… pour la reconnaissance et la valorisation des chiens guides, pour
une société plus inclusive.
Parmi les déficiences sensorielles, près de 2 millions de personnes déclarent une déficience visuelle.
61 000 d’entre elles souffrent d’une cécité complète et 146 000 sont
atteintes de malvoyance profonde. Parmi les aides essentielles à
l’accessibilité et l’autonomie des personnes en situation de handicap, les
chiens guides ou les chiens d'assistance jouent un rôle primordial dans la
participation à la vie sociale, professionnelle et culturelle.
Aujourd’hui en France,
plus de 200 000 personnes aveugles ou malvoyantes sont éligibles à l’obtention
d’un chien guide. Cependant, seulement 1% en bénéficie. Et des obstacles
subsistent, notamment en ce qui concerne les refus d’accès, la reconnaissance légale
des chiens guides et l'insuffisance de la Prestation de Compensation du
Handicap (PCH) Aide Animalière, qui n'a pas été revalorisée depuis sa création
en 2005.
Pour un libre-accès effectif et universel des chiens guides ou d’assistance
En 2024, ce sont près
de 245 refus d’accès de chiens guides ou d’assistance qui ont été traités par
l’ANM’ Chiens Guides, soit près de 5 refus chaque semaine. Et il ne s’agit que
de ceux qui ont été déclarés. Le refus d'accès d'un chien guide et de son maître
est actuellement sanctionné comme une infraction de troisième catégorie,
insuffisamment dissuasive. Le manque de reconnaissance juridique renforce les
discriminations subies par les personnes en situation de handicap visuel.
« Nous demandons que le
refus d'accès d'un chien guide soit reconnu comme un acte de discrimination et
sanctionné en conséquence dans le code pénal. Nous appelons le gouvernement et
les institutions concernées à prendre les mesures nécessaires pour garantir
l'effectivité de cette réglementation, en sensibilisant les acteurs privés et
publics »,
déclare Dominique Latgé, Présidente de l’ANM’ Chiens Guides.
À l’occasion de
l’anniversaire des 20 ans de la loi de 2005, la FFAC lance une campagne de
sensibilisation contre le refus d’accès
Le 11 février 2025, la FFAC et l’ANM’ Chiens Guides lancent une campagne de sensibilisation contre le
« refus d’accès ». La loi du 11 février 2005 a représenté un tournant majeur
dans l'amélioration de l’autonomie et de la mobilité des personnes en situation
de handicap, Cependant, vingt ans plus tard, des lacunes importantes demeurent,
notamment dans le respect des droits des maîtres de chiens guides. Cette
campagne vise à commémorer cette date, tout en mettant en lumière la nécessité
de renforcer les mesures existantes et d’instaurer de nouvelles initiatives
pour garantir une application stricte de la loi et une meilleure intégration
des chiens guides dans la société.
Le concept créatif : illustrer le « refus d’accès »
Pour les personnes accompagnées de leur
chien guide c'est un arrêt dans leur quotidien. La piste créative reprend donc
des films iconiques à travers des moments culte.
- Et si le personnage principal essuyait un refus d'accès, que se passerait-il ? Cela mettrait fin prématurément au film.
- Si Harry Potter n'avait pas pu entrer à Poudlard ? L'histoire se serait arrêtée bien plus tôt. Un pan entier de l’histoire se serait effondré… comme un pan entier de vie s'effondre pour les personnes accompagnées de leur chien guide.
Pour la revalorisation
de la PCH Aide Animalière allouée aux maîtres de chiens guides, une urgence
sociale et économique
La PCH Aide Animalière,
fixée à seulement 50€ par mois depuis 2005, ne reflète plus la réalité des
coûts liés à l'entretien d'un chien guide. Les maîtres de chiens guides doivent
supporter des coûts importants et un engagement constant.
La PCH Aide Animalière,
fixée à seulement 50€
par mois depuis 2005, ne reflète plus la réalité des coûts liés à
l'entretien d'un chien guide.
Les frais mensuels
réels comprennent :
- L’alimentation : 60 à 100€
- Les soins vétérinaires : 20 à 35€
- Le toilettage : 15 à 20€
- L’assurance santé : 30 à 50€
- Les accessoires et jouets : 10 à 20€
Total mensuel estimé :
135 à 225€.
Michel Rossetti,
Président de la FFAC, rappelle : « Depuis 2005,
l’inflation a considérablement augmenté, impactant directement le coût de la
vie et, par extension, les dépenses liées aux chiens guides. Pourtant, la
Prestation de Compensation du Handicap (PCH) Aide Animalière est restée figée,
impactant financièrement les personnes qui en dépendent pour leur autonomie.
Nous demandons une revalorisation de cette aide, afin que les personnes
déficientes visuelles puissent bénéficier de leurs chiens guides sans
contraintes financières. »
Pour un libre-accès
effectif et universel des chiens guides ou d’assistance
Chaque jour, des
milliers de personnes aveugles et malvoyantes affrontent des obstacles
invisibles pour beaucoup, mais bien réels pour elles. Pourtant, une solution
existe : le chien guide. Il est bien plus qu'un compagnon, c'est une révolution
silencieuse pour l'autonomie et l'inclusion.
« Nous réclamons
l’obtention d’un statut propre aux chiens guides ou d’assistance qui
permettrait de lier les droits de libre accès à ces chiens plutôt qu’à leurs
maîtres. Ceci afin de valoriser leur éducation dans des centres d’éducation
labellisés, et le maintien des droits d'accès pour les chiens guides retraités,
afin qu'ils puissent continuer à accompagner leur maître dans la vie
quotidienne »,
conclut Michel Rossetti.