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[Tribune] Valoriser et déployer l'éco-conscience pour les collaborateurs et l'entreprise

Par François Vermeil, CEO de workin.space.

2023 s'est clôturé par l’un des événements planétaires majeurs en termes de climat et d’environnement : la COP28. Bien que de plus en plus boudée par les climato-sceptiques et jugée avec méfiance par ceux qui n’y voient là qu’une parade politique, elle remet au centre du débat, tous les défis que l’homme, et surtout les organisations doivent encore relever en matière d’écologie et de durabilité.

Les entreprises ont une double responsabilité, celle de mesurer et réduire l’impact environnemental de leurs activités, et d’accompagner les collaborateurs dans cette éducation et démarche. Les dirigeants d’entreprise, directeurs de la RSE ou même DRH peuvent mettre en place des actions simples, dont la pertinence peut représenter des avantages en termes d’engagement des collaborateurs, ou de légitimité auprès de leurs pairs. 

L’effort collectif comme pilier de l’éco-conscience

L’éco-conscience commence autour de soi, c’est une évidence. Dans la sphère privée, les gestes écologiques sont pour la plupart devenus un réflexe, puisque 4 Français sur 5 se considèrent même éco-responsables. La proportion est la même pour les salariés qui choisiraient, à offres équivalentes, de rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique. Une démarche de sensibilisation des collaborateurs aux enjeux climatiques et environnementaux à travers différents dispositifs, peut contribuer à développer à la fois une conscience collective et un sentiment d’appartenance.

Un des dispositifs premiers serait d’organiser un atelier éducatif autour de la fresque du climat (basée sur les études scientifiques du climat) qui permet aux collaborateurs de comprendre le fonctionnement, l’ampleur et la complexité des enjeux liés aux dérèglements climatiques. On peut recourir à des prestataires externes, habitués à intervenir en entreprise, pour éduquer les collaborateurs et les faire participer à l’effort collectif. Cet atelier d’intelligence collective dure environ 3 heures, durant lesquelles les participants reconstituent les liens de cause à effet des changements climatiques, et explorent ensuite les actions à entreprendre dans le cadre personnel et professionnel.  

Une fois la théorie explorée, on peut passer à la pratique et encourager, par exemple, toute démarche personnelle au sein de l’organisation, par un système de récompense. Sans vouloir creuser les écarts entre collaborateurs, cette méthode valorise chaque écogeste, voué in fine à devenir des réflexes. Facile à mettre en œuvre, c’est à chaque organisation ou même équipe, de choisir la méthode qui lui convient. Par exemple, on peut procéder par attribution de points : 1 point par trajet en vélo électrique/trottinette électrique ; 3 points pour chaque plat cuisiné à la maison (limite la livraison de plats au bureau) ; 7 points pour le changement de navigateur (utilisation d’Ecosia, de Lilo ou d’Ecogine), etc. Enfin, pour consolider la culture d’entreprise, on peut mettre en place, à chaque fin de mois, l’élection du salarié le plus écologique ou le top 3 des collègues éco-responsables.

Le travail hybride comme outil efficace de transition écologique

Pour une entreprise, mesurer et réduire l’impact environnemental de son activité est devenu un prérequis. Parmi les dispositifs qui répondent à cet enjeu, figure le recours au travail hybride ou à distance.

Si le télétravail (limité à un ou deux jours par semaine) favorise la productivité des collaborateurs, et donc la croissance de l’entreprise, il a d’autres bénéfices, notamment environnementaux. Selon l’ADEME (l’agence de la transition écologique), le télétravail permettrait même 20 à 30% d’économies d’énergie, surtout si les bureaux restent fermés au moins une journée. En termes de déplacements domicile-travail, le volume baisse de 69%, ce qui a un impact positif en matière d’émissions de gaz à effet de serre ou de qualité de l’air.

Certaines entreprises vont encore plus loin et   créent leur propre coworking, ou corpoworking, à l’instar du Fleury Michon. Le Hub Fleury est ainsi né de l’idée de proposer aux collaborateurs du Groupe, peu importe le type de contrat, des espaces de travail flexibles et performants tout en limitant les trajets vers le siège social. Un bon moyen de gagner en qualité de vie tout en limitant la pollution. 

Légitimer ses éco-actions et engagements

L'éco-action concerne à la fois l’interne comme l’externe. L’exemplarité écologique fait aujourd’hui partie du branding des organisations (mal exécutée, elle est tout simplement du greenwashing). Parmi les meilleurs moyens de légitimer ses engagements, l’obtention des labels et/ou certifications reconnues dans le domaine environnemental. La certification B Corp (Benefit Corporation), sans doute l’une des plus exigeantes, est octroyée aux entreprises qui intègrent des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux dans leur mission, leur modèle économique, leurs effectifs, leurs produits ou services. Pour l’obtenir, il faut répondre à 200 questions dans 5 domaines : la gouvernance, les collaborateurs, les communautés, l'environnement et les clients. Elle s’appuie sur les pratiques vérifiées d'une entreprise au cours de l'année écoulée, et non sur ce qu'elle aspire à faire dans le futur. Ce sont donc les éléments de preuve des engagements d’une organisation.

La certification BREEAM (BRE Environmental Assessment Method), quant à elle, évalue la performance environnementale des bâtiments neufs ou rénovés. Ce programme de certification s’applique aux hôtels, aux commerces, aux écoles, aux bureaux des entreprises… Obtenir cette certification, c’est valoriser les engagements RSE et la démarche de développement durable de l’entreprise.

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