Une alliance de médias invite les citoyens à
entrer en conversation.
Fort du succès de la
première édition de l’opération Faut qu’on parle, en 2024, le Fonds
Bayard-Agir
pour une société du lien lance le 1er octobre sa deuxième édition avec une
alliance de médias plus large qui regroupe La Croix, La Voix du Nord, Notre Temps
et Réel Média.
Cette initiative
originale vise à rassembler les citoyens au-delà de leurs divergences en
favorisant des rencontres, en face à face, dans toute la France entre des
personnes aux opinions opposées, qui prennent le temps de s’écouter et de
dialoguer sans intermédiation.
Parler pour réduire les
tensions : 95% des participants de l’édition 2024 souhaitent réitérer
l’expérience
Parmi les 6 400
participants de la première édition, 95% déclarent avoir été satisfaits de leur
discussion tandis que 75% sont restés en contact avec leur interlocuteur et 95%
veulent réitérer l’expérience en 2025 (Questionnaire de satisfaction 2024).
L’expérience fait écho
à des études scientifiques pointant que parler 2 heures durant avec quelqu’un
qui ne pense pas comme nous contribue à diminuer radicalement (de 77%) la
polarisation affective,
c’est-à-dire les sentiments négatifs à l’égard de ceux qui
sont perçus comme le camp adverse. Alors même que les chances de parler à
quelqu’un du bord opposé sont relativement faibles (Étude d’impact
Blattner-Koener de Stanford et Harvard de juillet 2023).
Une alliance de médias
engagée et renforcée pour l’édition 2025
Pour cette édition 2025, Faut Qu’on Parle accroît son maillage territorial grâce à son alliance de médias élargie. Elle le renforce aussi en multipliant les entités-relais qui diffusent l’opération dans leurs propres réseaux et en ayant levé les contraintes techniques qui avaient empêché les Outremer de participer
en 2024.
Dans un contexte
politique et social tendu, cette initiative repose sur une conviction forte :
c’est en unissant nos voix et en dépassant nos clivages que nous pouvons
réellement faire progresser le débat public. Le dialogue, lorsqu’il est nourri
et partagé, constitue un ingrédient essentiel au bon fonctionnement d’une
démocratie vivante et équilibrée.
Faut qu’on parle
s’inspire de My Country Talks, un dispositif créé en 2017 par le journal
allemand
ZEIT ONLINE, qui a déjà rassemblé près de 300 000 participants dans
plus d’une centaine de pays. Le principe est toujours le même : organiser la
rencontre en tête-à-tête de gens aux opinions opposées grâce à un algorithme
qui “matche” deux personnes ayant répondu différemment à des questions
clivantes. En permettant cette rencontre particulière, l’opération s’attache à
lutter contre la polarisation croissante des débats. En renforçant les valeurs
d’écoute et de dialogue, Faut qu’on parle a pour objectif de recréer les liens
indispensables à la construction d’un avenir commun.
Lutter contre le repli
sur soi et la polarisation croissante des débats
En 2024, l’institut
Destin Commun révélait que 77% des Français jugent la société divisée et que
plus d’un Français sur deux estime que les différences qui les séparent sont
trop importantes pour avancer ensemble. Ces chiffres illustrent l’ampleur de la
polarisation sociale et idéologique. L’usage des réseaux sociaux tend à
accentuer le repli sur soi et l’isolement dans des “bulles informationnelles”
où peu de place est laissée à la divergence d’opinion. La méfiance envers les
médias, exprimée par 62% des Français (Baromètre des médias, 2025, La Croix) et
la montée de l’individualisme (Credoc, 2024), nourries par un sentiment
d'incertitude et d’impuissance dans un monde complexe, renforcent ce repli sur
soi.
Cet éclatement et cette
polarisation ont paradoxalement pour conséquence un désintérêt pour la vie
politique. Le dialogue apparaît comme un défi démocratique, notamment à
l’approche des prochaines élections municipales, en mars 2026, alors que les
précédentes avaient battu des records d’abstention, avec un taux proche de 60%
au deuxième tour. L’effet d’une conversation apaisée pourra, à son échelle,
entraîner un regain de curiosité pour le politique à l’échelle locale et
nationale.
Comment ça marche ? Le
processus de matching de My Country Talks
Faut qu’on parle repose
sur un processus de matching innovant qui permet en plusieurs étapes de mettre
en relation des citoyens ayant des opinions divergentes.
1. Inscription et
questionnaire :
Les participants s’inscrivent sur une plateforme et répondent à un
questionnaire portant sur des sujets d’actualité polarisants. Les réponses
permettent d’évaluer les divergences de points de vue.
2. Matching
algorithmique :
Le programme associe ensuite les participants en fonction de leurs réponses,
formant des binômes où les divergences sont significatives mais propices au
dialogue.
3. Rencontres en face à
face ou en ligne :
Une fois le matching effectué, les deux membres du binôme sont invités à se
mettre en relation par mail pour déterminer quand ils se rencontreront, en
personne, dans un cadre favorisant un dialogue respectueux et constructif. Le
principe est rappelé : il s’agit de dialoguer et d’écouter dans le respect, pas
de chercher à rallier l’autre à son avis. En cas d’imprévu de dernière minute
ou d’impossibilité majeure, un échange en ligne peut être envisagé.
4. Un mouvement citoyen : Si chacun rencontre
son binôme en autonomie, des lieux d’accueil sont prévus partout en France pour
la journée du 22 novembre. Une manière, notamment, de lier action individuelle
et mouvement collectif. En effet, chaque rencontre participe à la création d’un
mouvement collectif, uni pour dépasser les clivages entre citoyens.
Rendez-vous le 22
novembre 2025 pour une grande journée de conversation
Pour cette deuxième
édition de Faut qu’on parle, les rencontres auront lieu le 22 novembre dans
plusieurs villes de France (ou à une autre date si cela convient aux
participants). Si les lieux de rencontres sont libres, La Croix et les autres
médias fourniront une liste de lieux choisis avec soin pour guider les
participants. Animés par la même ambition que l’alliance, tous ces lieux sont
impliqués pour créer des espaces accueillants et chaleureux pour les
participants. Le but est que ces derniers soient suffisamment à l’aise pour
échanger avec leur binôme et se sentent participants à cette initiative
collective. Il sera possible de consulter la liste des lieux participants en
ligne.
En outre, cette année,
SNCF Retail & Connexions, filiale de SNCF Gares & Connexions chargée de
valoriser et gérer les espaces commerciaux des 3 000 gares françaises, s’engage
aux côtés de l’opération Faut qu’on parle pour faire connaître le dispositif au
plus grand nombre et accueillir les rencontres au cœur de certains cafés en
gare. À travers Place de la Gare, la marque qui valorise toutes les activités
commerciales, servicielles et culturelles en gare, SNCF Retail & Connexions
souhaite faire des gares le cœur battant des villes et des quartiers qui les
entourent. Nous sommes convaincus que les gares, lieux de rencontres et de
brassage social et intergénérationnel par excellence, seront des lieux
pratiques et évidents pour échanger dans un cadre neutre et serein.
Les médias organisateurs invitent toutes les personnes qui le souhaitent à participer à cette aventure personnelle et collective. Ils vont régulièrement communiquer sur le projet à travers les réseaux sociaux et d’autres médias partenaires, et en rendre compte, chacun dans son cadre éditorial.


