Alors que la 3ᵉ Conférence des Nations
Unies sur l’Océan (UNOC 2025) se tiendra à Nice du 9 au 13 juin, les ONG No
Plastic in My sea, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France appellent
la France à engager les pays présents sur la finalisation en 2025 d’un traité
international contraignant et ambitieux contre la pollution plastique, un
instrument de portée historique.
Renforcer les tenants
d’un traité ambitieux contre la pollution plastique
Co-organisée par la France et le Costa Rica, la 3ᵉ conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 2025), devrait accueillir plus de 30 000 participants, parmi lesquels de nombreux chefs d’État et ministres avec pour ambitions affichées de :
• répondre à l’urgence
et apporter des transformations concrètes pour préserver l'océan : au-delà de la
déclaration politique non contraignante, les Accords de Nice comprendront un
Plan d’Action de Nice pour l’Océan incluant des engagements associés à des
plans de financement.
• traiter de manière
transversale tous les enjeux liés à l’océan et œuvrer à l’aboutissement des
processus multilatéraux onusiens en lien avec la protection de l’océan
(Convention sur la Diversité Biologique, ratification du Traité des Nations
Unies sur la haute mer -BBNJ-, Traité international contre la pollution
plastique…)
Ainsi, la conférence de Nice intervient à un moment charnière du processus de négociations du traité international contre la pollution plastique, 2 mois avant la session décisive (INC 5.2) qui se déroulera du
5 au 14 août à Genève.
De fait, l’UNOC
constitue une opportunité pour mobiliser sur la finalisation de cet instrument
juridiquement contraignant, de portée historique, et relancer la coalition
majoritaire de plus de 100 pays ambitieux, favorables à une réduction de la
production mondiale de plastique et des additifs chimiques, formée lors de la
session précédente (INC 5) à Busan (Corée du Sud).
Dans ce contexte, les
ONG No Plastic In My Sea, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France
rappellent l’engagement pris par le Président Emmanuel Macron lors du sommet
SOS Océan, les 30 et 31 mars derniers à Paris “de (faire) en sorte de mobiliser
les États les plus ambitieux en matière de lutte contre le plastique”.
Les associations seront
également attentives à ce que la déclaration et le Plan d’Actions de Nice, bien
que non contraignants, reflètent cette ambition et intègrent les éléments
suivants :
• mention de toutes les formes de pollution
plastique, macro, micro et nano plastique, ainsi que les impacts sur l’océan,
le climat et la biodiversité
• références à la pollution plastique des
secteurs de la pêche, du transport maritime (perte massive de granulés
plastiques), du transport de déchets et mesures préventives
• mention d’un traité contraignant sur
l'ensemble du cycle de vie des plastiques, d’objectifs de réduction de la
production de plastique vierge et de l’élimination des plastiques à usage
unique
• évocation des risques liés aux substances
chimiques présentes dans les plastiques et mesures de précaution.
Les impacts de la
pollution plastique sur l’océan et la Méditerranée
• 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères
marins décèdent chaque année en raison de l’ingestion de plastique
• 90% du nombre de plastiques en mer sont des
microplastiques
• Plus de 80% des tortues autopsiées en
Méditerranée ont ingéré des déchets plastiques
• L'accumulation de pollution plastique et
microplastique est particulièrement élevée en Méditerranée
Les pollutions marines,
l’un des enjeux majeurs de la conférence de Nice
Climat, préservation
des ressources, résilience des écosystèmes, etc., 10 panels de discussion permettront
d’aborder les principaux défis qui concernent l'océan et les moyens
scientifiques, techniques et financiers à mobiliser.
Parmi ces thématiques,
“Prévenir et réduire de manière significative la pollution marine de toutes
sortes, notamment celle issue des activités terrestres” fera l’objet d’une
attention particulière. Le Président Emmanuel Macron a en ce sens identifié la
lutte contre la pollution plastique comme une des priorités pour la France.
La thématique sera abordée en séance plénière le 10 juin, journée également dédiée à la Méditerranée.