La ministre de la Transition
écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher,
a présenté la nouvelle feuille de route "Ingénierie et génie écologiques -
Horizon 2030".
Un
tournant stratégique pour la transition écologique et la souveraineté
industrielle
Cette
initiative intervient dans un contexte de montée en puissance des attentes à
l’égard des solutions fondées sur la nature, comme réponse à la dégradation de
la biodiversité, au dérèglement climatique et à ses effets (lutte contre les
inondations, par exemple).
Elle
constitue une réponse forte à l’approche de la mise en œuvre du règlement
européen sur la restauration de la nature, aux COP dédiées à l’adaptation
prévues en 2025 et à la volonté gouvernementale de faire de la nature un pilier
de la planification écologique.
Un
secteur en croissance, à haut potentiel de création d’emplois
Nés à la
fin des années 1990 et portés depuis 2012 par une première feuille de route,
l’ingénierie et
le génie écologiques connaissent aujourd’hui une croissance de
+96 % de l’emploi en six ans, avec
7 200 postes non délocalisables à pourvoir
chaque année jusqu’en 2030.
La
feuille de route 2030 prévoit de :
• Structurer les réseaux d’acteurs à l’échelle
nationale ;
• Renforcer les formations adaptées aux besoins
des territoires ;
• Mobiliser davantage les maîtres d’ouvrage
publics et privés ;
• Soutenir l’innovation, la recherche et les
filières d’approvisionnement, dont les territoires ultramarins.
En
résumé :
l’ingénierie et le génie écologiques doivent devenir des outils incontournables
pour réussir la transition écologique dans tous les territoires.
L’objectif
est clair : que ces compétences soient mobilisées dans un maximum de projets,
qu’il s’agisse d’espaces naturels protégés ou d’aménagements ordinaires, en
métropole comme en outre-mer.
Des solutions concrètes déjà à l’œuvre sur le terrain
L’ingénierie et le génie écologiques sont aujourd’hui utilisés pour, par exemple :
• Restaurer des zones humides afin de stocker
l’eau et limiter les inondations ;
• Renaturer des friches industrielles pour
recréer des continuités écologiques ;
• Désimperméabiliser des sols en milieu urbain
pour rafraîchir les villes et améliorer la qualité de vie ;
• Lutter contre l’érosion côtière afin de
stabiliser le trait de côte.
Autant
d’exemples qui montrent que le génie écologique est aussi un levier d’emplois,
d’innovation territoriale et de justice environnementale.
Une
démarche de co-construction pour une ambition partagée
La feuille de route s’appuie sur 15 actions structurantes, en cohérence avec les grandes stratégies nationales : Plan Eau, Stratégie biodiversité, Industrie verte, Adaptation au changement climatique…
Elle a été élaborée dans une
logique collaborative avec :
• L’Office français de la biodiversité (OFB)
• L’Association fédérative des Acteurs de l’Ingénierie et du Génie Écologiques (A-IGEco)
• L’Union Professionnelle du Génie Écologique
(UPGE)
• Ainsi que de nombreux acteurs publics et privés
susceptibles de mobiliser ces compétences.
Conclusion d’Agnès Pannier-Runacher : « L’ingénierie et le génie écologiques incarnent une nouvelle manière d’aménager nos territoires, de concevoir nos infrastructures, d’adapter nos activités aux bouleversements climatiques. J’ai la conviction que leur développement est un levier stratégique pour notre souveraineté écologique et industrielle. Ces savoir-faire, issus de la recherche et de l’innovation, placent la nature au cœur de notre réponse aux crises, notamment celles liées aux effets du dérèglement climatique. Je souhaite que la France fasse de cette filière un des piliers de son avenir écologique et économique. »