L’héritage est devenu un facteur déterminant dans la constitution du patrimoine. Le flux successoral augmente très fortement : la somme des transmissions patrimoniales représente aujourd’hui 15% du revenu national, contre 5% en 1950. Pourtant, l’épargne, qui continue de progresser tout au long de la vie, est transmise plus tard aux générations suivantes.
La nature de la transmission intergénérationnelle de patrimoine a beaucoup évolué. En particulier, l’âge des héritiers a considérablement augmenté : on hérite aujourd’hui à environ 50 ans, contre 30 ans au début du siècle dernier.
La valeur du patrimoine des ménages français a très fortement augmenté dans les années 1990 et 2000, renforçant la position dominante des seniors (50 ans et plus). Entre 1980 et 2015, la valeur réelle du revenu disponible des ménages français a augmenté de 77%, passant de 719 à 1 275 Mrds€. Parallèlement, leur patrimoine a été multiplié par trois.
L’assurance-vie demeure l’outil d’épargne et le levier de transmission intergénérationnelle privilégié. C’est le produit d’épargne préféré des Français. Elle représente 23,7 Mrds€ de collecte nette en 2021.
Pour Marisol Touraine, présidente d’Unitaid et ancienne ministre, « Tisser du lien, c’est transmettre aux jeunes générations au sein des familles. (…) La volonté de soutenir ses enfants et de léguer du patrimoine aux jeunes générations guide les seniors ».
La transmission de l’épargne intergénérationnelle peut aussi avoir pour effet de faciliter aux plus jeunes l’accession à la propriété.
Retrouver dans ce numéro de Regards sur l’Épargne les toutes dernières informations sur l’épargne intergénérationnelle.