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[Rapport] Les investissements du Fonds international de développement agricole présentent un bilan carbone net négatif

Les investissements du Fonds international de développement agricole (FIDA) dans les petits producteurs agricoles et les populations rurales pauvres dans les pays en développement sur une période de 20 ans ont piégé davantage de carbone et réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre qu’ils n’en ont émis, prouvant ainsi leur efficacité pour le ralentissement des changements climatique.

Tels  sont les résultats du nouveau rapport d’évaluation, s’inscrivant dans le cadre de la Paris Alignment Roadmap. Il a été préparé par le FIDA et présenté lors de la COP27 à Charm el-Sheikh.

« Je suis ravie d’annoncer que les investissements du FIDA présentent un bilan carbone net négatif et contribuent aux efforts mondiaux visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cela met en lumière un avantage très important et pourtant peu reconnu de l’investissement dans l’agriculture paysanne : grâce à des investissements judicieux, les petits exploitants peuvent non seulement s’adapter aux changements climatiques, mais aussi aider la planète entière à absorber le carbone et à atténuer ces changements », a déclaré Jyotsna Puri, Vice-Présidente adjointe du FIDA, en charge du Département de la stratégie et des savoirs du FIDA. « La contribution de ces populations ne doit pas être sous-estimée. »

Le FIDA a alloué 1,2 milliard d’USD au financement de l’action climatique entre 2019 et 2021, principalement pour aider les petits exploitants à s’adapter aux changements climatiques, alors que leurs vies et leurs moyens d’existence sont mis en péril par la hausse des températures et la multiplication des phénomènes climatiques tels que sécheresses, inondations et cyclones. Bon nombre des pratiques encouragées par le FIDA pour aider les petits exploitants à s’adapter permettent également de piéger le carbone dans le sol et dans les arbres et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces pratiques sont notamment l’agroécologie, l’agroforesterie, la bonne gestion des sols, les pâturages tournants et la production rizicole et animale à faible émission de méthane.

« Il est temps pour la communauté internationale de faire face à ce tournant décisif et d’accroître les investissements dans l’action climatique en faveur des petits exploitants, qui produisent un tiers des aliments à l’échelle mondiale, tout en ne recevant que 1,7% des financements de l’action climatique », a ajouté Jyotsna Puri. 

D’après cette évaluation, la gestion des terres de cultures annuelles est l’activité présentant le plus fort potentiel d’atténuation des changements climatiques, le piégeage du carbone dans les sols représentant le puits le plus important. Outre l’atténuation des changements climatiques, la présence accrue de carbone dans les sols offre de nombreux autres avantages. Elle améliore l’infiltration de l’eau, augmente la disponibilité en nutriments et améliore la biodiversité des sols.

Parmi les autres activités présentant un fort potentiel de piégeage du carbone, citons : la gestion des zones humides côtières, la plantation d’une forêt ou d’arbres dans une zone où il n’existait auparavant aucun couvert arboré, l’agroforesterie, la gestion des forêts qui aide à stocker le carbone dans la biomasse, et les techniques de production animale et rizicole à faible émission de méthane.

L’évaluation a été menée dans le cadre du travail de préparation de la Paris Alignment Roadmap, une feuille de route assurant l’alignement sur l’Accord de Paris, qui aidera le FIDA à aligner ses investissements et activités sur les objectifs de réduction des émissions de carbone et de développement résilient aux changements climatiques fixés lors de la COP21.

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