Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement et actuel président d’Équilibre des Énergies :
« Les députés n’ont pas su enrichir la proposition de loi Gremillet votée par le Sénat. Au contraire ils l’ont brouillée. L’absence d’une majorité a laissé le champ libre à un affrontement caricatural entre les défenseurs des renouvelables et les partisans du nucléaire. Or la France aura besoin des deux moyens de produire de l’électricité décarbonée. Les renouvelables ne doivent pas cannibaliser le nucléaire, qui est le cœur de la production d’électricité, mais répondre à l’augmentation de la consommation d’électricité voulue par la nécessaire électrification des usages laissés aux combustibles fossiles. La programmation de l’énergie doit se consacrer à cette électrification dans les transports, l’industrie, les bâtiments. Elle doit supprimer les obstacles à l’électrification, à commencer par une fiscalité désavantageuse et la pénalisation de l’électricité dans le DPE. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, soit nettoyer la loi de ses incohérences, soit décréter une programmation réaliste ».
Paul de Préville, Cofondateur d’Ensol et porte-parole de la Suntech, alerte :
« Il reste encore de nombreuses incertitudes sur notre futur énergétique. Le nouveau PPE en arrêt depuis 2 ans doit être publié par le gouvernement à la rentrée et nous avons besoin d’un cap clair pour le développement de notre filière ainsi que notre souveraineté énergétique. »
Floriane de Brabandère, porte-parole de la filière solaire :
« Il est temps d’en finir avec les postures idéologiques. Ce vote montre que la France peut encore choisir l’innovation, la transition et l’intérêt général. Ce sursaut de conscience doit gommer les mauvais signaux qui ont été envoyés sur des fondements politiques et il ne faut en retenir qu’une chose : l’adhésion au solaire est forte car il s’agit d’une solution reconnue comme indispensable dans la stratégie énergétique. »