Par Olivier Seine,
Directeur Associé chez Pepperbay.
Garantir la conformité
aux besoins métiers et la robustesse du système est un enjeu majeur dans tout
projet de développement informatique.
La phase de recettage
constitue une étape critique dans cette démarche car elle permet d'assurer que
la solution développée répond aux exigences fonctionnelles et techniques avant
son déploiement. Pourtant, cette phase est parfois sous-estimée, ce qui peut
entraîner des dysfonctionnements coûteux et une adoption difficile par les
utilisateurs.
Le recettage est
d'autant plus essentiel dans des secteurs où la complexité métier est forte,
comme, par exemple, le négoce de produits composés. Les spécificités métier
nécessitent souvent des développements sur mesure, comme la gestion des
assemblages de produits ou le suivi des flux logistiques multi-fournisseurs. Un
recettage rigoureux permet alors de garantir l'efficacité et la fiabilité de
ces fonctionnalités critiques.
Le recettage
informatique : un contrôle qualité indispensable
La recette, ou
recettage informatique, intervient à la fin d’un développement et de
l’intégration d’une solution numérique. Ce processus de validation permet de
s’assurer que l’application respecte les exigences définies dans le cahier des
charges, et qu’elle est pleinement opérationnelle avant son passage en
production.
On distingue plusieurs
types de recettage :
• La recette
fonctionnelle,
qui valide le bon fonctionnement des différentes fonctionnalités de l’outil.
Par exemple, dans un ERP destiné au négoce, il s’agira de tester les processus
de gestion des commandes, la génération des documents commerciaux ou encore les
calculs automatiques des coûts d’assemblage de produits.
• La recette technique, qui évalue la
performance, la sécurité et la compatibilité avec l’environnement IT de
l’entreprise. Un ERP comme TRADE.EASY doit, par exemple, être en mesure
d’échanger des données avec un WMS (Warehouse Management System) pour garantir
une gestion fluide des stocks en entrepôt.
• Les tests de
non-régression,
qui s’assurent que l’ajout de nouvelles fonctionnalités n’altère pas le bon
fonctionnement des modules déjà en place.
Bien structurer le
recettage permet de significativement réduire les erreurs et autres bugs. Mais
aussi de garantir une meilleure adoption par les utilisateurs et d’éviter des
surcoûts liés à des corrections post-déploiement.
Les étapes clés d’un
recettage réussi
1. Préparation de la
recette
• Rédaction d’un cahier
de recette listant l’ensemble des tests à réaliser. Ce cahier de recette doit
s’appuyer sur le cahier des charges initial qui a permis de sélectionner votre
logiciel.
• Définition des
critères de validation (qu’est-ce qu’un test réussi ?).
• Sélection des
scénarios représentatifs de l’utilisation réelle de l’outil.
2. Exécution des tests
• Tests unitaires :
Vérification de chaque fonctionnalité isolément.
• Tests d’intégration :
Vérification de l’interconnexion entre les différents modules.
• Tests de charge :
Simulation d’un volume élevé de transactions pour valider la robustesse du
système.
Par exemple, dans le cas d’un logiciel destiné au négoce de produits composés, cela pourrait consister à
-Vérifier que le calcul
des coûts d’assemblage prend en compte toutes les variables (matières
premières, frais logistiques, main-d’œuvre).
-Tester
l’automatisation des flux entre l’ERP et le WMS pour s’assurer que les niveaux
de stock sont correctement mis à jour en temps réel.
3. Recette utilisateur
• Implication des
utilisateurs métiers pour s’assurer que l’outil répond bien à leurs besoins.
Cette étape leur permet aussi de rentrer dans le produit et de se familiariser
avec ce dernier
• Ajustements en
fonction des retours terrain.
4. Corrections et
validation finale
• Identification et
correction des anomalies détectées.
• Validation par le
maître d’ouvrage avant la mise en production.
5. Mise en production
et suivi post-déploiement
• Déploiement dans
l’environnement de production.
• Monitoring pour
détecter d’éventuelles anomalies en conditions réelles.
Pourquoi un bon
recettage est stratégique pour l’entreprise ?
Un projet mal testé
avant son déploiement peut entraîner des erreurs coûteuses, une insatisfaction
des utilisateurs et une perte de productivité. À l’inverse, un recettage bien
mené offre plusieurs bénéfices :
Fiabilité et conformité
:
Assure que l’outil fonctionne comme prévu.
Optimisation des
processus métiers :
En validant les fonctionnalités critiques, on maximise la performance des
équipes.
Réduction des coûts de
maintenance :
Un bug détecté en amont coûte bien moins cher à corriger qu’une anomalie en
production.
Prise en main facilitée
:
L’expérience utilisateurs sera plus fluide, intuitive et satisfaisante sur un
logiciel qui fonctionne parfaitement dès son lancement.
Dans le cadre d’un ERP
pour le négoce, une mauvaise gestion des flux peut entraîner des retards de
livraison, des ruptures de stock ou des erreurs de facturation. Un recettage
approfondi permet d’éviter ces écueils et d’assurer une gestion fluide de l’activité.
En conclusion, ne
négligez jamais la recette
La recette n’est pas
une simple formalité : c’est une étape essentielle qui garantit le succès d’un
projet IT. Pour des solutions intégrant des développements spécifiques adaptés
aux spécificités métiers du négoce, elle est encore plus critique. Tester les
flux, les interconnexions avec d’autres outils (CRM, WMS, solutions de
facturation) et la robustesse du système permet d’éviter de nombreux écueils.
Investir du temps dans
un recettage rigoureux, c’est assurer la performance et la pérennité de son
projet numérique.