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[Etude] L'amélioration continue des rapports extra-financiers s'est poursuivie sur l'exercice 2020

La 11ème édition du Baromètre RSE Mazars décrypte et analyse les rapports extras-financiers publiés en 2021, de 70 entreprises du CAC 40, CAC next 20 et SBF 120.

Dans la mesure où une large partie de l'activité 2020 s'est déroulée dans des circonstances particulières incluant différentes phases de confinement, Mazars entend observer, dans le cadre de ce baromètre, l'impact de la crise sanitaire sur la qualité des données extra-financières publiées, mais également la capacité des entreprises à analyser la performance extra-financière de l'exercice en distinguant l'impact Covid de l'impact des plans d'action déployés. 

Principaux enseignements à retenir :  

  • Les publications extra-financières 2020 sont dans la continuité des années précédentes, avec une même qualité des données communiquées.
  • Le climat associé à la réduction des émissions de GES demeure un enjeu majeur pour les entreprises. 80% ont dorénavant défini un objectif chiffré en matière de réduction des émissions de GES contre 74% en 2019.
  • On note une augmentation sensible dans la définition d'objectifs de neutralité carbone. 47% des entreprises présentent un objectif de neutralité́ carbone contre 38% en 2019, majoritairement à horizon 2050.
  • 73% des entreprises du panel font référence à la TCFD (Task force on Climate-related Financial Disclosures) et près d'un tiers présente une table de correspondance spécifique TCFD (vs 12% en 2019)
  • L'enjeu en lien avec la préservation et la restauration de la biodiversité émerge dans la lignée des enjeux climatiques

« Il ressort de ce baromètre RSE 2021 que les entreprises n'ont pas, au cours de l'année 2020, révolutionné leurs publications extra-financières. Pour autant, elles ont relevé un défi : celui de conserver la même qualité des données communiquées, et ce, malgré une crise sanitaire qui a contraint les entreprises à réaliser une large partie de leur activité pendant des phases de confinement. Néanmoins, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de révolution qu'il n'y a pas d'améliorations. En effet, la RSE et les préoccupations climatiques sont des enjeux de plus en plus prégnants au sein des entreprises et ces dernières commencent à adresser de nouveaux sujets comme celui de la biodiversité », précise Edwige Rey, associée, Responsable RSE & Développement Durable chez Mazars.

De la continuité dans les publications de 2020 à 2021 avec une place prépondérante donnée aux enjeux RSE

Mazars souligne une stabilité dans les publications et, ce à deux titres. D'abord, dans la mesure où les entreprises n'ont fait que peu évoluer leur Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF), les tendances et bonnes pratiques identifiées les années précédentes se confirment. 

Ensuite, parce que la DPEF continue de s'imposer comme le document de référence en matière de publication extra-financière avec une baisse du nombre de supports RSE publié de manière volontaire, en plus de la DPEF. La nouvelle tendance notable en 2021 est le fait que 69% des entreprises du panel ne produisent pas de rapport RSE/ Développement Durable ou d'autres supports relatifs à la RSE, quand elles n'étaient que 31% en 2019.

La crise sanitaire qui aurait pu contrarier cette continuité dans les publications, est mentionnée dans l'ensemble des DPEF des entreprises du panel et les impacts sur l'activité et les données sont adressés dans les URD à la fois dans les chapitres financiers et les chapitres extra-financiers.

Une place de choix accordée à la RSE dans la stratégie des entreprises 

En 2021, l'ensemble des entreprises du panel publie une stratégie RSE, laquelle est construite à partir d'une large palette d'outils. En voici quelques exemples : le modèle d'affaires, la raison d'être et/ou les valeurs et les ambitions de l'entreprise, l'analyse de risques extra-financiers, l'analyse de matérialité́ des enjeux RSE, les objectifs de développement durable. Elles sont 79% à prendre en considération cette diversité d'outils dans la définition de leur stratégie.

Fait notable, la définition d'une stratégie RSE s'accompagne pour 73% des entreprises du panel, par l'intégration de critères RSE dans les rémunérations fixes et/ou variables des dirigeants (PDG et/ou Directeur Général et/ou cadres dirigeants).

Le climat continue d'être un sujet de préoccupation pour les entreprises, mais il faut aujourd'hui également compter avec celui de la biodiversité

Lors de la COP 25 à Madrid en décembre 2019, la Commission Européenne a lancé́ le Pacte Vert pour l'Europe (European Green Deal) dont l'objectif est de faire de l'Europe le premier continent neutre pour le climat d'ici 2050. Le plan d'action élaboré à cet effet, propose de promouvoir l'utilisation efficace des ressources en passant à une économie propre et circulaire, de réduire la pollution et de taxer les pays qui ne réduiraient pas leurs émissions de gaz à effet de serre au même rythme.

Les entreprises ont été manifestement sensibles au message. En effet, 47% des entreprises se fixent comme objectif la neutralité carbone cette année contre 38% en 2019. Une évolution plus que notable.

Néanmoins, le climat n'est pas le seul sujet abordé lors de la COP 25 de 2019, puisque l'un des objectifs du Pacte Vert pour l'Europe est aussi de restaurer la biodiversité. La prise en considération de la protection de la biodiversité n'est pas totalement nouvelle pour les entreprises qui l'intègrent au sein de ou en parallèle de leur stratégie climat / environnement. Elle prend différentes formes, comme l'engagement dans des initiatives biodiversité, la définition de stratégie et objectifs pour évaluer leur impact, ou encore l'investissement dans des projets de compensation carbone en lien avec la biodiversité.

Néanmoins, l'engagement en faveur de la restauration et la protection de la biodiversité constitue un sujet sur lequel les entreprises doivent encore monter en puissance. En effet, l'environnement et le climat sont identifiés par 85%des entreprises du panel comme les principaux risques extra-financiers, quand la biodiversité ne l'est que par 36% du panel. La prise de conscience est encore timide.

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