La
compétitivité européenne ne se fera pas sans un investissement ambitieux dans
la recherche et l’ingénierie
La Boussole de
compétitivité publiée par la Commission européenne rappelle l’urgence de
renforcer la souveraineté industrielle et technologique de l’Union. Dans ce
cadre, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI)
tient à souligner l’importance cruciale du programme-cadre pour la recherche et
l’innovation (FP10), dont le rôle sera déterminant pour atteindre ces
objectifs.
Les écoles françaises
d’ingénieurs réaffirment que la compétitivité de l’Europe repose avant tout sur
un investissement massif et structurant dans la recherche et l’ingénierie. Or,
les moyens alloués aux ingénieurs, aux scientifiques et aux établissements
supérieurs de formation et de recherche sont aujourd’hui insuffisants pour
répondre aux défis de la transition verte, de la numérisation et de la
réindustrialisation.
Nous appelons donc
l’Union européenne à aligner ses ambitions avec des engagements financiers à la
hauteur, notamment en :
• Garantissant un budget d’au moins 200
milliards d’euros pour le FP10, afin d’éviter que des projets de recherche de
grande qualité ne soient écartés faute de financement.
• Renforçant la lisibilité et l’accessibilité
des financements européens, qui restent aujourd’hui trop complexes pour de
nombreux établissements et chercheurs.
• Instaurant un programme européen dédié à la
recherche en ingénierie, indispensable pour répondre aux transitions
industrielles et environnementales.
Nous saluons la volonté
de la Commission européenne de structurer une Union of Skills, qui met en avant
l’investissement dans la formation, l’apprentissage tout au long de la vie et
la reconnaissance des qualifications. De même, nous accueillons avec intérêt
l’ambition de travailler sur un plan stratégique pour l’enseignement des STIM,
qui constitue une pierre angulaire de l’innovation et de la compétitivité
européenne.
Les écoles d’ingénieurs
jouent un rôle clé dans ces dynamiques, en formant les talents qui seront au
cœur des transitions industrielles et technologiques. Nous veillerons donc à ce
que ces initiatives se traduisent par des mesures concrètes, à la hauteur des
besoins en ingénierie et en innovation. L’Europe ne pourra répondre à ses
ambitions sans un soutien clair aux formations scientifiques et techniques.
La CDEFI poursuivra son engagement auprès des institutions européennes pour garantir que les écoles d’ingénieurs et leurs diplômés puissent pleinement contribuer à la souveraineté et à la compétitivité de l’Union.