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La création d’entreprise ou d’activité, une envie qui anime près d’1 Européen sur 2

Avec 28% d’intention de création, la France a une marge de progression considérable !

Des résultats issus d’une enquête OpinionWay menée pour la 1ère fois à l’échelle européenne par l’Union des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants (UAE) auprès de 5114 européens, dans 5 pays : France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Pologne.

I - Une vraie dynamique de la création d’entreprise et du travail indépendant en France et en Europe

Avec 28% de français désireux de créer, reprendre une entreprise ou se mettre à son compte (en hausse de 3 points v/janvier 2018, selon Opinion Way), la France se place néanmoins en retrait en comparaison de certains des pays européens étudiés :
- la Pologne en tête avec 62%
- l’Espagne 55%
- le Royaume-Uni 51% et
- l’Allemagne 31%

C’est dire si l’envie de créer des Européens est forte, et dans ce contexte la France a encore une marge de progression très significative. Rapportée à sa population en âge de créer, la France compte 7,5 millions d’entrepreneurs potentiels dans les 2 ans à venir. De leur côté, les britanniques en affichent 16 millions, les espagnols ou les allemands plus de 14 millions et les polonais à 13 millions.
Cela correspond à 14% de l’ensemble des Français, alors que ce chiffre est 2 fois voire 3 plus élevé chez nos voisins Européens (32% au Royaume-Uni, 38% en Espagne et 43% en Pologne). Seule l’Allemagne à 21% a un niveau d’intentionnistes à court terme proche de celui de la France. Dans ce total, le travail indépendant occupe une place toujours plus grande, et ce quel que soit le pays européen observé. Tous les européens se tournent très largement vers l’indépendance, à 81% contre 18% qui préfèrent le format de société « classique ».


II - 76% des Européens ont une bonne opinion du travail indépendant et de celui d’autoentrepreneur

Opinion particulièrement élevée au Royaume-Uni (88%) et en Pologne (82%). L’Allemagne et la France (respectivement 79 et 75%) expriment aussi une très bonne opinion de cette forme d’activité professionnelle. Seule l’Espagne est en retrait, avec seulement 55% des personnes interrogées qui déclarent en avoir une bonne opinion.
Plus en détail, le travail indépendant est avant tout perçu comme un moyen de favoriser l’emploi, mais aussi une bonne façon de gagner sa vie au quotidien (91% des Européens y voient un moyen de se créer son propre emploi, 80% un moyen de contribuer à la lutte contre le chômage et 68% y voient une bonne façon de gagner sa vie au quotidien).

Le décalage entre la perception et les anticipations des Espagnols sur ce sujet du travail indépendant explique l’adoption d’un nouveau dispositif entré en vigueur en 2018 qui ouvre de nouveaux droits et de nouvelles protections aux travailleurs indépendants espagnols.
La perception positive du travail indépendant est confirmée par le sentiment que « c’est une chance de pouvoir exercer en tant que travailleur indépendant » pour 70% des répondants. Cet avis est avant tout exprimé par les Français (79%), les Polonais (81%), les Allemands (84%) et les Espagnols à seulement 34%.

Si tous les européens déclarent en avoir une bonne opinion, des divergences sont notables sur l’image de la valorisation du travail indépendant par la société : alors que respectivement 80 et 81% des allemands et des anglais la jugent positive, ils ne sont que 48% des français et 44% des espagnols à trouver que le travail indépendant est valorisé par la société.


III - La protection sociale : point clé du travail indépendant

Les principales difficultés du travail Indépendant/auto-entrepreneuriat sont pour les européens à 57% une moindre couverture sociale (droit au chômage, indemnités maladie, accident du travail, etc.), avant la difficulté à trouver des financements (45%), la gestion complexe des procédures administratives (40%). Les espagnols étant les premiers (pour 76%) à déplorer le manque de protection sociale, avant les allemands (66%) et les français (52%).

Une protection sociale suffisante permettrait d’éviter les risques de requalification, comme le montre un certain nombre de pays en Europe qui pour 16 d’entre eux ont un dispositif d’indemnisation chômage et protègent les accidents du travail des indépendants.

Un projet rendu encore plus nécessaire par les débats qui émergent partout en Europe autour de la protection sociale des travailleurs des plateformes. Car, si à plus de 70% tous les européens interrogés s’accordent sur le fait que les plateformes sont aujourd’hui un mode de consommation de services incontournable (en raison de leur simplicité d’usage et de leur coût attractif) et dans les mêmes proportions qu’elles offrent la possibilité aux travailleurs indépendants / auto-entrepreneurs d’être rapidement actifs, les recours récents laissent planer la menace du risque de requalification.

« Il y a de toute évidence un paradoxe que les plateformes soient si reconnues et à la fois contestées. Cela montre qu’il est urgent de trouver une solution pour une meilleure protection sociale de tous les travailleurs indépendants et non via des demandes de requalification. Il nous faut créer un socle des protections sociales attachées à la personne et avec une portabilité des droits, à l’instar de la formation professionnelle. Il faut en revanche éviter à tout prix l’idée d’un troisième statut hybride où la protection sociale serait prise en toute ou partie par les plateformes », explique François Hurel, Président de l’UAE.

 

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