Par Nicolas Ruban, CEO d’iSupplier.
Et si la clé de la
compétitivité européenne se jouait dans la façon dont les entreprises gèrent
leurs achats, de la sélection des fournisseurs au paiement final ?
La question prend tout
son sens à l’heure où le cadre réglementaire européen évolue rapidement. La
directive CSRD, notamment, impose aux entreprises de documenter précisément
leurs pratiques achats, en y intégrant des indicateurs environnementaux, sociaux
et de gouvernance (ESG). Dans ce contexte, un processus Source-to-Pay structuré
et digitalisé devient un véritable levier de pilotage : il permet de disposer
d’une vision claire, traçable et exploitable des engagements fournisseurs.
Le niveau de maturité
Source-to-Pay est devenu un révélateur de performance. Les entreprises capables
de piloter l’ensemble du cycle achat de manière fluide, intégrée et automatisée
gagnent en efficacité opérationnelle, en maîtrise des coûts et en agilité.
De la phase de sourcing jusqu’au paiement des prestataires, cette maturité repose sur l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée, la fiabilité des données fournisseurs, mais aussi sur une coordination fluide entre les différentes parties prenantes, internes comme externes. Cette capacité à structurer les processus est un levier direct de compétitivité : elle permet de réduire les risques, de sécuriser les approvisionnements et de répondre aux exigences croissantes en matière de conformité.
« Progresser en
maturité Source-to-Pay, ce n’est donc pas seulement investir dans une solution
technologique. C’est aussi faire évoluer les pratiques, former les équipes et
adopter une logique de pilotage par la donnée. À l’échelle européenne, les
entreprises qui relèvent ce défi seront celles qui gagneront en réactivité, en
transparence et en performance. À mesure que les exigences de performance, de
traçabilité et de responsabilité s’intensifient, la fonction achats prend une
dimension stratégique. Structurer son cycle Source-to-Pay, ce n’est plus une
option : c’est une condition pour rester compétitif et construire une
croissance durable »,
conclut Nicolas Ruban, CEO d’iSupplier.