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[Initiative] Les Initiatives de l’UNESCO contre la pollution plastique

Du 29 mai au 2 juin 2023, l’UNESCO accueillera la Deuxième session du Comité intergouvernemental de négociation sur la pollution plastique, pilotée par le PNUE et la France.

Mandat de l’UNESCO

En tant qu’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, l'UNESCO a développé une expertise multidisciplinaire sur la pollution plastique. Elle a joué un rôle crucial dans l'avancée des connaissances, la promotion de la recherche, le développement de solutions innovantes, et pour donner l’alerte à l’échelle mondiale sur les risques liés à la présence de plastiques et de microplastiques dans les écosystèmes marins, d'eau douce et pour la biodiversité.

L’UNESCO a contribué à la production de travaux de recherche qui font autorité et figurent parmi les plus exhaustifs dans le domaine de la pollution plastique marine mondiale. À ce titre, le Rapport UNESCO-COI/GESAMP, qui analyse les « Origines, le devenir et les effets des plastiques et des microplastiques en milieu marin », reste l'une des ressources les plus citées sur les plastiques marins et sert de référence à de nombreux universitaires dans ce domaine.

Les travaux effectués par les experts du Groupe mixte d’experts chargé d’étudier les aspects scientifiques de la protection de l’environnement marin (GESAMP), dirigé par l’UNESCO-COI, ont également contribué à l'adoption en 2022 de la résolution des Nations Unies intitulée « Mettre fin à la pollution plastique : Vers un instrument international juridiquement contraignant ».

Microplastiques : lutter contre une menace mondiale croissante

Des microplastiques ont été retrouvés dans les rivières, les lacs, les eaux souterraines, les océans et même dans de l’eau potable et en bouteille ou dans de la bière. Tandis que les informations scientifiques restent limitées sur l’ampleur, les risques sanitaires et l'impact environnemental de ces petites particules, l’UNESCO-PHI a fourni une évaluation préliminaire des microplastiques en eau douce et a identifié les manques de connaissances à combler.

L’UNESCO-PHI dirige la promotion de la recherche et la production de savoirs sur la réduction de la pollution microplastique en eau douce. Elle a notamment soutenu un projet de recherche qui a révélé que les poissons et les organismes aquatiques qui ingèrent par mégarde des microplastiques au lieu de microorganismes (planctons)voient leur croissance et leur taux de reproduction réduits.

Ce phénomène a des répercussions sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, et pourrait se traduire par une diminution du nombre et de la taille des poissons destinés à la consommation humaine. Les microplastiques véhiculent également d’autres polluants et produits chimiques qui pénètrent dans l’organisme, car leur surface dure adsorbe les polluants qui s'y collent.

Les rivières constituent l'une des principales voies d’accès à l’océan des microplastiques générés par les activités humaines terrestres. Dans les régions en développement, elles acheminent 90 % des microplastiques qui atteignent l'océan. L’UNESCO est partenaire d’un nouveau programme mondial innovant, « Rivières saines, océans sains », qui vise à produire des savoirs et proposer des solutions pour lutter contre la pollution plastique de la source à l’océan.

Évaluation de la pollution plastique dans l’océan Arctique

Des déchets plastiques, souvent charriés par les courants océaniques depuis les zones les plus peuplées, ont été retrouvés jusque dans les régions arctiques les plus reculées. L'océan Arctique est devenu un dépotoir pour les débris plastiques flottants, en raison du nombre limité de voies d'eau non gelées qui permettraient leur évacuation.

L’UNESCO-COI a fait du plastique arctique une priorité en s'associant à des scientifiques et à des dirigeants dans le cadre du Congrès international sur les plastiques en région arctique et subarctique. Ce processus vise à étudier la manière dont ces déchets arrivent en Arctique, à développer des méthodes pour atténuer ce phénomène et à mesurer son impact sur les communautés locales qui tirent leurs moyens de subsistance d’activités liées à l’océan.

Des zones de test pour un monde sans plastique

Les 738 réserves de biosphère de l’UNESCO et les 257 sites naturels et mixtes du patrimoine mondial de l’UNESCO constituent de véritables boîtes de Pétri. Les millions de personnes, qui y vivent, expérimentent un mode de vie durable et apprennent à se développer économiquement sans sacrifier leur environnement naturel.

Être à la pointe de la recherche sur les plastiques marins et sur leur réduction, ou nettoyer les débris marins existants ne sont que quelques-unes des façons dont ces sites tracent une nouvelle voie pour que les êtres humains parviennent à vivre en harmonie avec leur environnement.

  • L'initiative « Zéro plastique dans les réserves de biosphère » a débuté avec la campagne « Zéro plastique » sur l'île de Lanzarote (Espagne).
  • L'archipel Cu Lao Cham - Hoi An (Viêt Nam), a commencé à supprimer les plastiques à usage unique à la suite de sa reconnaissance comme réserve de biosphère de l'UNESCO en 2009.

  • L'île de Príncipe (São Tomé-et-Príncipe) a lancé, deux ans après sa désignation comme réserve de biosphère de l'UNESCO en 2012, une campagne intitulée « Pas de plastique : un petit geste à portée de main ».

  • Les Sundarbans, qui s'étendent en Inde et au Bangladesh, constituent le plus grand delta et la plus grande forêt de mangroves du monde. En mars 2023, le Bangladesh a annoncé l'interdiction des plastiques à usage unique dans la partie de la mangrove située sur son territoire.

  • Sur l’atoll d’Aldabra (Seychelles), une campagne de nettoyage des plages a permis de ramasser 25 tonnes de déchets et de matériel de pêche abandonné, dont 60 000 tongs.

Assurer le suivi des publications scientifiques sur la pollution plastique

En tant que principale agence scientifique des Nations Unies, l’UNESCO évalue, collecte et analyse les publications de toutes les grandes revues universitaires dans le cadre de ses Rapports de l’UNESCO sur la science. Cela permet de mesurer les progrès de la recherche sur la pollution plastique.

Concernant les alternatives écologiques au plastique, les recherches scientifiques mondiales ont plus que doublé ces dix dernières années (2011-2019). Les contributions en provenance des économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure représentent une part de plus en plus importante dans le total de ces recherches : de 7,2 à 18,2%. Les scientifiques indonésiens ont particulièrement ouvert la voie, en publiant cinq fois plus de travaux que la moyenne mondiale durant cette période.

En ce qui concerne le plastique qui flotte à la surface de l’océan, la recherche scientifique mondiale, dont le niveau était très bas, a été multipliée par vingt ces dix dernières années. La Chine, Les États-Unis et le Royaume-Uni sont en tête quant au nombre total d'articles publiés. Plusieurs pays en développement, dont le Brésil et l’Indonésie, ont aussi augmenté leur production.

Si la recherche sur la pollution plastique marine a bien progressé, celle qui porte sur la pollution microplastique en eau douce n'en est en revanche qu'à ses débuts.

Initiative « Zéro plastique dans les réserves de biosphère » ICI.

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