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[Etude] Les investisseurs tablent sur des millésimes prometteurs pour le Private Equity en 2024

Baromètre Global Private Equity de Coller Capital

  • Les secteurs de la santé et de la pharmacie suscitent l’intérêt des investisseurs (LP), de même que les fonds dédiés au mid-market et les fonds opportunistes
  • Les due diligence se sont renforcées ces deux dernières années et les déplacements physiques des LP ont retrouvé leur niveau pré-Covid
  • La majorité des investisseurs juge difficile la négociation des modalités dans le cadre du processus d'investissement des fonds
  • Les trois quarts des LP estiment que l'IA peut jouer un rôle dans la source des transactions de private equity
  • Pour la plupart des LP, le mouvement « anti-ESG » aux États-Unis ne remet pas en cause l'importance de l'ESG dans le secteur du private equity

La majorité des investisseurs (Limited Partners - LP) se disent optimistes quant aux perspectives du private equity en Amérique du Nord et en Europe en 2023-2024 et anticipent de très bons millésimes, selon le dernier Baromètre Global Private Equity de Coller Capital. L’opinion des investisseurs est plus nuancée en ce qui concerne les perspectives du private equity dans la région Asie-Pacifique.

La plupart des investisseurs pensent que les secteurs de la santé et de la pharmacie offriront des opportunités d'investissement intéressantes au cours des deux prochaines années, et les trois quarts d’entre eux misent sur les technologies de l'information et des services aux entreprises. Les opinions à l’égard du secteur de l'énergie sont très différentes, les investisseurs étant plus nombreux à préférer les énergies renouvelables aux hydrocarbures.

La majorité des investisseurs pensent que les fonds dédiés au mid-market et aux situations spéciales offriront des opportunités prometteuses lors des deux prochaines années. 75% des investisseurs entrevoient également des opportunités intéressantes sur les transactions secondaires, segment qu’ils utilisent pour rééquilibrer leurs portefeuilles. En revanche, ils sont moins nombreux à anticiper des opportunités pour les sociétés de gestion (GP) sur les grosses et méga opérations de rachat (buy-out), ce qui représente une inflexion marquée par rapport à l’opinion exprimée il y a cinq ans. Les investisseurs sont également préoccupés par le niveau d'endettement des opérations de buy-out, la moitié d'entre eux estimant la proportion actuelle trop élevée.

« Il semble qu'il y ait un retour aux sources pour les LPs qui considèrent le mid-market et les LBOs primaires comme les meilleures opportunités pour les années à venir. En outre, il est réconfortant de constater que la communauté des investisseurs est confiante dans les performances attendues du capital-investissement en Europe », a déclaré Francois Aguerre, Partner, Co-Head of Investment and Global Head of Origination chez Coller Capital.

L’approche des investisseurs en matière de due diligence et de déplacements

La diligence des investisseurs s'est accrue ces deux dernières années, en particulier en Europe où ils sont plus vigilants que leurs homologues d'Amérique du Nord et d'Asie-Pacifique. Le travail de due-diligence prérequis avant de s’engager dans des fonds est l'une des principales raisons pour lesquelles les investisseurs se déplacent autant qu’avant la Covid. Les investisseurs se disent également plus enclins à se déplacer pour assister à des conférences et à des assemblées générales, et un nombre restreint d’entre eux prévoient de moins voyager. En ce qui concerne le processus d'investissement dans les fonds, les trois cinquièmes des investisseurs considèrent que la négociation des conditions d’entrée est un véritable défi, mais qu'il est moins difficile d'évaluer les gestionnaires ou d'accéder aux fonds. Leurs avis sont en revanche plus mitigés concernant l'importance des mesures incitatives à prendre en considération dans le cadre d'un premier closing.

L’intelligence artificielle au service du private equity

Les investisseurs restent ouverts aux perspectives offertes par l'intelligence artificielle (IA) dans le processus de transaction du private equity, les trois quarts estimant qu'elle pourrait accroître le sourcing des transactions. Trois cinquièmes des investisseurs pensent qu'elle pourrait se révéler utile dans le cadre de l'évaluation des opportunités ou du dialogue avec les sociétés en portefeuille post-investissement.

Le mouvement « anti-ESG » aux États-Unis

Pour les investisseurs, la dimension ESG reste essentielle dans le secteur du private equity, malgré le mouvement « anti-ESG » qui s’est manifesté aux États-Unis. Trois quarts d’entre eux ne pensent pas que ce mouvement ait des répercutions sur l’importance que représente les critères ESG pour les sociétés de gestion. Les investisseurs européens sont en avance sur leurs homologues mondiaux en matière d’intégration ESG, les trois quarts disposant déjà d’équipes internes dédiées à ce volet. L'inverse est vrai pour les investisseurs nord-américains puisque la même proportion des personnes sondées déclare ne pas avoir l'intention de recruter des collaborateurs spécialistes des enjeux ESG. 

Performance des portefeuilles « buy-and-build »

A l’échelle totale de leurs portefeuilles, les investisseurs enregistrent des niveaux de rentabilité record, les deux cinquièmes d'entre eux faisant état des rendements annuels nets supérieurs à 16 % sur toute la durée de vie de leurs portefeuilles de private equity. Les performances diffèrent selon les stratégies, en particulier entre les investissements de type « buy-and-build » et ceux davantage axés sur la croissance organique, les deux tiers des investisseurs ayant déclaré que leurs portefeuilles « buy-and-build » se sont montrés plus performants. Les investisseurs se sont également exprimés sur l'origine des meilleures opportunités d'investissement à venir dans le domaine du private equity et les trois cinquièmes d'entre eux estiment que les familles, les entrepreneurs et les entreprises constituent les meilleurs pourvoyeurs d’opportunités ces deux prochaines années.

Faire évoluer les marchés privés

Deux cinquièmes des investisseurs prévoient d'augmenter leur objectif d’allocation au crédit privé et aux infrastructures l'année prochaine. Sur les marchés de la dette privée, deux tiers des investisseurs s'attendent à une concentration accrue des capitaux au sein des grandes sociétés de gestion au cours des trois à cinq prochaines années. A l’échelle du private equity, les investisseurs sont moins nombreux qu'il y a cinq ans à prévoir d'augmenter le montant moyen de leurs engagements envers les sociétés de gestion individuelles. Les investisseurs laissent toutefois de la place à de nouveaux gestionnaires dans leurs portefeuilles. En effet, la majorité d'entre eux se sont associés avec un nouveau gestionnaire de private equity et plus de la moitié ont jeté leur dévolu sur de nouveaux gestionnaires spécialistes du crédit privé et du capital-risque.

Tirages des GP et down rounds en matière de capital-risque

Certains investisseurs se disent prudents quant à l'évolution des appels de capitaux effectués par leurs sociétés de gestion lors des deux prochaines années par rapport aux deux dernières, et deux cinquièmes s'attendent à une légère diminution. Ils se montrent tout aussi prudents vis-à-vis de leurs portefeuilles de capital-risque, les trois quarts des investisseurs prévoyant une augmentation des levées de fonds avec baisse de la valorisation (down round) dans leurs portefeuilles.

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