● L’Usaid contrainte
d’interrompre un projet de développement durable et de gestion des ressources
naturelles.
● 360 000 plants menacés en Tanzanie.
● Le JGI (Jane Goodall
Institute) Autriche et Ecosia réagissent rapidement pour préserver une
reforestation essentielle et maintenir les emplois locaux
Un projet crucial de
conservation a subi un coup dur après le démantèlement de l'Usaid par le
gouvernement américain.
Le retrait des États-Unis du programme Tumaini Kupitia
Vitendo (HTA – Hope Through Action), un projet majeur de développement durable
et de gestion des ressources naturelles dans l’ouest de la Tanzanie, a entraîné
l’arrêt immédiat de 20 pépinières, mettant en péril 360 000 plantations.
JGI Autriche et Ecosia
ont immédiatement réagi et décidé de soutenir les efforts du JGI Tanzanie dans
le cadre du projet de « Reforestation de Gombe », garantissant la plantation,
le suivi et l’entretien de ces plantations. Cette initiative redonne espoir aux
équipes et aux communautés locales dont le travail acharné pour protéger et
restaurer les forêts était menacé. Ecosia s’engage à verser 100 000 dollars sur
trois ans et à fournir un soutien opérationnel supplémentaire.
Une mobilisation rapide
pour sauver les efforts de conservation dans la région de Gombe-Masito-Ugalla
Le projet Hope Through
Action, prévu sur une période de 5 ans, visait à protéger les chimpanzés en
danger et leurs habitats grâce à une approche intégrée : conservation de la
biodiversité, accès à des moyens de subsistance durables, amélioration de la santé
et de la planification familiale, et engagement des jeunes en tant que leaders
locaux. L’Usaid avait initialement promis 29,5 millions de dollars pour ce
programme.
Mais des coupes
budgétaires drastiques, supprimant plus de 98% des financements de l’Usaid liés
à la biodiversité et au climat, ont brutalement mis fin à cette initiative. JGI
Autriche et Ecosia unissent leurs forces pour sauver l’un des volets clés du
projet : la reforestation.
« Nous refusons
d’abandonner la nature et les populations. Là où l’espoir aurait pu être perdu,
nous le faisons renaître », déclare Diana Leizinger, directrice générale de JGI
Autriche.
Même si ce partenariat
ne couvre pas l’ensemble du projet initial, il permet de sauver et planter
360
000 arbres – une avancée cruciale pour combler le vide laissé par l’arrêt du
financement américain.
Gombe : un écosystème
unique cher à Jane Goodall
Le projet vise à
restaurer durablement les écosystèmes dégradés dans la région du Gombe Masito
Ugalla, riche en forêts et en biodiversité. C’est aussi une région au cœur de
l’histoire du JDI : il y a 65 ans, Jane Goodall, alors âgée de 26 ans,
commençait ses recherches révolutionnaires sur les chimpanzés sauvages dans le
parc national de Gombe. Son travail a bouleversé la science et notre
compréhension des animaux. Néanmoins, les chimpanzés, nos plus proches cousins
dans le règne animal, sont menacés d’extinction.
Jane Goodall a vite
compris que la conservation ne pouvait se faire sans l’implication des
populations locales. C’est ainsi qu’est né Tacare, l’un des premiers projets de
conservation intégrée au monde. Le projet actuel de reforestation de Gombe
s’inscrit dans cette lignée et coince avec le 65e anniversaire de Tacare, cette
étude à long terme.
Une région en grande
difficulté
La région fait face à
de nombreux défis : destruction des habitats au profit de l’agriculture, du
pâturage et de l’urbanisation, gestion insuffisante des ressources naturelles,
pauvreté, faible accès à l’éducation et aux soins de santé.
Le projet qui s'appuie
sur un financement européen agit sur plusieurs fronts : reboisement, création
de corridors de migration pour la faune, promotion de l’agriculture durable.
Les objectifs fixés sur
les deux prochaines années incluent :
● Maintien de 20 pépinières locales
● Culture d’espèces endémiques (des arbres fruitiers comme l’avocatier, le citronnier, le manguier)
● Plantation de 360 000 arbres
● Soutien à 2 500 habitants et
agriculteurs
● Formation de spécialistes locaux
● Renforcement des droits fonciers et de l'autonomie financière des femmes
● Éducation environnementale pour les
jeunes via les clubs scolaires Roots & Shoots
« Les coupes brutales
dans le financement de l’Uasaid mettent en péril des écosystèmes d’importance
mondiale. Nous sommes fiers de soutenir le Jane Goodall Institute pour protéger
la biodiversité et renforcer les communautés locales. Chaque arbre est un symbole
de vie et un engagement pour l’action climatique », déclare Pieter Van
Midwoud, directeur de la reforestation chez Ecosia.
Une approche éprouvée
pour protéger les forêts critiques
Ce projet s’inscrit
dans un partenariat de longue date entre Ecosia et le Jane Goodall Institute,
déjà actif en Ouganda, où ils ont planté près de 2 millions d’arbres pour
recréer des corridors forestiers essentiels aux chimpanzés.
Ecosia va plus loin que
le simple reboisement : l’organisation aide les agriculteurs à restaurer leurs
terres grâce à l’agroforesterie, ce qui améliore la fertilité des sols et les
rendements. Chaque plantation est soigneusement suivie, et des images
satellites garantissent la pérennité des forêts créées.
Pour Dr Jane Goodall,
ce projet illustre une conviction forte : la véritable conservation doit
répondre aux besoins des populations comme de la faune.
Une vision ambitieuse
de l’action climatique
Cette intervention en
Tanzanie s’inscrit dans la mission globale d’Ecosia : restaurer les écosystèmes
et lutter contre la crise climatique par la reforestation. Avec 20 millions
d’utilisateurs dans le monde, Ecosia agit de l’Afrique de l’Est au Brésil, en
passant par Madagascar, la Thaïlande ou encore l’Australie.
Tous ses projets
rejettent les monocultures et visent des écosystèmes résilients et diversifiés.
L’engagement d’Ecosia aux côtés du JGI comprend un investissement initial de
100 000 dollars ainsi qu’un appui opérationnel – garantissant la continuité du
projet, le maintien des emplois locaux et la réalisation de la vision de Jane
Goodall : une coexistence durable entre l’humain et la nature.