons collectivement au reste du monde à quelques semaines de la
reprise des négociations à Genève. Sans ambiguïté, et comme plus d’une centaine
de pays l’avaient déjà martelé à Busan en décembre dernier, nous réitérons
l’urgence d’agir, en agissant à la source du problème, pour réduire notre
production et notre consommation de plastiques, et en proposant des solutions
concrètes pour le faire."
Jean-Noël Barrot,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : « La pollution
plastique est un fléau et l’océan en est la première victime. La Mer
Méditerranée en particulier étouffe sous le poids de cette pollution. La
science nous alerte sur son impact sur le climat, la biodiversité et la santé
humaine et nous exhorte à agir. C’est pourquoi, nous avons voulu lancer cet
Appel de Nice, en faveur d’un traité ambitieux contre la pollution plastique,
en organisant une mobilisation diplomatique de grande ampleur, à la hauteur des
enjeux pour nos concitoyens. »
Barbara Pompili,
ambassadrice déléguée à l’environnement : « A moins de deux mois d’une
session cruciale de négociations sur le traité plastique, près de 100 pays
s’unissent pour réaffirmer leur détermination à apporter une réponse à la
hauteur de l’enjeu. C’est un puissant signal d’espoir. »
Vers un traité mondial
pour mettre fin à la pollution plastique
La cinquième Assemblée
des Nations Unies pour l’environnement a adopté en mars 2022 une résolution
historique en vue de négocier un traité mondial pour mettre fin à la pollution
plastique, fondé sur une approche globale couvrant l’ensemble du cycle de vie
des plastiques. Après cinq premières sessions de négociations (Uruguay,
France, Kenya, Canada, et Corée du Sud), une session CIN-5.2 se tiendra à
Genève (Suisse) du 5 au 14 août 2025.
Lors du CIN-5, une
coalition de plus de 100 pays, issus de tous les groupes régionaux et de tous
les niveaux de développement, ont réaffirmé leur ambition de conclure un traité
ambitieux prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des plastiques (y compris
la réduction de la production).
Le “Nice wake up call
for an ambitious plastics treaty” vise à réaffirmer cette ambition majoritaire
à quelques semaines de la reprise des négociations à Genève.
Pays hôte de la 2e session de négociation et engagée depuis le début des discussions en faveur de l’ambition, la France, comme l’Union européenne, continue à œuvrer en faveur de la réussite du processus de négociation.