- 1/3 des étudiants insatisfaits des engagements durables de leur établissement.
- 93% favorables à plus
d’actions sur la consommation durable.
Alors que la France
affiche des ambitions fortes en matière de transition écologique, près d’un
étudiant sur trois estime que son établissement d’enseignement supérieur est en
retard sur le développement durable. Et pour cause : si 71% jugent leur
établissement suffisamment impliqué, 93% identifient au moins une action
prioritaire à mettre en place pour accélérer la transition, notamment en faveur
d’une consommation plus responsable et du commerce équitable.
Ces résultats, issus d’un sondage OpinionWay pour Max Havelaar France, révèlent une génération attentive aux enjeux environnementaux et sociaux, mais encore en attente d’outils pour agir.
À la rentrée, moment clé de mobilisation dans
les campus, Max Havelaar France lance la Fairtrade Academy** : un programme
inédit destiné à passer de l’intention à l’action.
Selon Blaise Desbordes,
Directeur général de Max Havelaar France : « Les étudiants
représentent l’avenir pour transformer les pratiques. Avec la Fairtrade
Academy, nous voulons leur donner les connaissances, les outils et les
opportunités pour devenir, s’ils le souhaitent, les acteurs et ambassadeurs
d’un commerce plus juste. Ils sont les décideurs et les consommateurs de demain
: leur engagement est essentiel pour accélérer la transition vers une économie
plus équitable et durable. »
Des campus français
engagés… mais encore insuffisants
Malgré des engagements affichés, la réalité des campus français reste en retrait. Selon une enquête récente, 62% des étudiants déclarent ne pas avoir de cours obligatoires en lien avec les enjeux écologiques — dont 43% n’ont aucun cours du tout. Dans le même temps, le classement THE Impact Rankings 2025 ne recense que 34 établissements français évalués sur les 17 Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, et seules 2 écoles françaises atteignent le Top 100 mondial :
un signal clair du retard accumulé par rapport à d’autres pays. Le Royaume-Uni compte plus de
60 établissements dans le même classement, dont plusieurs dans le Top 20
mondial et démontre qu’il est possible de placer la transition écologique au cœur
de l’enseignement supérieur.
La formation citoyenne
des étudiants et la politique d’achats responsables figurent parmi les défis à
relever pour les établissements français, aux côtés de la transition
énergétique, la mobilité durable, la gestion des déchets ou encore l’inclusion.
Selon un rapport d'information du Sénat de 2024, des clauses environnementales
ne sont présentes que dans moins de 30% des marchés de l’enseignement supérieur
et pour ce qui est des clauses sociales, le bilan est encore plus faible avec
10,6% des clauses de marchés passés en 2022 qui comportaient des obligations
ayant trait à la responsabilité sociale des entreprises.
De son côté, la
consultation nationale étudiante du RESES en 2023 montre que 43% des étudiants
considèrent n'être pas assez formés aux enjeux écologiques, 7 étudiants sur 10
souhaitent l'être davantage.
Ces chiffres traduisent
un manque structurel d’intégration du développement durable dans l’enseignement
supérieur français. Un décalage d’autant plus frappant que les étudiants, eux,
expriment massivement leur volonté d’agir : 93% identifient au moins une action
prioritaire à mettre en place pour accélérer la transition, selon l’étude
OpinionWay.
C’est précisément pour
combler ce vide et accompagner les établissements dans ce mouvement que Max
Havelaar France lance la Fairtrade Academy : un programme conçu pour
donner aux étudiants des clés concrètes pour agir, et aux universités des
leviers tangibles pour répondre aux attentes de leur communauté.
Un engagement déjà
présent, mais des attentes fortes
L’étude OpinionWay
révèle que 71% des étudiants estiment que leur établissement d’enseignement
supérieur s’engage en faveur du développement durable (alimentation, achats
responsables, climat, commerce équitable…). Cependant, 93% identifient au moins
une action prioritaire à mettre en place pour aller plus loin, parmi
lesquelles :
• 74% souhaitent des aides pour faciliter la
consommation équitable (subventions, tarifs réduits, etc.)
• 57% demandent un soutien financier pour leurs
achats responsables hors campus
• 42% veulent davantage de produits durables dans la
restauration universitaire
• 52% aimeraient porter eux-mêmes des initiatives
sur le campus (ateliers, fresques, événements)
Ces résultats
confirment une génération attentive aux enjeux environnementaux et sociaux,
mais en attente d’outils concrets pour agir.
« Fairtrade Academy » :
pour passer de l’intention à l’action
Face à ce constat, Max Havelaar France lance la Fairtrade Academy, un programme inédit destiné à engager les étudiants et leurs établissements dans une démarche durable, avec trois volets :
• Des clés pour
comprendre :
intégration des enjeux du commerce équitable dans les cursus (MOOC, modules
pédagogiques, projets étudiants) pour que les futurs décideurs – qu’ils
deviennent managers d’entreprise ou fonctionnaires publics – aient des repères
sur ses impacts sociaux et environnementaux négatifs de la mondialisation.
Comprendre les grands enjeux de régulation liés au commerce (émissions de CO₂,
déforestation, droits humains) est une condition indispensable pour agir en
faveur de modèles plus durables et équitables.
• Des expériences à
vivre :
ateliers, fresques, conférences, animations conviviales sur les campus, souvent
en partenariat avec les associations étudiantes.
• Des changements
concrets :
introduction de produits équitables dans l’offre de restauration des
établissements partenaires.
Quatre écoles sont déjà
pionnières :
l’ESSCA, l’ESCP, Sciences Po Paris (Impact Studio) et Sciences Po Bordeaux.
**Lancement de la Fairtrade Academy le 11 septembre 2025


