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[Etude] Les Français préoccupés par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt 

  • 82% sont très inquiets de l’inflation persistante
  • 44% ont peur de la hausse des taux d’intérêt
  • 15% ont renoncé à investir dans l’immobilier
  • 19% sont à la recherche de solutions pour sécuriser leur patrimoine

Inflation, hausse des taux d’intérêt, crainte d’un krach boursier après la faillite de plusieurs banques américaines et d'une banque européenne… Nombreuses sont les raisons pouvant pousser les Français à réévaluer la façon de gérer leur patrimoine.

Pour la deuxième année consécutive, Patrimonia, la convention phare des métiers du patrimoine, qui se déroulera les 26 et 27 septembre 2023, a interrogé les Français afin de mieux comprendre leurs inquiétudes et leurs intentions quant à la gestion de leurs biens et de leur épargne.


La hausse des taux d’intérêt, une préoccupation pour 44% des Français

Face à une inflation élevée qui persiste, la majorité des Français reste très inquiète mais un peu moins qu’en 2022 (82%, -5 pts vs 2022).

Parmi ces Français inquiets, 55% craignent tout particulièrement l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires sur leur porte-monnaie, tandis qu’ils sont plus d’un sur quatre (27%) à déclarer être déjà obligés de puiser dans leurs économies, une proportion en recul par rapport à l’an passé (-13 pts vs 2022). 11,5% estiment que la situation reste gérable, même si elle les empêche désormais d’épargner, et seuls 7% ne se sentent pas impactés du tout.

Conséquence directe de la hausse des prix, la flambée des taux d’intérêt est une nouvelle donnée à prendre en compte pour les Français : 68% se disent déjà impactés. Un chiffre qui grimpe à 79% chez les 25-34 ans.

Plus précisément, 30% des Français craignent de ne plus pouvoir emprunter ou rembourser leur prêt immobilier, tandis que 14% redoutent de ne pas pouvoir vendre leur bien ou de devoir en baisser le prix. En revanche, ils sont 24% à se sentir impactés mais de façon plutôt positive, puisque sans projet immobilier à crédit, ils profitent de placements de taux plus avantageux (livrets, assurance vie, etc.).

A noter, 32% des Français ne se sentent pas concernés du tout car ils n’ont pas de projet immobilier à date et n’épargnent ni sur des livrets, ni sur des fonds en euros dans l’assurance-vie.

Depuis l’an dernier, si l’optimisme des Français tend à remonter, le contexte reste anxiogène pour eux. Ainsi, 39% pensent qu’une crise financière et économique est inévitable (-12 pts vs 2022). Une inquiétude qui est encore plus présente en région Normandie (44%), en Centre Val de Loire (45%) et dans le Grand Est (48%).

43% (+5pts) des Français redoutent des situations comparables à l'éclatement de la bulle internet de 2000 ou la crise financière de 2008.

Les Français restent attentistes : 53% n’ont toujours pas modifié leurs placements depuis le début de l’inflation

Malgré le contexte instable, plus de la moitié des personnes interrogées (53%) n’ont pas pris de mesures particulières pour protéger leur patrimoine (investissements et placements). Seuls un quart des sondés ont véritablement revu leur approche ! Si 10% ont suivi les recommandations de leurs conseillers et revu leurs placements en faveur de valeurs plus sûres, ils sont aussi 15% à avoir purement et simplement renoncé à investir dans l’immobilier. Si on regarde les comportements en région, les épargnants/investisseurs résidant en Pays de la Loire s’avèrent plus attentistes que les autres, seuls 16% ont révisé leurs placements, alors qu’à l’inverse, les habitants des Hauts de France ont été beaucoup plus réactifs : 35% ont changé leur façon de gérer leurs placements afin de mieux les sécuriser.

Pour finir, si 2% ont fait le choix de liquider une partie de leurs placements immobiliers et financiers, 19% sont à la recherche de solutions pour sécuriser leur patrimoine, sans toutefois savoir comment s’y prendre.

Comptent-ils pour autant se faire aider par un professionnel ? 

20% des répondants sont déjà convaincus qu’il s’agit d’une aide précieuse pour protéger leurs biens. Et 16% n’ont pas encore sauté le pas mais envisagent de plus en plus cette possibilité, compte tenu de l'inflation et du risque de crise financière. Un souhait particulièrement fort en Hauts de France (21%) et en Auvergne Rhône Alpes (21%).

Néanmoins, la réponse est non pour 64% des sondés qui ne comptent toujours pas se faire aider par un professionnel du patrimoine ! L’étude menée par Patrimonia montre que les préjugés des Français sur les métiers de la gestion de patrimoine persistent :

  • 36% ne se sentent pas en confiance et préfèrent gérer leur argent eux-mêmes, niveau en léger recul depuis un an (-6 pts vs 2022). Une méfiance encore plus forte en Bourgogne Franche Comté (48%) et en Centre Val de Loire (43%).
  • 28% ne se sentent pas concernés par ce type de services, qu’ils estiment réservés aux grandes fortunes (-6 pts vs 2022)

Via ce sondage, Patrimonia, le plus grand rassemblement français des professionnels de l’univers du conseil patrimonial, révèle les défis auxquels doivent s’atteler toutes les professions du secteur : CGP, CGPi, Family Office, Gérants Privés, Experts Comptables, Notaires, Courtiers, Avocats… Répondre aux implications de la hausse des taux sur les prêts immobiliers et les stratégies de placement, mieux communiquer, avec pédagogie, auprès du grand public… Autant de problématiques auxquelles Patrimonia entend répondre à travers des conférences, débats d’experts, formations et échanges lors de la convention qui se tiendra du mardi 26 au mercredi 27 septembre prochains au Centre de Congrès de Lyon.

« Les résultats de cette étude soulignent cette année encore l'importance pour les professionnels du secteur de faire preuve de pédagogie et de sensibiliser les Français sur les services qui peuvent être proposés, notamment le conseil, en fonction de chaque situation. Il est intéressant de noter que 19% des sondés souhaiteraient protéger leur patrimoine mais ne savent pas à qui s’adresser… c’est aux professionnels du secteur d’aller vers eux !
Dans un monde en mouvement, il est légitime de s’interroger sur l’état des risques qui menacent les patrimoines et les opportunités nouvelles qui se font jour pour l’accroitre ou le réorienter. Des thématiques que nous explorerons à travers un programme riche les mardi 26 et mercredi 27 septembre prochains »,
conclut Annelies Helmer, Commissaire général de la convention Patrimonia.

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