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[Tribune] Loi d’accélération EnR et Loi Climat : les parkings au cœur de la transition

Le mois de juin 2023 est d’ores et déjà dans les annales puisqu’il s’agit du plus chaud jamais enregistré sur la planète. L’urgence climatique est partout, alors même que l’Europe subit une crise énergétique majeure. Pour répondre à ces différents enjeux, le gouvernement français accélère la transition du territoire au travers de deux législations : la Loi d’accélération des énergies renouvelables (AER) de 2023 et la Loi Climat et Résilience (dite “Climat”) de 2021.

Dès le 1er juillet, plusieurs obligations imposent l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures de bâtiments et les parkings français. Pour ces derniers (à partir de 500m² d’emprise au sol) lorsqu’ils sont neufs, font l'objet de rénovations lourdes ou d’un changement de gestion, il sera également nécessaire de mettre en place des dispositifs favorisant la perméabilité et l'infiltration des eaux pluviales. Du côté des bâtiments et parkings existants, les délais de mise en conformité s’étalent de 2026 à 2028. Plusieurs décrets d’application devraient voir le jour prochainement.

O2D Environnement, spécialiste des solutions de sols perméables et acteur de la transition, décrypte ici cette nouvelle réglementation qui permet d’allier tous les avantages de la perméabilité à la production d’énergies renouvelables.

Des parkings perméables et producteurs d’énergies renouvelables

En France, les surfaces de parkings et de toitures des bâtiments professionnels ou tertiaires sont encore largement aménagées avec des matériaux minéraux et imperméables. Elles participent ainsi activement au réchauffement urbain et peuvent atteindre de très hautes températures au sol en cas de canicule ou de fortes chaleurs. Là où les parkings ont au moins la fonction de permettre le stationnement des véhicules, les toits restent eux majoritairement peu exploités. Un réel manque à gagner à l’heure de la Zéro Artificialisation Nette (ZAN), mais aussi alors que les villes doivent devenir plus résilientes face au réchauffement climatique.

Pourtant, ces différentes surfaces, si bien utilisées, peuvent fournir des services écosystémiques à leur environnement et ainsi participer activement à la transition. En installant des ombrières solaires sur les places de stationnement et des panneaux photovoltaïques en toitures, les surfaces deviennent ainsi des zones de production d’EnR pouvant être auto-consommées ou ré-injectées dans le réseau électrique. Si par ailleurs, les sols du parking sont perméabilisés pour laisser l’eau s'infiltrer, la valeur environnementale globale est hautement renforcée. L’infrastructure s’accorde alors parfaitement avec son environnement, limitant l’impact sur la planète tout en répondant aux besoins des usagers. Avec ces nouvelles obligations, les lois AER et Climat ont également pour objectif d’optimiser le foncier existant. La mise en œuvre d’ombrières photovoltaïques sur des toits et zones de stationnement permet en effet d’optimiser des surfaces qui sont déjà immobilisées et artificialisées, en lieu et place de l’installation d’immenses “champs” solaires sur des zones naturelles comme les forêts.

En effet, en cumulant les dispositifs, les bénéfices sont multiples. Tout d’abord, les ombrières viendront protéger les véhicules des intempéries mais aussi des fortes chaleurs. Via l’ombre produite, le confort des usagers sera donc double : le parking devient plus agréable en tant que zone de vie, tout en réduisant le recours à la climatisation dans les voitures. Pour les propriétaires et gestionnaires du bâtiment/parking, les panneaux solaires permettront de réduire la facture énergétique et de bénéficier d’une prime à l’autoconsommation. En reliant ces panneaux à des bornes de recharge, les gestionnaires des parkings pourront également encourager l’utilisation de véhicules électriques ou hybrides. Si l’énergie solaire produite est réinjectée dans le réseau, cela favorise par ailleurs le verdissement du mix énergétique français tout en luttant contre de potentielles pénuries. 

Parallèlement, les avantages d’un sol perméable sont importants. En laissant l’eau s'infiltrer à son point de chute ou par ruissellement, un tel dispositif restaure les maillons manquants du cycle de l’eau en zone urbaine en rétablissant les échanges air-eau-sol, tout en redonnant au sol ses fonctions naturelles. Ainsi, les surfaces perméabilisées peuvent participer à l’alimentation des nappes phréatiques et l’hydratation de sols, à la lutte contre les îlots de chaleur urbains (en régulant la température au sol), mais aussi au retour de la biodiversité en ville grâce à un sol plus vivant qui favorise la pédofaune. Ces différents bénéfices ont pu être étudiés par O2D Environnement au sein de différentes études scientifiques ces dernières années.

Finalement, la valeur environnementale des surfaces de parkings et de toitures éco-conçus est décuplée. Les enjeux d’infiltration des eaux pluviales, d’ombrage, de végétalisation et de transition énergétique sont en effet complémentaires et servent le même objectif : limiter l’impact des constructions pour une ville plus durable. Par ailleurs, les techniques qui permettent d’aménager en tenant compte de ces enjeux sont tout aussi complémentaires. Sur un parking équipé d’ombrières, il suffit par exemple de gérer différemment le cheminement de l’eau afin de permettre l’infiltration des eaux ruisselant sur les panneaux vers des zones d’infiltration (systèmes de sols perméables, noues, tranchées, etc.).

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