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[Etude] La situation des métiers de l’ingénierie, dans la lutte contre le changement climatique

Les métiers et les compétences de l’ingénierie, du conseil et du numérique face à l’enjeu du climat.

L’OPIIEC, l’Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événement a réalisé une étude prévisionnelle à horizon 2021-2025 sur la situation des métiers de l’ingénierie, dans la lutte contre le changement climatique. Ces métiers seront en première ligne pour aider de nombreux secteurs économiques à s’adapter aux enjeux des transitions environnementales. Il est donc essentiel de connaitre les besoins de l’ingénierie, du conseil et du numérique et d’y apporter les réponses nécessaires.

L’enjeu climatique nécessite une rapide adaptation des compétences

En continuité avec les observations depuis le Grenelle de l’environnement, les enjeux climatiques nécessiteront plus de transformation des métiers existants que d’en créer des nouveaux. Cette transformation prendra la forme d’une hybridation des compétences avec de nouvelles dimensions conseil ou économique aux côtés des compétences techniques traditionnelles. De nouvelles compétences (data sciences, maîtrise des systèmes énergétiques, l’analyse de cycle de vie…) devront enrichir le métier d’ingénieur.

Également, des compétences seront particulièrement recherchées pour répondre aux enjeux qui se présentent comme le développement du marché de l’hydrogène, les mutations dans le secteur de la construction ou la décarbonation de l’activité industrielle. Pour y faire face, les besoins en Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage (AMO), en recherche et développement ou en compétences environnementales et paysagères seront plus importants à l’avenir.
Bien sûr, le risque climatique va impacter les équilibres financiers des projets et nécessiter que le conseil et l’ingénierie soient plus présents pour aider les décideurs à limiter les coûts d’exploitation qui vont fortement croître.

Une exigence : adapter sans délai notre offre de formation

L’étude souligne que les diplômés en formation initiale ne couvriront au maximum que 30% du besoin en recrutement dans 5 ans. Dans ce contexte de recrutement difficile, l’apprentissage et la formation sur le terrain doivent devenir prioritaires.
Actuellement, 106 formations continues spécialisées en ingénierie et conseil ont été recensées. 19% d’entre elles concernent les énergies, 15% les mobilités, 17% l’industrie, 30% la construction, 19% les territoires. Parmi les 106 formations recensées, 20% sont destinées à de l’expertise, 60% à des niveaux intermédiaires, et 20% à des actions de sensibilisation.

Malgré l’intérêt que portent (ou porté par) les écoles et les organismes de formations aux enjeux climatiques, l’OPIIEC constate un déséquilibre quantitatif des formations initiales spécialisées par rapport à la future demande.
Il est urgent de travailler sans délai à accroître l’attractivité de ces filières notamment auprès des publics féminins, mais aussi de repenser les cursus de formation des métiers de la branche. Un constat est partagé, il faut agir sans délai.

Les actions à mener pour répondre aux difficultés de recrutement face au climat

Suite à ce constat quant aux difficultés que la branche risque de rencontrer à l’avenir, l’OPIIEC à travers
son rapport propose 6 actions à mener pour répondre aux problèmes notamment liés au recrutement
et à la formation :

  1. Décliner un référentiel de compétences climat pour les entreprises de la branche
  2. Développer des certifications « créateur de changement pour le climat »
  3. Apporter du contenu de formations et certification numérique
  4. Développer le tutorat climat
  5. Développer l’Action de Formation en Situation de Travail climat (AFEST)
  6. Intensifier l’alternance sur des profils très larges pour compléter l’approche trop centrée sur les profils orientés climats

Penseurs et acteurs des transitions, la Fédération Cinov et ses syndicats adhérents travaillent sur ces sujets déterminants pour les métiers de l’ingénierie et plus largement pour notre économie. Son think tank Cinovaction travaille notamment sur de nombreux projets prospectifs en lien avec ces questions avec de grands partenaires de l’ingénierie (écoles, industriels, entreprises, institutionnels).

Les chiffres clés de l’étude OPIIEC sur le climat

En France, en 2021 :

  • Entre 3,5 et 4 Mds€ de CA de la branche concernent des missions liées au changement climatique.
  • La part des effectifs de la branche qui travaillent à chaque instant sur une mission de limitation ou d’adaptation au changement climatique est de 15%.
  • 42 000 personnes affectées à plein temps (ETP) sont intervenues sur des missions liées au changement climatique.
  • La filière du climat est caractérisée aujourd’hui par des marchés principalement orientés vers la lutte contre le changement climatique (83%). L’adaptation au changement climatique représente actuellement 17%, mais le caractère d’urgence peut inverser de manière drastique ce ratio dans les prochaines années.

En France, à horizon 2025 :

  • Pour répondre aux besoins en ingénierie, la branche aura besoin de 8 400 ETP supplémentaires.
  • La plus forte accélération des investissements devrait se concentrer sur l’énergie décarbonée, représentant 50% des nouveaux besoins liés au changement climatique.

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