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[Etude] Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises

L’indispensable rôle des quotas pour promouvoir la mixité dans les instances de gouvernance.

La place des femmes aux postes de gouvernance avance lentement et c’est pourquoi le rôle des quotas est d’autant plus utile pour promouvoir la mixité, la diversité et l’inclusion. C’est ce qu’il ressort, chiffres à l’appui, de l’étude 2024 de l’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises dirigé par Michel Ferrary, chercheur affilié à SKEMA Business School.

L’exclusion des femmes de l’olympe de la gouvernance d’entreprise du CAC40 perdure

Les femmes occupent 6,25% des 80 postes de Président et/ou Directeur Général des entreprises du CAC40 (3,75% en 2022 et 2,5% en 2021) : 0 femmes PDG, 2 femmes présidentes du conseil d’administration, 3 femmes Directrices Générales.

Les effets de la loi Rixain (30% de femmes au Comex en 2026, 40% en 2029)

En 2023, 5 entreprises, dont 2 dirigées par des femmes, ont au moins 40% de femmes au comex (Vivendi, Orange, Schneider Electric, Credit Agricole et Engie) et 11 autres en ont entre 30 et 40% : BNP Paribas, Dassault Systèmes, Hermès, Kering, Legrand, L’Oréal, Michelin, Pernod Ricard, Plastic Omnium, Saint Gobain et Société Générale. En 2021, seules 8 entreprises avaient au moins 30% de femmes au Comex.

Trois dirigeants d’entreprise n’ont aucune femme dans leurs plus hautes instances de gouvernance

Olivier Roussat, directeur général de Bouygues, Francesco Milleri, directeur général d’EssilorLuxottica et Carlos Tavares, directeur général de Stellantis

Le plafond de verre pour accéder aux comités exécutifs : irréductibilité ou lente disparition ?

Les femmes ne représentent en moyenne que 25,75% des comités exécutifs du CAC40 alors qu’elles représentent 37,09% de la population Cadres, vivier traditionnel de recrutement des dirigeants. L’épaisseur du plafond de verre est de 11,34.

En 2008, ce plafond de verre était de 21,82 (6,3% de femmes dans les comex et 28,12% dans la population cadres), ce plafond a quasiment été divisé par 2 en 15 ans.

Le Prix Citron décerné à LVMH, le Prix Orange à Renault

L’index d’inégalité met en évidence les entreprises dont le plafond de verre entre la population cadre et le Comex est le plus épais pour les femmes : Prix citron à LVMH avec 12,50 % de femmes (2) au Comex et 65% de femmes cadres (Plafond de verre de 52,5).

L’entreprise qui a le plus faible plafond de verre entre les deux niveaux hiérarchiques : Prix Orange à Renault avec 25% de femmes au Comex (5) et 25,5% dans la population Cadres. (Plafond de verre : 0.50).

Un plafond de verre au détriment des hommes

Dans certaines entreprises les femmes sont surreprésentées au Comex par rapport à la population Cadres :
Orange : 50% de femmes au Comex et seulement 31,8% dans la population de Cadres (Plafond de verre en défaveur des hommes : 18,2).

La bipolarisation sexuelle

Celle des grandes entreprises s’accentue avec des entreprises aux effectifs de plus en plus féminins et d’autres de plus en plus masculins.

La féminisation des entreprises a des effets positifs sur la rentabilité opérationnelle et la RSE

La rentabilité opérationnelle n’est pas corrélée à la féminisation du comex, elle est corrélée à la féminisation de l’encadrement (coef. 0,4243) et encore plus corrélée à la féminisation des effectifs (coef. 0,51,36).
-  La responsabilité environnementale n’est pas corrélée à la féminisation du comex, elle est corrélée à la féminisation de l’encadrement (coef. 0,5714) et encore plus corrélée à la féminisation des effectifs (coef. 0,6449)
- La responsabilité sociale est moyennement corrélée à la féminisation du comex (coef. 0,3682), corrélée à la féminisation de l’encadrement (coef. 0,4685) et encore plus corrélée à la féminisation des effectifs (coef. 0,5022)

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