… mais une prise de conscience sur la
nécessité de la préparer surtout de la part des moins
de 35 ans
À l’approche de la nouvelle mobilisation du 5 juin contre la réforme des retraites, l’ASAC-FAPES dévoile des données de son récent Observatoire des solidarités intergénérationnelles mené avec l’IFOP, sur la manière dont les actifs français perçoivent leur future retraite.
L’étude reflète un climat d’inquiétudes alimenté par les incertitudes politiques, économiques et sociales. Mais au-delà de ces préoccupations, elle révèle aussi une prise de conscience croissante de la nécessité d’anticiper cette étape de vie et une réelle volonté de mieux s’y préparer.
49% des actifs ont une
perception négative de leur future situation à la retraite
L’étude menée par IFOP pour l’ASAC-FAPES met bien en exergue le climat social préoccupant, dominé par des inquiétudes croissantes concernant les instabilités politiques, économiques et internationales, ainsi qu’un sentiment général d’insécurité financière. Ainsi, près d’un actif sur deux (49 %) envisage aujourd’hui sa retraite de manière négative, dont un sur dix de façon très pessimiste. À l’opposé, seuls
8
% des actifs se projettent de manière très positive.
Des craintes multiples
sur fond d’incertitudes politiques
Cette vision sombre de
la retraite trouve principalement son origine dans la crainte d’une baisse du
niveau de vie, évoquée par 71 % des répondants pessimistes, dont plus d’un
tiers la cite comme première source d’inquiétude (37 %). Les incertitudes politiques,
économiques et internationales pèsent également lourd dans les esprits avec 63
% des mentions (dont 41 % en premier), en particulier les réformes à répétition
du système de retraite, identifiées comme un facteur de crainte par près de la
moitié des actifs concernés (49 %, dont 26 % en premier).
Enfin, les
représentations négatives associées à cette période (maladie, isolement, perte
de sens) citées par 41 % des actifs pessimistes (dont 18 % en premier) viennent
renforcer ce climat d’anxiété.
Le soutien familial
comme facteur de réassurance
Toutefois,
indépendamment du revenu, les résultats varient selon la structure familiale :
les personnes en couple s’avèrent ainsi plus optimistes à l’égard de leur
retraite (54 %), tout comme celles ayant deux enfants ou plus (64 %) et des
petit-enfants (67 %), comparées aux célibataires (44 %) ou aux personnes sans
enfant (47 %). Des chiffres qui traduisent l’impact du soutien familial dans
l’anticipation et la perception de cette période de vie.
Les moins de 35 ans,
plus impliqués dans la préparation de leur retraite
Si les jeunes actifs de
moins de 35 ans expriment des inquiétudes légitimes, ils se montrent aussi plus
enclins à se projeter et à agir pour préparer leur retraite. Moins fatalistes
que leurs aînés, 53 % d’entre eux envisagent cette période de façon positive.
Leur regard plus confiant sur les enjeux à venir s’accompagne d’une conscience
accrue de l’importance d’anticiper, notamment face aux incertitudes qui pèsent
sur le système actuel. Ils sont d’ailleurs déjà 20 % à détenir un PER et 43 %
une assurance vie, un taux certes inférieur de 10 points à la moyenne
nationale, mais qui reflète néanmoins une dynamique d’engagement croissant en
faveur d’une préparation financière individuelle.
« Alors que les mobilisations autour de la retraite révèlent une inquiétude profonde, notre étude souligne l’importance d’anticiper sa préparation financière pour aborder cette étape de vie avec plus de sérénité et préserver son pouvoir d’achat. Beaucoup de retraités expriment aujourd’hui le regret de ne pas s’y être mieux préparés, précise Nathalie Lejeune, Directrice Générale de FAPES Diffusion (ASAC-FAPES). Face aux limites croissantes du régime par répartition, il devient essentiel de capitaliser pour préparer sa retraite et ce, idéalement, dès son entrée dans la vie active. En tant qu’acteur engagé, notre rôle est d’informer, accompagner et proposer des solutions d’épargne personnalisées – à travers l’assurance vie et le PER – adaptées à chaque profil, à chaque situation et à chaque objectif afin de sortir du prisme pessimiste ».