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[Etude] Record historique pour les créations d’entreprises artisanales avec 250 000 ouvertures en 2022, en hausse de 7% sur un an

- 1 entreprise sur 4 qui s’ouvre en France est affiliée à un secteur de l’artisanat
- Une hausse de 7% qui détonne alors que les créations globales d’entreprises baissent de 1%
- L’Ile de France, lanterne rouge en 2021, retrouve une dynamique forte avec +13% de créations
- Des disparités émergent dans les territoires avec 20 départements dans le rouge en 2022
- Le bâtiment et les services restent moteurs de l’attractivité entrepreneuriale

La nouvelle édition du baromètre ISM-MAAF dresse le bilan 2022 de la création d’entreprises artisanales. Pour la première fois, plus de 250 000 entreprises ont vu le jour sur un an, en hausse de 7% par rapport à 2021. Un record et une dynamique positive d’autant plus remarquables puisque la création d’entreprises en France est en repli de 1%. Pour autant, ces chiffres ne doivent pas faire ignorer des disparités qui émergent dans les territoires avec cette année plus de 20 départements où les créations sont à la baisse.


L’artisanat, champion de l’entreprenariat en France en 2022

 

 

En 2022, le nombre de créations d’entreprises artisanales franchit pour la première fois la barre des 250 000 ouvertures. Un record qui s’inscrit dans une trajectoire d’augmentation permanente des créations depuis plus de 10 ans. Le tissu artisanal compte aujourd’hui 1,6 million d’entreprises en France.

A l’issue de 2022, une entreprise sur quatre qui se crée relève de l’artisanat.

En hausse de 7% sur un an, la création d’entreprise artisanale s’impose comme un moteur de l’entrepreneuriat alors que les créations tout secteur confondu sont en repli d’1%.

Evolution des créations d’entreprises (2019-2022)

Pour Marielle Vo-Van Liger, Directrice Marketing et Communication MAAF : « Ce nouveau baromètre témoigne de la place centrale de l’artisanat dans la dynamique entrepreneuriale en France. Le bâtiment, les services, les métiers du soin, mais aussi les métiers d’art exercent un attrait toujours plus fort, en dépit des crises. Alors que la création d’entreprise en France marque le pas, en particulier dans l’activité transport-livraison, l’artisanat continue de susciter des vocations d’entrepreneurs. »

Dans les territoires, l’Ile de France retrouve une belle dynamique, mais des disparités émergent à l’échelle des départements

Si la hausse des créations concerne toutes les régions, elle ne doit pas faire ignorer des disparités marquées d’une région à l’autre.

L’Ile de France, qui clôturait 2021 sur une baisse de 4% des créations en artisanat, retrouve son statut de 1er bassin de l’entreprenariat avec une hausse de 13% des créations en 2022, entraînée notamment par la reprise des immatriculations de taxis/VTC.

A l’inverse, plus d’une vingtaine de départements affichent des niveaux de créations en baisse, notamment en Normandie, Bourgogne Franche Comté, Auvergne-Rhône-Alpes ou en Occitanie, avec jusqu’à -15% en Lozère.

Le bâtiment et les services moteurs de l’entreprenariat artisanal, les métiers de création et d’art suscitent toujours plus de vocations

Alors que l’artisanat comprend plus de 300 activités, la moitié des nouvelles entreprises est concentrée sur 10 secteurs, qui relèvent du bâtiment (93 620 créations en 2022) et des services (109 760 créations en 2022).

Le nettoyage des bâtiments est le 1er secteur d’installation dans la quasi-totalité des départements métropolitains, à l’exception de l’Ile de France où les taxis/VTC occupent la tête du classement.

Parmi les secteurs qui enregistrent les plus fortes hausses de créations, on observe la conserverie de viande, et les métiers de réparation. On note également l’attractivité toujours forte des métiers d’art et de création (ennoblissement textile, fabrication d’étoffes, verrerie, photographie) qui ne se dément pas depuis la crise sanitaire.


1 entreprise sur 3 qui se crée en zone rurale relève de l’artisanat contre 1 sur 7 à Paris

La belle dynamique de création observée concerne aussi bien les grandes métropoles que les petites et moyennes unités urbaines. C’est en zone rurale que l’entreprenariat artisanal pèse le plus lourd : 1 installation sur 3 y relève de ce secteur, contre 1 sur 7 en agglomération parisienne.

6 810€ de revenus annuels en moyenne pour les micro-entrepreneurs contre 26000€ pour les entrepreneurs
« classiques »

Statut juridique des entreprises artisanales créées en 2022

La hausse des créations d’entreprises artisanales est tirée par le micro-entreprenariat depuis une dizaine d’année. Ces microentreprises représentent 65% des créations avec +10% d’ouvertures sur 2022.

L’entreprenariat « classique » (EI, SARL, SAS) présente néanmoins une belle dynamique avec +4% de créations cette année.

Alors que le choix pour la micro-entreprise devient la norme dans de nombreuses activités (métiers d’art, fabrication textile, soins de beauté à domicile...), il s’agit bien souvent d’activités exercées de manière saisonnière ou en parallèle d’une autre fonction salariée.

In fine, les revenus annuels dégagés en moyenne par ces micro-entrepreneurs restent limités à 6 810€, soit quatre fois moins que les entrepreneurs classiques (26 035€).

Catherine Élie, directrice des études de l’Institut Supérieur des Métiers, conclut : « Si l’aventure entrepreneuriale tente de plus en plus de porteurs de projet, il existe donc deux formats bien distincts d’entreprises créées, dans l’artisanat comme dans l’ensemble des secteurs d’activité.
Ceux qui font le choix de la micro-entreprise sont comme les autres passionnés par un métier et attirés par le statut de travailleur indépendant. Souvent plus jeunes, ils s’installent dans des secteurs exigeant peu d’investissements et sont souvent installés à leur domicile. Moins visibles, ils peinent souvent à trouver leur marché et leur activité ne leur permet pas souvent de vivre pleinement de leur entreprise. Comme le montrent les chiffres, les revenus doivent être souvent complétés par une activité salariée, des revenus sociaux ou intra-familiaux. En conséquence, ces projets restent moins viables et moins pérennes. »

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