Alors que Le Relais, réseau d’entreprises de l’économie sociale
et solidaire, a suspendu pendant près d’une semaine la collecte des textiles
déposés dans ses conteneurs partout en France, Intercommunalités de France,
l’AMF, le Cercle National du Recyclage, France urbaine et Régions de France
déplorent la crise annoncée de la filière de réemploi et de recyclage des
textiles.
Les associations de
collectivités soutiennent Le Relais dans ses demandes vis-à-vis de
l’éco-organisme Refashion, représentant les entreprises metteuses en marché des
produits textiles et disposant de fonds propres très conséquents.
Dans un contexte
persistant de sous-financement de la part des acteurs de la filière textiles,
linge et chaussures (TLC), les élus locaux appellent les entreprises qui
mettent sur le marché des vêtements et des textiles à respecter leurs
obligations en finançant leur traitement une fois usagés et l’État à créer un
soutien, à hauteur des besoins de la filière, aux acteurs de l’économie sociale
et solidaire.
Les associations d’élus
prennent acte de l’annonce par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la
Transition écologique, du déblocage d’une aide exceptionnelle de 106 millions
d’euros pour 2025 et 2026 à destination des acteurs de la collecte. Cependant, l’arrêt de
la collecte des textiles par Le Relais a déporté sur les collectivités et à
leurs frais la charge de gérer ces déchets, alors que le système de financement
du service public de gestion des déchets est déjà fragilisé. Même si Le Relais
a annoncé la reprise progressive de la collecte le 24 juillet, l’amoncellement
de déchets textiles autour des bornes « Le Relais » reste un enjeu majeur de
sécurité et de salubrité publiques.
Les associations de
collectivités remercient nos concitoyens de poursuivre le stockage à domicile
des textiles usagés le temps que l’organisation de la collecte revienne à la
normale.
Intercommunalités de
France, l’AMF, le Cercle National du Recyclage, France urbaine et Régions de
France en appellent à la responsabilité de toutes les parties prenantes afin de
trouver une solution pérenne pour sortir de la crise actuelle et assurer un bon
fonctionnement de la filière.
Des mesures financières conséquentes devront être débloquées par Refashion afin d’assurer un fonctionnement durable de la filière. Les associations de collectivités soulignent en particulier la responsabilité de l’éco-organisme de signaler à l’État les contributions de la fast-fashion qui ne seraient pas perçues.


