Mirova, un affilié de Natixis
Investment Managers dédié à l'investissement responsable, annonce le
financement de trois nouveaux projets carbone à impact basés sur la nature en
Argentine, au Costa Rica et à Madagascar, suite à une levée réussie de plus de
350 millions de dollars depuis 2020 sur ses stratégies dédiées.
Mobiliser les capitaux
privés en faveur du climat et de la nature
Les investisseurs et
les entreprises se mobilisent de plus en plus en faveur de la conservation et
de la régénération de la nature, réalisant à quel point notre économie et notre
développement dépendent de la gestion durable des ressources naturelles. Une
manière efficace de réduire les émissions de carbone est de s’appuyer sur les
puits de carbone naturels fournis par la Terre, présents dans différents
écosystèmes (forêts, zones humides, sols, etc.).
Mirova a développé une
expertise en investissement dédiée aux « actifs carbone basés sur la nature »
afin de permettre aux investisseurs institutionnels et aux entreprises de
contribuer aux objectifs mondiaux de protection de la nature (« Positive Nature
») et de neutralité carbone (« Net Zero »). La stratégie consiste à soutenir
des projets de haute qualité dédiés à la protection et à la restauration de la
nature, principalement basés dans les marchés émergents, ainsi qu'à accompagner
les agriculteurs dans leur transition vers une agriculture régénératrice.
Mirova cherche à générer des crédits carbone et à améliorer le niveau de vie
des communautés locales, en œuvrant notamment en faveur de l’indépendance des
femmes.
L'approche de Mirova
repose sur la conviction que les crédits carbone sont des outils essentiels
pour financer des projets de réduction des émissions à travers le monde et pour
atteindre l'objectif de consacrer 300 milliards de dollars par an à la lutte contre
le changement climatique, comme annoncé lors de la COP29 en novembre 2024. Afin
de garantir l'intégrité des crédits carbone, les projets doivent respecter des
critères stricts, notamment en termes d'additionnalité, de mesurabilité et de
permanence. Mirova applique des normes rigoureuses et des analyses
supplémentaires afin de sélectionner des projets qui en plus de répondre à ces
critères, génèrent des retombées positives majeures, à la fois au niveau social
et environnemental.
Selon Gautier Quéru,
Managing Director, Natural Capital, Mirova : « Nous assistons à une accélération
de la mobilisation des investisseurs privés et des entreprises, qui prennent
conscience de l'importance cruciale de décarboner leurs propres activités, mais
aussi de participer à ces efforts, en ne se préoccupant plus uniquement de
leurs seules chaînes de valeur. Nous sommes fiers de financer trois nouvelles
entreprises qui s’engagent à avoir un impact positif significatif, tant sur le
plan environnemental que social, tout en offrant des potentiels de rendement
attractifs ».
40 Millions de dollars
investis dans 3 projets à fort impact
1/ Juramento, Argentine
Un projet développé par
Sothys GMBH : une collaboration entre Athys Recovery Services et Sofia
Commodities.
Cette initiative de
restauration et de reboisement à grande échelle cible environ 3 000 hectares de
terres gravement dégradées en Argentine, qui avaient été défrichées pour
permettre le développement de l'agriculture intensive et de l'élevage bovin. Le
projet se concentrera sur la restauration de la végétation indigène,
l'amélioration de la santé des sols et le renforcement de la biodiversité
locale. Il vise à séquestrer plus de 2,8 millions de tonnes de CO₂
au cours des 40 prochaines années grâce au reboisement avec un mélange
d'espèces indigènes.
Xavier Richard, PDG de
Athys:
« Le projet Juramento s'aligne sur la mission d'Athys qui consiste à mener
des programmes de restauration de la biodiversité et de carbone basés sur la
nature, d’une grande qualité, en adoptant une approche environnementale et
sociale holistique aux côtés des communautés et de ses partenaires qui
partagent la même ambition ».
Facundo Renzone, PDG de
Sofia Commodities :
« Ce projet témoigne de notre engagement en faveur de la restauration des
écosystèmes sur le long terme et de notre volonté de contribuer positivement à
l’équilibre des régions dans lesquelles nous vivons ».
2/ Ganbos, Costa Rica
Cette initiative
novatrice d’élimination du carbone vise à restaurer 30 000 hectares dans trois
régions : Guanacaste Sud, Guanacaste Nord, San José et Puntarenas.
Le projet générera au
moins 5,2 millions de crédits carbone au cours des 40 prochaines années en
intégrant le pâturage régénérateur avec des efforts de reboisement à grande
échelle. Les agriculteurs locaux seront formés et équipés pour adopter des
pratiques agricoles durables qui permettront de réaliser des gains de
productivité tout en restaurant les terres dégradées. L'initiative devrait
avoir des retombées positives importantes sur la biodiversité et améliorer la
situation économique des communautés locales grâce à la vente de crédits
carbone.
Dr. Tim Coles (OBE),
PDG de rePlanet:
« Nous sommes ravis de lancer ce projet qui permettra de régénérer les
écosystèmes tout en améliorant la situation financière des agriculteurs et la
sécurité alimentaire des consommateurs ».
3/ iTeraka, Madagascar
iTeraka prévoit de
planter 3 millions d'arbres au cours des huit prochaines années afin de
reboiser 6 000 hectares de terres dégradées dans les zones rurales du centre et
de l'est de Madagascar
Cette initiative
communautaire s'inspire du modèle du Programme international de plantation
d'arbres en petits groupes (TIST) et vise à émanciper les petits exploitants
agricoles en leur offrant une formation et un soutien financier pour effectuer
des activités de reboisement sur leurs terres. Le projet vise non seulement à
séquestrer environ 1,5 million de tonnes de CO₂ sur 30 ans, mais il
met également l'accent sur l'égalité femmes-hommes, en aidant plus de 15 000
agriculteurs, en particulier des femmes et des jeunes, à conserver la propriété
des arbres plantés et de leurs fruits.
Cédric de Foucault, PDG de iTeraka : « Ce projet ne se contente pas de lutter contre le changement climatique. Il favorise également l'émancipation des communautés locales et l'égalité femmes-hommes, ce qui témoigne du pouvoir transformateur des pratiques durables ».