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En bref - société

Welfarm dénonce les "fermes de sang" islandaises

Welfarm, association française indépendante créée en 1994 et dont le siège social se situe à Metz (57), fait partie de la commission « bien-être animal » au sein du ministère de l’Agriculture (CNOPSAV) et œuvre depuis près de 30 ans pour une meilleure prise en compte du bien-être des animaux d’élevage à toutes les étapes de leur vie: élevage, transport et abattage. L'association a récemment dévoilé une vidéo qui porte sur les enquêtes des ONG allemande et suisse Animal Welfare Foundation (AWF) et Tierschutzbund Zürich (TSB) sur les "fermes à sang" ou plus précisément la production et l’utilisation de lagonadotrophine chorionique équine (« hormone eCG». De nombreux experts des secteurs de l'économie, du tourisme, de l'élevage et de la recherche fustigent cette pratique que l'association dénonce comme "la maltraitance animale d’ailleurs au service du mal-être animal d’ici". Le contexte est le suivant : en Islande, les juments sont saignées pour récolter l’hormone eCG qu’elles produisent pendant leur gestation. Cela se fait à grand renfort de coups de bâton ou de fouet dans les pattes ou sur la tête. Les juments enfermées dans des boxes de contention dangereux sont fréquemment blessées, comme l’ont montré les enquêtes des ONG. Cette hormone de fertilité ainsi récoltée est utilisée depuis plus de 40 ans dans les élevages intensifs européens et notamment en France. Elle permet de programmer et synchroniser la période d’ovulation des femelles (truies, brebis, vaches ou chèvres) et ainsi optimiser les cycles reproducteurs de ces animaux d’élevage. L’utilisation de l’eCG peut conduire à des cadences de production préjudiciables aux femelles ainsi qu’à la viabilité de leurs petits. Le professeur Axel Wehrend, médecin spécialiste de la reproduction animale, estime que l'utilisation de cette hormone n'est plus adaptée à notre époque : « Les programmes utilisés aujourd'hui dans la production de porcelets remontent principalement aux recherches menées dans l'ancienne Allemagne de l'Est. »

Inégalités salariales - un nouveau rapport d’Oxfam France et du Basic

Oxfam France vient de publier une nouvelle analyse en deux actes sur la partage des richesses au sein des 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse, dite partage de la valeur. Le premier volet de cette analyse, publié la semaine dernière et intitulé Inégalités salariales : aux grandes entreprises les gros écarts, s’intéresse aux écarts de rémunération entre les PDG et le salaire moyen dans les 100 premières entreprises françaises cotées en bourse entre 2011 et 2021. Pour compléter l'analyse sur le partage de la valeur, le second volet, qui sera rendu public dans quelques semaines, s’intéressera au poids des versements aux actionnaires. A la lumière de ces nouveaux chiffres, Oxfam France formule plusieurs recommandations pour réduire l’accroissement des inégalités salariales au sein des grandes entreprises. Les éléments clés du rapport

  • Entre 2011 et 2021, l’écart de rémunération moyen entre les PDG et le salaire moyen dans les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse est passé de 64 à 97. Au sein du CAC 40, cet écart de rémunération passe de 93 à 163.
  • Le podium des inégalités salariales : 1. Le PDG de Teleperformance, Daniel Julien, gagne 1484 fois plus que le salarié moyen de l’entreprise. 2. Carlos Tavares, PDG de Stellantis, avec ses 66 millions d’euros de salaire, a gagné en 2021 en 3h22 l’équivalent du salaire annuel moyen de son entreprise.  3. Le patron de Dassault Systèmes, Bernard Charlès, gagne 385 fois plus que son ou sa salarié.e moyen.ne. 
  • Les trois plus grosses rémunérations du TOP 100 sont basées en moyenne à 89 % sur des critères financiers.
  • Entre 2011 et 2021, les PDG des 100 plus grosses entreprises françaises ont vu leur rémunération augmenter de 66 % alors que celle de leurs salarié.e.s de seulement 21 %. Sur cette même période, le Smic, lui, a augmenté de seulement 14 %. 
  • Dans le partage des richesses au sein des 100 grandes entreprises étudiées, la part allouée aux salaires a baissé de 10 points en 10 ans. Ce sont plus de 62 milliards d’euros qui auraient été alloués aux salarié.e.s en 2021 si elles avaient gardé la même répartition de la valeur ajoutée qu’en 2009.
  • Plus de 10 000 euros supplémentaires, c’est ce que chaque salarié.e du CAC40 du monde entier aurait pu toucher en moyenne l’an dernier si la part dédiée aux salaires dans le partage des richesses de ces entreprises était restée la même depuis 12 ans.
  • Les femmes dirigeantes sont moins bien rémunérées que les hommes : elles gagnent en moyenne 36% de moins que les hommes. A l’instar de Carlos Tavares (Stellantis) qui, avec ses plus de 66 millions de rémunération annuelle, a gagné en 2021 plus que toutes les femmes dirigeantes de grandes entreprises réunies.
  • Il y a plus de "Jean et de Gilles" que de femmes à la tête des 100 plus grandes entreprises françaises cotées

Les recommandations d’Oxfam France

  • Revaloriser le travail en favorisant les augmentations de salaires, en commençant par les bas salaires.
  • Limiter les écarts de rémunération en imposant un écart de rémunération de 1 à 20 entre la rémunération des PDG et le salaire médian.
  • Accélérer les efforts en matière de réduction des écarts de salaires entre les femmes et les hommes en réformant l’index pour l’égalité professionnelle et en introduisant des éga-conditionnalités dans les subventions, autorisations et marchés publics.
  • Revoir la conception des rémunérations des dirigeant.e.s en supprimant les critères de rémunérations boursiers et privilégier les critères de rémunération extra-financiers, notamment sociaux et climatiques, en les fixant a minima 50%. Aller plus loin en conditionnant les rémunérations variables à l’atteinte de certains objectifs sociaux et environnementaux.
  • Réformer la gouvernance dépassée des grandes entreprises françaises en renforçant la représentation des salarié.e.s au sein des Conseil d’Administration ou Surveillance, en tenant compte de la diversité géographique des effectifs du groupe tout en revoyant la part des représentant.e.s salarié.e.s présents aux CA.
  • Conditionner la rémunération de la ou du PDG et des administrateur.tice.s des Conseils d’Administration et de Surveillance à des objectifs climatiques et socio-économiques.
  • Utiliser la fiscalité comme outil de justice sociale dans la redistribution des richesses en entreprise en supprimant la flat tax tout en réalignant la fiscalité du capital sur la fiscalité du travail.

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