[Etudes] Gestion sous mandat : une solution pour riches... que 42% des Français ne connaissent même pas

Si elle est censée simplifier la vie des épargnants, la gestion sous mandat reste l’une des grandes inconnues de la finance personnelle. Longtemps réservé à une élite, ce service fait aujourd’hui l’objet d’un profond malentendu… entre fascination, méfiance et idées reçues.

Dans une enquête exclusive menée auprès de 1 101 personnes représentatives de la population française, Goliaths.io lève le voile sur les freins psychologiques, les attentes et les failles de communication qui bloquent cette solution financière.

 

Gestion sous mandat : 42% des Français n’en ont jamais entendu parler 

 

Pour rappel, la gestion sous mandat consiste à confier à un expert la gestion de ses placements financiers.

C’est un service généralement destiné aux personnes fortunées et proposé par des acteurs très fermés au grand public.

Dès la première question, les dés sont jetés : 42 % des Français déclarent n’avoir jamais entendu parler de ce mode de gestion.

 

Face à ce déficit de notoriété, les personnes qui connaissent la gestion sous mandat sont également très partagées mais enregistrent cependant plus de 30 % d’avis positifs :

• 10 % y ont actuellement recours,
• 7 % l'ont testée par le passé,
• 13 % envisagent de sauter le pas dans un avenir proche.

Les autres restent réticents avec plus de 18 % qui déclarent ne pas vouloir y recourir, et 10 % qui pensent ne pas avoir les moyens d’y accéder.

 

"Face à cette méconnaissance, le potentiel de séduction de la gestion sous mandat est réel, à condition que les acteurs financiers sachent en expliquer clairement les principes, lever les doutes sur la transparence et proposer des offres de services accessibles, même aux petits investisseurs. À ce stade, le défi est autant pédagogique que stratégique, pour satisfaire un public de plus en plus sensibilisé mais encore trop peu informé", explique Clark Hassan, fondateur de Goliaths.io

 

Un mode de gestion méconnu… et qui suscite des réticences  

 

Si vous n’avez jamais opté pour la gestion sous mandat, quelles sont vos principales raisons ? (plusieurs réponses possibles)

Si l’on met de côté les 42 % qui méconnaissent la gestion sous mandat, plus de 36 % avouent préférer garder la main sur leurs placements.

Le manque de transparence sur les frais et les stratégies dissuade près de 28 % des répondants, tandis que 24 % estiment que le ticket d’entrée est trop élevé. La confiance envers les gestionnaires constitue aussi un frein pour 1 personne sur 5. Des résultats qui confortent un double enjeu : celui de rassurer et d’expliquer, pour transformer la curiosité et le scepticisme en adhésion.

 

Des offres actuelles peu satisfaisantes

 

Face à la méconnaissance de la gestion sous mandat, il est normal que 44 % des Français déclarent ne pas les connaître suffisamment pour émettre un avis sur les offres actuelles.

Pour les personnes qui sont mieux informées, uniquement 13 % les jugent satisfaisantes et adaptées à leurs besoins. Pour les autres, les critiques les plus fréquentes concernent des services trop standardisés (21 %), un manque de diversification (14 %) ou des offres trop centrées sur les marchés occidentaux (8 %).

 

 

Classement des éléments les plus importants 

 

En revanche, les Français savent ce qu’ils veulent lorsqu’on leur parle des éléments les plus importants et de leurs attentes vis-à-vis de la gestion sous mandat : la transparence arrive largement en tête avec 58 % de votes, devant l’adaptation au profil de risque avec 46 % et l’accessibilité financière avec 39 %. Même dans un contexte de marchés instables, la réactivité n’arrive qu’à la quatrième place avec 35 % ou encore l’historique de performance avec 33 %. Ces données confirment que les solutions les plus lisibles, souples et personnalisables ont clairement la préférence d’un public de plus en plus attentif à la manière dont son argent est géré.

 57 % de Français intéressés par une solution de gestion sous mandat accessible

 

A la question « Seriez-vous intéressé(e) par une solution de gestion sous mandat active, multi-actifs, multi-zone, accessible à partir de 5 000 € ? », plus de 57 % des Français répondent par l’affirmative.
28 % restent hésitants, principalement par manque d’informations ou de repères. Seule une minorité (15 %) rejette cette idée.

 

L’attente d’un niveau de risque modéré

 

Comme toujours, les Français privilégient une approche prudente lorsqu’il s’agit d’un placement géré activement. Ainsi, 41 % se disent prêts à accepter un niveau de risque modéré, tandis que 32 % préfèrent rester sur un profil défensif même avec des objectifs de rendement limités. Seuls 11 % sont enclins à viser une performance élevée en acceptant une forte volatilité. À l’inverse, 16 % rejettent toute forme de risque, optant pour la sécurité avant tout. Cette répartition confirme une tendance forte en France : les investisseurs recherchent de la performance, mais dans un cadre encadré, rassurant et lisible.

 

Une image positive de la gestion sous mandat pour 48 % des Français

 

Lorsqu'on évoque la gestion sous mandat, les Français sont très partagés.

En effet, 29 % y voient une opportunité réelle, à condition que l’approche soit modernisée, transparente et bien conçue. En parallèle, 24 % continuent de l’associer à un univers réservé aux plus aisés, tandis que 14 % craignent une forme d’escroquerie déguisée. À l’inverse, seuls 19 % y projettent une image fluide et rassurante d’un outil performant et autonome. Ainsi, 48 % ont une image positive de la gestion sous mandat quand seulement 28 % restent négatifs à ce propos.

  

Si la gestion sous mandat fait son cinéma, à quoi ressemble-t-elle pour les Français ?

 

Quand on évoque la gestion d’argent via le prisme du 7ème art, les Français aspirent d’abord à une forme de calme et de maîtrise. En effet, 26 % se reconnaissent dans le style analytique du film Le Stratège. Malgré son succès populaire, seuls 21 % souhaitent un trader flamboyant et risqué comme dans le Wolf of Wall Street. Un profil froid et calculateur à la Margin Call ne séduit que 11 % des répondants, tandis que 14 % opteraient pour une figure féminine brillante façon Billions.

 

Mais le fait le plus marquant est que 28 % rejettent tous ces archétypes et souhaitent une gestion plus humaine et réaliste. Une preuve que les attentes des épargnants vont bien au-delà des fantasmes de Wall Street.

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