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[Etudes] Semaine de la QVCT : La détresse psychologique au travail reste une réalité pour près d'un salarié français sur deux

Résultat de l'analyse menée par le cabinet Empreinte Humaine : 70% des salariés en situation de détresse psychologique pointent leur environnement professionnel comme responsable. 

 

À l'occasion de la Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail, un constat préoccupant s'impose : la santé mentale des actifs français continue de se fragiliser en ce début d'année 2025. Selon une récente analyse menée par le cabinet Empreinte Humaine auprès de plus de 2 000 salariés, près d'un travailleur sur deux (45%) déclare souffrir de détresse psychologique, un chiffre en hausse de 3 points par rapport à l'été dernier.

 

Le travail, principal facteur de mal-être

 

Le constat est sans appel : pour 70% des salariés en souffrance psychologique, le travail est directement mis en cause. Cette proportion massive interroge sur la responsabilité des entreprises et organisations dans cette crise sanitaire silencieuse qui touche le monde professionnel.

 

« Cette situation est d'autant plus préoccupante que nous observons une persistance des indicateurs de risque » note Christophe Nguyen, Président du cabinet Empreinte Humaine.
En effet, près d'un tiers des salariés français (31%) présente un risque de burn-out, dont 10% à un niveau sévère. Parallèlement, 29% affichent des signes précurseurs de dépression.

 

Femmes trentenaires employées, un persona particulièrement fragilisées

 

La cartographie de cette souffrance au travail révèle des disparités importantes selon les profils :

•   Les trentenaires (30-39 ans) constituent désormais la catégorie la plus touchée avec 54% de personnes en détresse psychologique, une hausse alarmante de 24 points

•   Les femmes restent significativement plus exposées que les hommes (52%, soit 8 points d'écart)

•   Les employés demeurent particulièrement vulnérables avec 53% de personnes en détresse

 

L'environnement global et la sécurité psychologique, facteurs déterminants

 

Si le travail apparaît comme le principal responsable, la situation s'inscrit en réalité dans un contexte plus large. Neuf salariés sur dix estiment évoluer dans un monde de plus en plus volatile, incertain, complexe et ambigu.

 

Face à ces multiples facteurs de stress, la sécurité psychologique au travail apparaît comme un facteur protecteur décisif. Les données sont éloquentes : les salariés évoluant dans un environnement psychologiquement sécurisant présentent 1,5 fois moins de risque de détresse psychologique (37% contre 58% pour ceux évoluant dans un climat délétère).

 

Des attentes fortes face à des actions à approfondir

 

Malgré les signaux d'alerte, les actions mises en place par les entreprises semblent encore largement insuffisantes aux yeux des salariés :

•   Seuls 35% estiment que leur direction accorde autant d'importance à leur santé psychologique qu'à la productivité

•   À peine un tiers (33%) juge satisfaisant le niveau de communication sur les enjeux liés à leur santé psychologique

•   30% seulement perçoivent un engagement concret de leur direction dans la prévention du stress

 

« La sécurité psychologique n'est pas qu'une question de bien-être, c'est un enjeu stratégique pour les organisations. Dans un environnement professionnel de plus en plus exigeant, les entreprises qui négligent cet aspect s'exposent non seulement à une dégradation du capital humain, mais également à une baisse significative de leur performance collective », souligne Christophe Nguyen.


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