L’UNESCO a désigné 26 nouvelles réserves de biosphère dans 21 pays, un record jamais atteint depuis 20 ans. Le Réseau mondial des réserves de biosphère en compte désormais 785 dans
142 pays, ayant placé depuis 2018 plus
d’un million de km² d’espaces naturels supplémentaires sous protection – une
superficie équivalente à celle de la Bolivie.
Cette année, six pays
accueillent leur première réserve de biosphère et Sao Tomé-et-Principe devient
le premier État dont l’intégralité du territoire est classée réserve de
biosphère.
« Avec près de trente
nouvelles désignations cette année, notre Réseau mondial des réserves de
biosphère franchit une étape majeure, protégeant aujourd’hui 5% de la planète.
Dans ces biosphères, de nouveaux équilibres s’inventent au quotidien entre
protection de la nature et activités durables. L’UNESCO continuera à mobiliser
les États, les scientifiques, la société civile et les communautés locales et
autochtones pour prolonger cette dynamique vertueuse », déclare Audrey
Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Cette semaine, l’UNESCO
a réuni plus de 2 000 experts internationaux, décideurs publics, société
civile, représentants autochtones et jeunes à l’occasion du 5ème Congrès
mondial des réserves de biosphère, pour dresser le bilan de ce programme
historique de l’UNESCO et de tracer ses perspectives pour la prochaine
décennie. À cette occasion, Audrey Azoulay a invité chaque États membres à
développer au moins une réserve de biosphère d’ici 2035.
Premières désignations
pour six pays et nouvelles réserves dans le monde entier
Aujourd’hui, six pays
voient la désignation de leur première réserve de biosphère : Angola, Djibouti,
Guinée Équatoriale, Islande, Oman et Tadjikistan.
En plus de ces six
pays, de nouvelles réserves ont été créées en Albanie, Arabie saoudite, Chine,
Éthiopie, France, Grèce, Inde, Indonésie, Jordanie, Madagascar, Malaisie,
Mongolie, Portugal, et Suède. Sao Tomé-et-Principe devient le premier État dont
l’intégralité du territoire est classée réserve de biosphère.
Un modèle de protection
en plein essor
Le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO connait une expansion sans précédent depuis 2018, avec 142 nouvelles réserves de biosphère représentant plus d’un million de km² supplémentaires d’espaces naturels protégés. Aujourd’hui, les 785 réserves couvrent plus de
8
millions de km² - la superficie de l’Australie – et bénéficient directement aux
près des 300 millions de personnes qui y vivent.
Depuis 1971, les réserves de biosphère jouent un rôle central dans le mandat environnemental de l’UNESCO. Aux côtés des sites naturels du patrimoine mondial et des géoparcs, ce sont plus de
13 millions de km² d’espaces naturels terrestres et marins qui
sont placés sous la protection de l’UNESCO, contribuant à l’objectif mondial du
cadre de Kunming-Montréal de protéger 30% des terres et des mers d’ici 2030.
Avec l’entrée en
vigueur prochaine, en janvier 2026, du traité BBNJ, les nations pourront
désormais proposer et gérer des zones protégées en haute mer, soutenues par la
science et des plans de gestion robustes. L’UNESCO, via ses sites marins du
patrimoine mondial, ses réserves de biosphère et ses géoparcs marins, protège
déjà plus de 4,1 millions de km², soit l’équivalent de la Méditerranée.
Des « laboratoires
vivants » face aux défis climatiques
Les réserves de
biosphère protègent certains des écosystèmes les plus riches et les plus
fragiles de la planète. Elles concentrent une part considérable de la
biodiversité mondiale – dont plus de 60% des espèces de vertébrés terrestres,
12% des mangroves cartographiées, 10% des marais salés ou encore 8% des
herbiers marins dans le monde.
Elles favorisent les
initiatives locales et citoyennes et servent de terrains d’apprentissage pour
les jeunes générations, grâce à des programmes éducatifs adaptés aux écoles et
communautés locales et autochtones.
Des partenariats avec
le secteur renforcent ces efforts. Ainsi, le Projet Amazonie, mené avec LVMH
dans huit réserves de biosphère, associe savoirs autochtones et sciences
modernes. Il a déjà permis de soutenir plus de 40 projets locaux, créant des
emplois durables « verts » dans l’agroforesterie et l’agriculture
régénératrice, tout en renforçant la protection des forêts et de la
biodiversité face aux incendies.
Réserves de biosphère
nouvellement désignées
• Albanie – Réserve de biosphère
de la vallée de la Vjosa
• Arabie saoudite – Réserve de biosphère
de l’Imam Turki Ben Abdallah
• Angola – Réserve de biosphère
de Quiçama
• Chine
O Réserve de biosphère de Daqingshan
O Réserve de biosphère de Zhouzhi
• Djibouti – Réserve de biosphère
de l’archipel des Sept Frères et de Ras Siyyan, Khor Angar et Godoria
• Guinée équatoriale – Réserve de biosphère
de l’île de Bioko
• Éthiopie – Réserve de biosphère
de la forêt d’Anywaa
• France
O Lac du Bourget, entre le Rhône et la Réserve
de biosphère des Alpes
O Réserve de biosphère des marais et marées
entre la Loire et la Vilaine
• Grèce – Réserve de biosphère
du Mont Parnon – Cap Maléas
• Islande – Réserve de biosphère
de Snæfellsnes
• Inde – Réserve de biosphère
du désert froid
• Indonésie – Réserve de biosphère
de Raja Ampat
• Jordanie
O Réserve de biosphère d’Ajlun
O Réserve de biosphère du Yarmouk
• Madagascar
O Réserve de biosphère de Mantadia
O Réserve de biosphère de Tsimembo
• Malaisie – Réserve de biosphère
de Kinabatangan
• Mongolie – Réserve de biosphère
de Khomyn Tal
• Oman
O Réserve de biosphère du Djebel Akhdar
O Réserve de biosphère de Sirrin
• Portugal – Réserve de biosphère
d’Arrábida
• Sao Tomé-et-Principe
–
Réserve de biosphère de l’île de Sao Tomé
• Suède – Réserve de biosphère
de Storkriket
• Tadjikistan – Réserve de biosphère de Romit.


