Connexion
/ Inscription
Mon espace
Initiatives
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Initiatives] Un projet de reforestation en Tanzanie menacé par le démantèlement de l'Usaid

● L’Usaid contrainte d’interrompre un projet de développement durable et de gestion des ressources naturelles.

● 360 000 plants menacés en Tanzanie.


● Le JGI (Jane Goodall Institute) Autriche et Ecosia réagissent rapidement pour préserver une reforestation essentielle et maintenir les emplois locaux

 

Un projet crucial de conservation a subi un coup dur après le démantèlement de l'Usaid par le gouvernement américain.


Le retrait des États-Unis du programme Tumaini Kupitia Vitendo (HTA – Hope Through Action), un projet majeur de développement durable et de gestion des ressources naturelles dans l’ouest de la Tanzanie, a entraîné l’arrêt immédiat de 20 pépinières, mettant en péril 360 000 plantations.

 

JGI Autriche et Ecosia ont immédiatement réagi et décidé de soutenir les efforts du JGI Tanzanie dans le cadre du projet de « Reforestation de Gombe », garantissant la plantation, le suivi et l’entretien de ces plantations. Cette initiative redonne espoir aux équipes et aux communautés locales dont le travail acharné pour protéger et restaurer les forêts était menacé. Ecosia s’engage à verser 100 000 dollars sur trois ans et à fournir un soutien opérationnel supplémentaire.

 

Une mobilisation rapide pour sauver les efforts de conservation dans la région de Gombe-Masito-Ugalla

 

Le projet Hope Through Action, prévu sur une période de 5 ans, visait à protéger les chimpanzés en danger et leurs habitats grâce à une approche intégrée : conservation de la biodiversité, accès à des moyens de subsistance durables, amélioration de la santé et de la planification familiale, et engagement des jeunes en tant que leaders locaux. L’Usaid avait initialement promis 29,5 millions de dollars pour ce programme.

 

Mais des coupes budgétaires drastiques, supprimant plus de 98% des financements de l’Usaid liés à la biodiversité et au climat, ont brutalement mis fin à cette initiative. JGI Autriche et Ecosia unissent leurs forces pour sauver l’un des volets clés du projet : la reforestation.

 

« Nous refusons d’abandonner la nature et les populations. Là où l’espoir aurait pu être perdu, nous le faisons renaître », déclare Diana Leizinger, directrice générale de JGI Autriche.

 

Même si ce partenariat ne couvre pas l’ensemble du projet initial, il permet de sauver et planter
360 000 arbres – une avancée cruciale pour combler le vide laissé par l’arrêt du financement américain.

 

Gombe : un écosystème unique cher à Jane Goodall

 

Le projet vise à restaurer durablement les écosystèmes dégradés dans la région du Gombe Masito Ugalla, riche en forêts et en biodiversité. C’est aussi une région au cœur de l’histoire du JDI : il y a 65 ans, Jane Goodall, alors âgée de 26 ans, commençait ses recherches révolutionnaires sur les chimpanzés sauvages dans le parc national de Gombe. Son travail a bouleversé la science et notre compréhension des animaux. Néanmoins, les chimpanzés, nos plus proches cousins dans le règne animal, sont menacés d’extinction.

 

Jane Goodall a vite compris que la conservation ne pouvait se faire sans l’implication des populations locales. C’est ainsi qu’est né Tacare, l’un des premiers projets de conservation intégrée au monde. Le projet actuel de reforestation de Gombe s’inscrit dans cette lignée et coince avec le 65e anniversaire de Tacare, cette étude à long terme.

  

Une région en grande difficulté

 

La région fait face à de nombreux défis : destruction des habitats au profit de l’agriculture, du pâturage et de l’urbanisation, gestion insuffisante des ressources naturelles, pauvreté, faible accès à l’éducation et aux soins de santé.

 

Le projet qui s'appuie sur un financement européen agit sur plusieurs fronts : reboisement, création de corridors de migration pour la faune, promotion de l’agriculture durable.

 

Les objectifs fixés sur les deux prochaines années incluent :

●  Maintien de 20 pépinières locales

●  Culture d’espèces endémiques (des arbres fruitiers comme l’avocatier, le citronnier, le manguier)

●  Plantation de 360 000 arbres

●  Soutien à 2 500 habitants et agriculteurs

●  Formation de spécialistes locaux

●  Renforcement des droits fonciers et de l'autonomie financière des femmes 

●  Éducation environnementale pour les jeunes via les clubs scolaires Roots & Shoots

 

« Les coupes brutales dans le financement de l’Uasaid mettent en péril des écosystèmes d’importance mondiale. Nous sommes fiers de soutenir le Jane Goodall Institute pour protéger la biodiversité et renforcer les communautés locales. Chaque arbre est un symbole de vie et un engagement pour l’action climatique », déclare Pieter Van Midwoud, directeur de la reforestation chez Ecosia.

 

Une approche éprouvée pour protéger les forêts critiques

 

Ce projet s’inscrit dans un partenariat de longue date entre Ecosia et le Jane Goodall Institute, déjà actif en Ouganda, où ils ont planté près de 2 millions d’arbres pour recréer des corridors forestiers essentiels aux chimpanzés.

 

Ecosia va plus loin que le simple reboisement : l’organisation aide les agriculteurs à restaurer leurs terres grâce à l’agroforesterie, ce qui améliore la fertilité des sols et les rendements. Chaque plantation est soigneusement suivie, et des images satellites garantissent la pérennité des forêts créées.

 

Pour Dr Jane Goodall, ce projet illustre une conviction forte : la véritable conservation doit répondre aux besoins des populations comme de la faune.

 

Une vision ambitieuse de l’action climatique

 

Cette intervention en Tanzanie s’inscrit dans la mission globale d’Ecosia : restaurer les écosystèmes et lutter contre la crise climatique par la reforestation. Avec 20 millions d’utilisateurs dans le monde, Ecosia agit de l’Afrique de l’Est au Brésil, en passant par Madagascar, la Thaïlande ou encore l’Australie.

 

Tous ses projets rejettent les monocultures et visent des écosystèmes résilients et diversifiés. L’engagement d’Ecosia aux côtés du JGI comprend un investissement initial de 100 000 dollars ainsi qu’un appui opérationnel – garantissant la continuité du projet, le maintien des emplois locaux et la réalisation de la vision de Jane Goodall : une coexistence durable entre l’humain et la nature.


Articles en relation

loading